Saint Adrien et Giverny : les coteaux calcicoles et leur flore

Résumé du document

La vallée de la Seine constitue un véritable monument naturel par la taille et la diversité des milieux qu'elle abrite et le rôle de couloir biogéographique qu'elle assure notamment en permettant des remontées d'influence climatiques plus méridionales.

Les deux sites visités ce jour sont la propriété du conservatoire des sites naturels de Haute-Normandie. Le conservatoire en organise la gestion et la protection.
Le CSNHN a été créé en 1993 par des naturalistes bénévoles. C'est une association de protection du patrimoine naturel haut normand. Leurs axes d'intervention sont :
• La connaissance : les inventaires de la faune et de la flore, le suivi scientifique des espèces en voix de disparition, et les orientations de gestion.
• La protection par le biais de l'acquisition foncière ou de la location des sites.
• La gestion : débroussaillement, fauchage, pâturage
• La valorisation grâce à la sensibilisation du public, la création de GR et de publications d'accompagnement.

Extraits

[...] La protection par le biais de l'acquisition foncière ou de la location des sites. La gestion : débroussaillement, fauchage, pâturage La valorisation grâce à la sensibilisation du public, la création de GR et de publications d'accompagnement[1]. La particularité du coteau calcicole La vallée de la Seine subit des influences continentales et méridionales sur la façade sud de ses falaises car les précipitations y sont moindres. La nature de la roche des coteaux de la Seine est crayeuse (turonien), la percolation est donc très importante. [...]

[...] Le programme propose la restauration de ces coteaux et la préservation des espèces végétales en voix de disparition. L'originalité de ce programme moteur pour la région est de mettre au service d'une large identité géographique (le bassin de la Seine et ses affluents), un mode de gestion issu du pâturage itinérant traditionnel de cette région. Ce processus montre qu'un retour aux traditions est un garant de la survie de notre patrimoine au sein d'une société qui évolue trop vite et qui met en danger la richesse notre patrimoine naturel. [...]

[...] Les coteaux calcaires de Giverny[3] Giverny est une commune de l'Eure. C'est une commune très touristique en raison de son célèbre habitant Claude Monet. Sur cette pelouse calcaire également gérée par le conservatoire des sites naturels haut normand, la même politique de gestion est entreprise. Les coteaux sont pâturés par des troupeaux ovins transhumants pour éviter que le milieu se ferme et s'appauvrisse. Les pelouses abandonnées sont peu à peu gagnées par des arbustes tels que l'aubépine et le prunellier. [...]

[...] La formation géologique du méandre de Rouen C'est à la suite des glaciations que la vallée de la Seine a acquis le modelé que nous connaissons actuellement, avec ses falaises de craie et ses terrasses alluvionnaires. En effet, les falaises de la Seine se sont formées à la dernière glaciation. Pendant les périodes de gel de cette ère, la craie des falaises tombe au pied de la falaise pour former ce que l'on appelle un cône d'éboulis. La craie est une roche friable, fragilisée par une importante fracturation. Du fait de l'alternance entre période de gel et dégel, les falaises de craie exposées au sud subissent une érosion permanente. [...]

[...] C'est par cette action que les méandres de la Seine bougent. La période de la dernière glaciation correspond donc à l'élargissement du méandre de la Seine. A partir de petits méandres initiaux, l'érosion a façonné de vastes boucles qui constituent la physionomie actuelle de la Seine. La particularité de ces boucles est de présenter une face abrupte sur la partie concave de la boucle (ici ce sont les falaises) et une partie plus adoucie sur la face convexe (zone industrielle de saint Etienne du Rouvray). [...]