Les transferts de gènes entre espèces OGM et espèces naturelles, appelés transferts horizontaux, apparaissent comme le principal risque lié aux cultures OGM : la crainte principale étant la dissémination dans l'environnement de gènes de résistance aux herbicides ou aux antibiotiques.
[...] En effet, la Commission européenne a interdit l'utilisation de ces marqueurs dans les nouveaux OGM à partir de 2003 et dans tous les produits génétiquement modifiés à partir de 2005. II. Exemple de produit transgénique : le maïs BT Le maïs BT est le plus connu et le plus controversé des variétés transgéniques déjà commercialisées. Parce que le maïs était le premier sur les rangs et qu'il touche une espèce de très grande culture, c'est sur lui, en Europe et surtout en France, que s'est cristallisé le refus des OGM dans l'alimentation. Mis au point par la société Novartis, ce maïs contient trois gènes étrangers. [...]
[...] Quels sont les risques pour notre santé ? Les OGM peuvent-ils risquer d'aggraver le phénomène de résistance aux antibiotiques ? Les études menées par l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) sur les antibiotiques montrent que ceux-ci deviennent de moins en moins efficaces et constituent un problème alarmant. Ce phénomène est amplifié par la sur prescription des antibiotiques et leur utilisation dans l'alimentation des animaux d'élevage comme promoteurs de croissance. On redoute que les plantes transgéniques n'aggravent ce phénomène ; c'est d'ailleurs l'une des principales critiques des détracteurs des OGM. [...]
[...] De plus, la Commission européenne a décidé de rendre obligatoire l'étiquetage des O.G.M. Malgré l'absence d'études prolongées, de nombreuses recherches sont effectuées pour recenser les risques " potentiels Cependant, cette recherche limitée, sans recul, ne peut suffire pour rassurer les consommateurs en Europe, touchés récemment par l'apparition de la maladie de Kreutzfeld Jacob (maladie de la Vache Folle) des sondés pensent que la consommation d'OGM possède un caractère dangereux. Il est donc primordial que les recherches s'accélèrent afin d'évaluer les véritables risques. [...]
[...] La FSA britannique (Food Standards Agency) a effectué des expériences et constaté que, «dans des conditions de vie réelle avec des volontaires humains, aucun matériel transgénique n'a survécu au passage du système digestif entier». Un léger doute subsiste toutefois quant au destin de l'ADN transgénique vis-à-vis des bactéries du tube digestif: elles pourraient, au passage de l'aliment et avant sa dégradation par la digestion, en incorporer une partie à leur propre génome. C'est du moins la thèse soutenue par Arpad Janos Pusztai, biochimiste de la nutrition au Rowett Institute d'Ecosse. IV. Quelles sont les solutions au problème des gènes de résistance aux antibiotiques ? [...]
[...] Or, à l'heure actuelle de nombreux spécialistes s'inquiètent du fait que la plupart des microbes deviennent résistants aux antibiotiques censés les détruire. Ils pensent à la menace que la perte d'efficacité des antibiotiques ferait peser sur la santé publique (il faut s'avoir qu'on ne connaît rien d'autre pour combattre les bactéries pathogènes). Ces spécialistes dénoncent donc l'utilisation comme marqueurs, des gènes de résistance aux antibiotiques car ils craignent que cette pratique contribue à augmenter l'acquisition de la résistance par les bactéries. [...]
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