La compréhension et la prévision du climat sont devenues des enjeux de la société du fait des perturbations induites par les activités humaines et de la pression démographique et économique.
Les scientifiques ont été les premiers à attirer l'attention des décideurs sur le risque d'un changement climatique lié aux émissions des gaz à effet de serre et d'aérosols. Les études les plus récentes confirment que la majeure partie du réchauffement observé ces cinquante dernières années est imputable aux activités humaines.
Partant de ce constat, les États du monde ont adopté le Protocole de Kyoto. Cet accord international vise à réduire les émissions des gaz à effets de serre (GES) des pays : le protocole fixait un objectif global de réduction des GES pour l'ensemble des pays industrialisés (presque essentiellement les pays membres de l'OCDE) à 5,2 % de moins qu'en 1990.
Le protocole de Kyoto, qui marque un premier pas dans la lutte contre le réchauffement de la planète a été signé en 1997 à Kyoto et est entré en vigueur le 16 février 2005 : 34 pays industriels, qui représentent 56% des émissions mondiales de CO2, se sont engagés à réduire leurs rejets polluants entre 1990 et 2012.
Malheureusement les Etats-Unis, plus grand producteur de gaz à effet de serre, n'ont pas ratifié le protocole avançant que son application pénaliserait trop l'économie américaine d'une part et que, d'autre part, ce protocole n'incluant pas les pays en voie de développement comme la Chine, la réduction n'était pas équitable.
Le refus américain de ratifier le protocole de Kyoto a toujours été interprété par les européens comme un désintérêt général sur la lutte contre le réchauffement climatique. Qu'en est-il réellement ?
Notre exposé essayera de répondre à la problématique :
« Quelle est la situation des Etats-Unis, aujourd'hui, dans la phase post-Kyoto ? »
Dans une première partie, nous présenterons le protocole de Kyoto en soulignant les raisons de la lutte contre l'effet de serre, définition et conséquences, son historique et ses origines ainsi que son entrée en vigueur.
Dans un deuxième temps, nous évoquerons le rôle des Etats-Unis vis à vis du protocole, en s'appuyant sur les raisons de la non ratification et l'impact qu'elles ont eu sur la décision des autres pays.
Et enfin, nous exposerons les différentes solutions apportées par les Etats-Unis afin de réduire leurs émissions de gaz à effets de serre.
[...] Partie 2 : la place des Etats-Unis dans la phase post- Kyoto La position des Etats-Unis et ses conséquences Sous Bill Clinton, les États-Unis se sont engagés à signer le protocole de Kyoto, mais le Sénat s'y est opposé. Avant de ratifier le protocole, le Sénat voulait avoir l'assurance que les engagements de réduction pouvaient être tenus en recourant sans limitation au mécanisme du marché et exigeait que les grands pays en développement comme l'Inde et la Chine s'engagent eux aussi à limiter leurs émissions. [...]
[...] L'objectif de l'Union européenne est une réduction de (l'Allemagne s'engage à une réduction de et la Grande-Bretagne, de 15 Les États-Unis ont comme objectif de réduire leurs émissions de et le Canada, de Le Canada et les États-Unis signent le Protocole de Kyoto, s'engageant ainsi à abaisser leurs émissions de GES. Adoption du Protocole de Kyoto de la CCNUCC. Le Plan d'action de Buenos Aires Le Plan d'action de Buenos Aires est élaboré pour déterminer le mécanisme de mise en œuvre du Protocole de Kyoto (échange de droits d'émission, puits de carbone, développement propre dans le monde en développement, etc.). Les pays s'entendent pour finaliser le mécanisme pour atteindre les objectifs de réduction des émissions pour la COP VI, ou pour l'an 2000. [...]
[...] Néanmoins, ils pourraient participer aux échangent internationaux de permis sur la base d'objectifs non contraignants. Ils seraient ainsi incités à réduire leurs émissions mais non contraint de le faire. Les États-Unis, qui trouvent leur quota de réduction trop contraignant pour leur économie réclament l'abandon du principe d'une limite au marché des permis d'émission, mais également la prise en compte des forêts, censées agir comme des puits de carbone emprisonnant le CO2. De plus, ils s'opposent à toute sanction financière en cas de non- respect des engagements de Kyoto. [...]
[...] Et il s'agit là, d'un point essentiel de leur stratégie, puisque les Etats- Unis bénéficient sur leur territoire de réserves de charbon correspondant à 250 ans de consommation. Exemples : 1er producteur d'énergie géothermique, un des 1ers pays faisant partie de la production d'énergie solaire thermique, 2ème pays dans la production hydraulique, 3ème producteur d'énergie éolienne Initiatives au niveau des différents Etats A l'opposé du discours fédéral, plusieurs Etats ont décidé d'utiliser leurs prérogatives législatives pour limiter leurs propres émissions de GES. [...]
[...] Toutefois, pour qu'une sanction soit adoptée et appliquée, le Protocole de Kyoto doit être amendé. Cela requiert un vote des pays qui l'ont ratifié. Par ailleurs, si par amendement une majorité de pays votent en faveur des sanctions économiques, il faut savoir qu'elles s'appliqueront seulement au sein des pays qui ont approuvé cette mesure. Si, par exemple, le Canada refusait de ratifier un tel amendement, cela le mettrait à l'abri des dites sanctions économiques. Doit-on pour autant conclure qu'aucune sanction économique ne s'appliquera ? [...]
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