Le risque sismique au Japon : un risque qui engendre de nombreux problèmes environnementaux et économiques

Résumé du document

Le Japon est un archipel au large de la côte pacifique de l'Asie, bordé par la mer du Japon à l'Ouest et par l'océan Pacifique à l'Est. L'archipel du Japon, d'une surface de 377 835 km², est composé de quatre îles principales, dont Hokkaido au Nord, Honshu qui est l'île la plus grande et la plus peuplée, Shikoku et finalement Kyushu au Sud, en face de la Corée du Sud. Le côté Sud du Japon se prolonge par les îles Ryu-Kyu et plus de 3 000 petites îles qui constituent un ensemble de 29 751 kms de côtes au total. Le pays possède douze grandes villes qui concentrent plus d'un million d'habitants. De plus, il faut mentionner que l'agglomération de Tokyo, la capitale, est avec plus de 33 millions d'habitants la plus peuplée du monde. Le relief japonais est constitué à 73 % de montagnes qui s'étendent sur plus de 800 kilomètres du Nord au Sud tout le long des quatre îles principales.

Le Japon est situé dans une zone de subduction entre quatre plaques tectoniques (Pacifique, Eurasiatique, Philippines et Nord Américaine). Ce qui présente un aléa sismique énorme du fait du jeu des plaques. Mais ce n'est pas le seul danger. En effet, il existe plusieurs effets dominos dus aux tremblements de terre comme par exemple les tsunamis, qui pourraient être catastrophiques puisque la plus grande majorité de la population est située sur le littoral japonais. Mais également, des affaissements de terrains ou des liquéfactions des sols qui peuvent avoir un effet sur les infrastructures comme les centrales nucléaires par exemple. Le phénomène sismique au Japon est donc bien un réel risque du fait de son importante population localisée principalement sur le littoral, de ses installations industrielles et de son contexte sismotectonique particulier (...)

Extraits

[...] Afin de pouvoir aménager, protéger le mieux possible les infrastructures et les personnes occupant un espace sujet au phénomène sismique, il est important de bien comprendre le fonctionnement des différentes failles pour voir quelles conséquences elles pourraient provoquées en cas de rejeu des failles par exemples. Il existe 2 grands types de failles : les failles normales ou inverses et les failles décrochantes. Les failles normales ou inverses sont sur un plan incliné sur lequel le glissement est à l'origine du relief. Selon le mouvement des plaques (qu'on a vu au-dessus) les failles vont être normales ou inverses. [...]

[...] Jolivet, CNRS L'aléa sismique au Japon a la quantification des séismes Au Japon, grâce à la connaissance du contexte sismotectonique, les séismes sont surveillés dans le but notamment de mieux comprendre le phénomène et ses occurrences. Du fait, de la forte activité du phénomène sismique au Japon, le pays s'est doté de 2 réseaux d'accéléromètres les plus performants au monde à ce jour : K-net (2355 stations) et Kik-net (750 stations). L'un est un réseau de surface (K-net) et l'autre mesure les accélérations du sol en profondeur (Kik-net). [...]

[...] De plus, l'énergie nucléaire même si elle rejette peu de CO2, elle engendre de nombreux déchets issus des combustibles usés.que le Japon entrepose à Rokkasho - Mura et sur les sites des centrales. Par conséquent, le Japon les enfouit dans le sol ou il les envoyait en France, notamment dans l'usine de retraitement Cogema à La Hague (nord ouest) en France, de 1995 à convois ont fait les trajets entre le Japon et la France soit périple de 7 semaines de voyage par bateau. [...]

[...] L'étude des séismes au Japon est donc complète car pour modéliser et établir des cartes officielles de sismologie, on ne peut mesurer ni la vitesse, ni le déplacement du sol avec des instruments au sol donc il est important de faire des enregistrements sous formes d'accéléromètres. L'enregistrement des séismes permet aussi de voir où se situe l'épicentre, c'est-à-dire le point de surface de la Terre se situant à la verticale du foyer, point de départ du séisme ; la magnitude du séisme, soit la mesure de l'énergie libérée au foyer su séisme, la magnitude se mesure grâce à l'échelle de Richter (figure 6). [...]

[...] Cela montre bien la dépendance du Japon envers d'autres pays pour ses besoins en énergie et l'importance de l'autosuffisance énergétique pour un pays. b . mais la vulnérabilité des centrales face au risque sismique reste un problème Bien sur la réglementation pour l'implantation d'une centrale nucléaire est très stricte, d'autant plus quand le pays est très souvent secoué par des séismes plus ou moins importants. Mais comme pour la protection, la prévention qu'on a vu précédemment, l'estimation des séismes pour fixer les normes parasismiques pour des centrales nucléaires est quelques fois insuffisante. [...]