Le Monde a fabriqué depuis 1954, 1338 réacteurs nucléaires, dont 57 % ont servi à produire
de l'énergie pour les navires de guerre à propulsion nucléaire, a annoncé lundi l'Observatoire
des armes nucléaires françaises.
Les autres 571 réacteurs, soit 43 %, "ont servi la cause de l'Agence internationale de l'Energie
atomique (AEIA) : réserver l'atome à la paix", selon cet observatoire, qui dépend du Centre de
Documentation et de Recherche pour la Paix et les Conflits (CDRPC) et "se situe dans la
perspective de l'élimination des armes nucléaires".
Pour cette industrie le véritable enjeu est la relance du nucléaire, plongé dans une crise sans
précédent. Le nombre de réacteurs produisant de l'électricité nucléaire dans le monde
n'augmente plus. Le déclin est même amorcé, car les commandes de réacteurs ne compensent
plus les prévisions de fermeture.
Or, la “reprise”, sans cesse annoncée par les industriels, ne se manifeste pas. L'espoir d'un
eldorado asiatique a fait long feu : en 2001, le Japon a revu à la baisse son programme de
construction, Taiwan a gelé le sien et la Chine n'a inscrit dans son dixième Plan quinquennal
qu'une déclaration vague, au lieu d'objectifs chiffrés. Quant à la Russie, elle n'a pas les
moyens de construire de nouveaux réacteurs.
L'arrivée au pouvoir de George Bush a fait croire à une renaissance du nucléaire aux Etats-
Unis, où aucun réacteur commandé après 1973 n'a été achevé. Le plan présenté en février
2001 par le vice-président Dick Cheney s'appuyait en effet sur l'exemple français pour prôner
de nouvelles constructions. Une brèche dans laquelle les industriels du secteur se sont bien
gardés de s'engouffrer pour l'instant ; aucun nouveau projet n'a été déposé ni même annoncé
depuis.
[...] Cette capacité du site à limiter la contamination de l'environnement est la troisième et ultime barrière. Le stockage des déchets de très faible activité Les déchets de très faible activité (TFA) sont stockés depuis juillet 2003 dans des alvéoles creusés dans de l'argile, au centre de stockage ouvert à cette date par l'Andra dans la commune de Morvilliers (Aube). Un concept voisin mais simplifié a été adopté pour leur stockage compte tenu de la spécificité de ces déchets, très peu radioactifs, de 1 à 100 fois la radioactivité naturelle pour la plupart. [...]
[...] Les déchets de catégorie C sont les plus dangereux. Leur activité est extrêmement forte, et se scinde en deux temps. Pendant une centaine d'années, leur rayonnement est de type bêta ou gamma ; puis essentiellement du rayonnement alpha des centaines de milliers d'années durant. Les déchets de type C sont ceux qui présentent la plus forte activité, et la plus grande durée de vie. Aussi appelés déchets ultimes, ils font l'objet d'études approfondies quant à leur gestion future. D'une façon simplifiée, les déchets C sont pour l'instant évaporés, concentrés puis vitrifiés (c'est-à dire coulés dans du verre après liquéfaction) et entreposés sur leur lieu de production. [...]
[...] En cas de problème d'exploitation, l'arrêt d'une centrale peut être imposé. Les pouvoirs publics obligent également les propriétaires des sites nucléaires d'avoir des bâtiments renforcés et bien gardés, afin de maîtriser tous les accidents qui peuvent survenir Les facteurs jouant un rôle important dans la sûreté nucléaire La sûreté des installations nucléaires dépend d'un ensemble de facteurs parmi lesquels il faut mentionner : La formation des personnels : Les "pilotes" et les agents d'exploitation des installations nucléaires sont régulièrement appelés à des stages de formation continue et d'entraînement qui leur permettent de renforcer leurs connaissances théoriques et pratiques. [...]
[...] En France, chaque catégorie de déchets est gérée dans une filière particulière qui comprend une série d'opérations comme le tri, le traitement, le conditionnement, l'entreposage et éventuellement le stockage. Plusieurs étapes : Le tri : Il permet de séparer les déchets selon leurs caractéristiques notamment la période radioactive des radionucléides qu'ils contiennent. Il conduit également à séparer les déchets que l'on peut compacter, incinérer ou fondre. Le traitement et le conditionnement : Selon leur nature, les déchets subissent des traitements différents (incinération, calcination, fusion, compactage, cimentation, vitrification etc.). [...]
[...] CANDU : Le réacteur existe en petite taille, avec une puissance de 600 voire 300 MWe, alors qu'il n'y a pas de REP de conception récente à moins de 1000 MWe, et la technologie des tubes de force est plus accessible que celle des grandes cuves. Dans un deuxième temps, CANDU a un cycle du combustible économique et l'utilisation d'eau lourde comme modérateur et caloporteur lui permet d'utiliser un combustible en oxyde d'uranium naturel, capable d'atteindre des taux de combustion élevés. Ses principaux inconvénients sont le coût en investissement spécifique et en eau lourde. De plus cette dernière doit être régulièrement reconcentrée et détritée. [...]
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