Risques environnementaux, développement durable et mondialisation

Résumé du document

ll apparaît que la mondialisation tend à faire des risques environnementaux un défi mondial qui appelle une réponse politique d'ordre écologique. Le développement durable est sans doute un des meilleurs candidats, car il comprend l'intérêt économique. Mais le développement durable est une affaire de compromis entre différentes logiques. Or la logique financière des Firmes transnationales, qui structurent la mondialisation, n'est pas de nature à les contraindre d'accepter le moindre compromis. D'autant que ces dernières semblent en situation d'imposer aux États leurs priorités dans un contexte de libre circulation des capitaux.

Extraits

[...] Mais si la logique économique dira vert ici (éolien en Europe, en Californie) elle dira sans doute noir là bas (charbon en Chine et ré-exploitation des mines des Appalaches aux USA). Et le levier politique est seul capable de mettre en place un véritable développement durable. Si le politique se préoccupe d'abord d'enjeux sociaux (préserver les emplois), la volonté nécessaire au changement ainsi que les circonstances (opinion publique, réserves énergétiques) semblent aujourd'hui réunies pour inaugurer une ère de changement. Mais les politiques contraignantes (normes sévères) sont vouées à l'ajournement: les temps sont suffisamment difficiles. Les politiques seront davantage incitatives telles les bonus écologiques et autres ristournes fiscales. [...]

[...] (Guerres de l'eau sont décrites comme conflits de demain par les plus grands stratèges malgré les réserves de F.Lasserre)(P.Gauchon voit l'intervention américaine en Irak comme, entre autres, un moyen de leur assurer 10% des réserves mondiales de pétrole face aux Chinois). Personnellement j'écarte ce dernier point qui me paraît davantage une question économique de production de richesse et gestion de ressources, avec ses pendants géopolitiques, qu'une question véritablement environnementale. Mais la frontière est floue et mérite une allusion. Conclusion: Les risques environnementaux sont aujourd'hui une très sérieuse menace à l'équilibre mondial. L'assertion de J.Chirac: «notre maison brûle», se justifie. II. [...]

[...] Le développement durable, une réponse adaptée? 1. Une idée visionnaire . En respectant à la fois les logiques écologiques de protection de l'environnement, économiques de rentabilité, et sociales envers les employés, un projet de développement durable s'assure toutes les dimensions de la pérennité. Surtout, il permet aux acteurs de l'économie qui en font le choix de maîtriser leur empreinte écologique, c'est-à-dire de limiter leur contribution à la dégradation de l'environnement, sans renoncer aux bénéfices, raison d'être de l'entreprise. Il faut toutefois bien voir que du risque environnemental, le développement durable ne joue que sur la probabilité d'apparition d'une catastrophe naturelle en pesant sur les déterminants de la dégradation de l'environnement. [...]

[...] il faut comprendre que les FTN ne sont plus du tout dans une situation de force face aux États. Dorénavant, elles dépendent d'eux et ne peuvent plus menacer de «voter avec leur pied» en cas de mesures inconfortables dans un contexte de libre circulation des capitaux. Nonobstant, il convient de garder à l'esprit que les États, en ces temps de crises, ne veulent surtout pas rendre les choses plus difficiles à leurs industries et entreprises, et des mesures contraignantes ne sont pas plus probables aujourd'hui qu'hier. [...]

[...] Les risques environnementaux, quelle menace?/une urgence 1. Menace économique et humaine Un coût latent pour l'activité économique: On estime déjà à 4 points de PIB le coût environnemental en Chine. Un coût matériel et humain potentiellement très important avec la montée des eaux, corollaire du réchauffement climatique, laquelle peut raser des aires urbaines entières soient autant de vies humaines et de systèmes productifs. Mais également l'augmentation du rythme des catastrophes climatiques déjà constaté avec les tornades qu'entrainent une atmosphère toujours plus chaude (réchauffement) et des mers plus froides (fonte des glaces), ou encore les dérèglements des saisons des pluies/mousson très dommageables aux agricultures subtropicales. [...]