Le Finistère voit depuis 1970 une concentration de ses exploitations agricoles dans la majorité des secteurs : leur nombre diminue, mais leur surface, et les effectifs animaux augmentent. On voit ainsi que l'on va vers une intensification en capitaux de la plupart des exploitations, et cette tendance n'a pas de raison de changer.
Le GAEC Liou Ar Mor suit assez bien cette évolution, bien qu'il ait eu entre 1984 et 2000 une période de relative stagnation de ses investissements (en tout cas dans le foncier et le cheptel, moins dans les bâtiments). Le GAEC correspond assez bien à l'exploitation moyenne du Finistère par son orientation, en revanche sa taille est bien supérieure à ce que l'on trouve habituellement. Sa succession est assurée, ce qui n'est pas généralisable au département. C'est donc une exploitation qui n'a pas changé son système de production, puisque celui-ci était assez efficace pour assurer un revenu suffisant et stable, susceptible de permettre des investissements. Ces investissements continueront tant que le prix du lait sera suffisant, on peut en tout cas le penser.
[...] La deuxième raison est financière : la production de lait assure un quasi salaire à l'exploitant. Cela est encore plus vrai depuis l'arrivée des quotas qui ont certes limité la production, mais stabilisé les prix. Ainsi l'exploitation bovine laitière assure un revenu stable, condition indispensable pour permettre des investissements de la part de l'exploitant, et donc envisager un développement. Afin d'augmenter la stabilité de son revenu, Bernard a choisi d'assurer au maximum l'alimentation de ses bovins, et est ainsi autosuffisant en fourrages et en blé. [...]
[...] Mais alors que le nombre d'UTA par exploitation a diminué en 2000 à l'échelle départementale, en 2004 le GAEC compte 2,5 UTA. Bernard évalue son recours à la main d'œuvre salariée ou stagiaire à 0,5 UTA, ce qui correspond assez à la moyenne départementale actuelle. En revanche il y avait déjà recours dans des quantités semblables en 1980, alors que la moyenne départementale tournait autour de 0,2 UTA par exploitation. En fait Bernard a toujours refusé d'investir dans trop de matériel de semis ou de récolte, et c'est pourquoi il a toujours eu recours à des entreprises pour le semi de maïs et parfois de blé, et surtout pour les récoltes. [...]
[...] Une variation est visible dans la catégorie des autres fourrages, qui ont diminué autant en surface qu'en proportion. On voit ainsi que la production de fourrage en Finistère a tendance à se spécialiser fortement depuis ces dernières années autour des ces deux types de production : maïs fourrage (la plupart du temps ensilé) et prairies temporaires, pour la pâture du bétail, ou le fauchage de l'herbe qui peut ensuite être ensilée (enrubannage) ou séchée (foin). Les légumes et pomme de terre La surface allouée aux pommes de terre est passée de 7800 ha en 1988 à 6400 ha en 2000. [...]
[...] Climat Le climat est océanique donc les températures assez douces, et la pluviométrie plutôt élevée. La pluviométrie moyenne est d'environ 1000 mm d'eau par an (moyenne des années 43 à 85). On peut déterminer deux saisons : la saison sèche d'avril à août, et la saison humide de septembre à mars. Cependant il existe trois zones de pluviométrie (de sèche à humide), et la presqu'île de Crozon, zone où est situé le GAEC Liou Ar Mor, est située dans la plus sèche. [...]
[...] En revanche, en 2000, la répartition de la SAU est différente. Le blé tendre, le maïs grain et le maïs fourrage ont gagné de l'importance, au détriment des surfaces de fourrages, de prairies temporaires et dans une moindre mesure de pommes de terre. Les autres occupations de la SAU (catégories autres) sont pour la majorité des surfaces de la jachère, des oléagineux, et dans une très faible mesure des vergers ou plantes ornementales. Productions végétales Etudions plus précisément l'évolution des productions végétales entre 1988 et 2000. [...]
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