La catastrophe de Tchernobyl : causes, gestion et conséquences

Résumé du document

Il y a vingt ans, la centrale nucléaire de Tchernobyl explosait en Ukraine. Pour les autorités, il s'agissait d'un simple accident et personne ne se rendait compte à ce moment-là de la gravité de la situation. Aujourd'hui encore, elles refusent d'admettre l'ampleur de la catastrophe et encouragent même le repeuplement des zones sinistrées, estimant que le pays a besoin des terres cultivables et que le danger de la radioactivité a été exagéré. L'économie prime sans aucun doute sur la santé. Il s'agit là d'une constatation évidente : de nombreux pays ayant recours à l'énergie nucléaire ne se soucient guère de la sécurité de leurs installations de production d'énergie nucléaire. Ils font courir un risque permanent sur la santé de leur population. Il n'y a qu'à voir certains Etats des pays de l'Est, comme la Roumanie, pour le constater. Ce pays, qui est entré dans l'Union européenne en 2007, possède des infrastructures nucléaires dans un état lamentable qui pourrait provoquer un « second Tchernobyl ». Il s'agit là de l'héritage du système communiste, un système totalitaire (...)

Extraits

[...] Pour preuve, les habitants de Prypiat poursuivent leur travail et ce n'est pas moins de 900 élèves âgés de 10 à 17 ans qui participent le 26 avril à un marathon de la paix qui fait le tour de la centrale. Ce n'est qu'au lendemain de la catastrophe, que l'on procède à l'évacuation des habitants de la ville de Prypiat. Elle se déroule de façon parfaitement organisée, en trois heures, avec 1'217 cars ainsi que 200 camions. Les habitants sont priés de n'emporter avec eux que l'indispensable pour deux à trois jours. Une colonne de cars de 27 kilomètres de long se forme alors. C'est le départ. Les parents s'inquiètent et ne savent pas s'ils pourront revenir. [...]

[...] Dérivés de la technologie militaire russe, les RBMK sont des réacteurs utilisant du graphite et de l'eau légère bouillante. Ils ont été développés car ils sont capables de produire des quantités importantes de plutonium, élément fissile qui est utilisé notamment pour la fabrication des armes nucléaires. Les RBMK présentent des faiblesses sur le plan technique, ce qui les rend moins sûrs : leurs dispositifs de contrôle contre les risques d'incendie sont insuffisants, le temps d'insertion des barres de contrôle est trop lent, il n'y a pas de troisième barrière de confinement, ce qui empêche ou limite la dispersion des matières radioactives, De plus, à faible puissance, lorsque le réacteur s'emballe, toute variation est automatiquement et rapidement amplifiée. [...]

[...] Les barres de combustible se mettent à fondre, atteignant des températures de plus de 2'000 Dans la salle de contrôle, située à côté du bâtiment dévasté, les hommes chargés de piloter le réacteur sont immédiatement aveuglés par un épais nuage de poussière radioactive. Les voyants de contrôle clignotent. Les commandes ne répondent plus. Les rares dosimètres disponibles, permettant de mesurer la radioactivité, sont bloqués au maximum. Les opérateurs sont pris de violents vomissements et ont de terribles maux de tête. [...]

[...] Une chose est sûre : l'accident de Tchernobyl n'a pas encore fini de faire parler de lui. Même si des incertitudes demeurent concernant l'ampleur exacte des conséquences de Tchernobyl, des preuves irréfutables montrent que l'accident a eu, a et aura encore un impact important sur la santé de millions de personnes habitant une grande partie de la planète. Quand des adultes sont interrogés, qu'ils soient jeunes ou âgés, Tchernobyl fait partie du passé et la vie doit bien continuer, même si le risque est toujours présent et les entoure. [...]

[...] Il n'y a qu'à voir certains Etats des pays de l'Est, comme la Roumanie, pour le constater. Ce pays, qui est entré dans l'Union européenne en 2007, possède des infrastructures nucléaires dans un état lamentable qui pourrait provoquer un second Tchernobyl Il s'agit là de l'héritage du système communiste, un système totalitaire. La population des environs de Tchernobyl souffre, encore aujourd'hui, de maladies chroniques, immunisées ou encore congénitales. A cela s'ajoute les nombreux cancers, les maux de tête, les problèmes aux articulations, une augmentation de la cataracte La liste serait longue pour tout citer. [...]