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A l'heure où un récent sondage nous apprend que les trois quarts des européens ne croient pas ce que leur raconte l'industrie nucléaire, nous avons été les témoins, en cette fin d'année 2010 et en ce début d'année 2011, d'une importante vague de contestation liée au rapatriement d'une infime partie des déchets radioactifs allemands stockés en France au centre de retraitement de la Hague. Tandis que la présidente du groupe Areva s'indigne, rappelant l'important encadrement déployé autour de ce convoi et rétorquant qu'il représente un potentiel radioactif inferieur à celui qui avait effectué en 2008 le même trajet, il est clair que l'on assiste à une grave crise de confiance des européens. Mais le problème posé est bien plus large. Par l'ampleur de la répression, et par les politiques menées conjointement par la France et l'Allemagne qui tendent à soutenir ces dernières années le développement du secteur notamment par le financement d'un certain nombre de projets, on peut s'interroger sur la légitimité de l'essor de l'industrie nucléaire en Europe.
[...] Le nucléaire : l'illusion de la meilleur alternative. La France crée le C.E.A. en 1945, dans l'optique du développement d'un programme nucléaire civil et militaire. Entre 1958 et 1966, six réacteur sont ainsi construits et à la fin des année soixante, la filière des Réacteur à eau sous Pression est lancée et vient remplacer les réacteurs a uranium et EDF obtient l'autorisation de faire construire deux nouveau réacteurs. Le programme électro nucléaire est accéléré et intensifié en 1973, à la suite du choc pétrolier, qui est révélateur de la fragilité des politiques énergétiques française. [...]
[...] Ils représentent une menace réelle et mesurable pour l'homme et les écosystèmes (L'exemple de la rivière sainte Héléne à proximité de l'usine de la Hague aujourd'hui contaminé et dans laquelle on ne trouve plus le moindre poisson est en ce sens assez parlant). La France s'est engagée dans un processus de retraitement des déchets. Néanmoins ils représentent toujours un risque une fois retraité. La question de la sureté de leur stockage est donc essentielle. D'autre part l'engagement de la France et dans une moindre mesure d'autre pays de retraiter les déchets nucléaires du monde entier pose le problème de la gestion de ces déchets une fois traités. Et s'est la l'objet de la polémique. [...]
[...] Même si les contrats UP3 (Usine de la Hague) ont demandé une participation financière des pays utilisant les capacités de retraitement des usines française, ce coût est toujours moins important que si l'Etat avait dû fiancer seul la construction d'une telle usine. Ce choix est donc en partie économique. Mais on l'a vu les retombées économiques sont réelles pour le pays qui retraite. Il est donc clair que le choix de transférer les déchets à l'étranger, afin de les faire retraiter, ne trouve pas ses origines uniquement là. Le retraitement des déchets à l'étranger a aussi l'avantage de permettre une certaine disparition des combustibles usés et cela a un effet important sur l'opinion publique. [...]
[...] D'autant que l'opinion publique semble parfaitement capable d'accepter un compromis. L'avenir du nucléaire ne sera assuré que si la transparence et un véritable débat démocratique sont mis en œuvre. Le débat actuel autour du transport des déchets nucléaire est l'occasion de rendre visible la convergence historique des intérêts des pays engagés dans le retraitement des déchets avec ceux des pays qui s'y refuse. Convergences qui ont rendues possible pour un temps le positionnement de la question du nucléaire civil hors d'un véritable consensus démocratique. [...]
[...] REVUE DE PRESSE SUJET : Le stockage des déchets nucléaires étrangers en France et leur réacheminement vers leur pays d'origine. PROBLEMATIQUE : Une démocratisation de la politique nucléaire est elle souhaitable ? A l'heure où un récent sondage nous apprend que les trois quarts des européens ne croient pas ce que leur raconte l'industrie nucléaire, nous avons été les témoins, en cette fin d'année 2010 et en ce début d'année 2011, d'une importante vague de contestation liée au rapatriement d'une infime partie des déchets radioactifs allemands stockés en France au centre de retraitement de la Hague. [...]
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