[...] Les forêts tropicales constituent un biome écologique d'importance mondiale pour les cycles du carbone, les modèles de climat et la biodiversité. Ces écosystèmes représentent 40 % des actions terrestres de la biomasse végétale et sont très productifs (entre 30 et 42 % de la productivité totale primaire).
[...] Dans cet article, les auteurs traitent du développement agricole et forestier dans les hautes terres du Bassin Amazonien en Amérique du Sud en comparant les différents systèmes d'utilisation des terres vers 1995 au regard de leurs impacts écologiques et du développement durable. Ils examinent respectivement les menaces de l'utilisation des terres sur les ressources forestières, les conditions de la durabilité des écosystèmes et le rôle des politiques gouvernementales dans l'adoption des systèmes durables d'exploitation agricole et forestière. Egalement, ils y traitent des notions de durabilité, de criticité, de mise en danger et de résilience dans l'exploitation de l'environnement.
[...] Les agences gouvernementales et les ONG ont accumulé un stock important des connaissances sur les sols, la végétation, le climat, les ressources génétiques, les agrosystèmes dynamiques de la région, les technologies impliquant les forêts (gestion des forêts naturelles, sylviculture, enrichissement des forêts secondaires, agroforesterie) et les systèmes agricoles (polyculture, semences améliorées, restauration des pâturages dégradés, systèmes intégrés des productions laitière et bovine).
Toutes ces connaissances et leurs approches posent le jalon de la durabilité en réduisant les risques environnementaux liés à l'occupation humaine continue des terres.
Les auteurs proposent qu'on alterne dans les zones déboisées : monoculture et polyculture, pâturages semi-intensifs, agroforesterie et foresterie sociale. Ils préconisent l'arrêt des cultures sur brûlis et le retrait progressif de l'agriculture à faibles intrants le long des corridors routiers afin de placer une partie de la repousse sous gestion écologique pour l'extraction des produits non ligneux, le maintien de la biodiversité et l'enrichissement économique des forêts avec les plantes précieuses (...)
[...] Le rôle des incitations fiscales et des subventions sur l'expansion de l'élevage bovin en Amazonie Brésilienne a été largement documenté. Entre 1974 et 1979, l'Agence du développement de l'Amazonie SUDAM a subventionné un grand nombre de grandes entreprises d'élevage et, par voie de conséquence, la déforestation du Brésil a augmenté de 8000 à 10000 par an dans les années 1970 et de 35000 par an dans les années 1980. Toutefois, avec la récession des années 1990 qui a frappé le Brésil, les subventions avaient diminué sensiblement, partant l'occupation des terres forestières avait régressé. [...]
[...] La durabilité du développement agricole et forestier dans les hautes terres de l'Amazonie a été faible et l'équilibre actuel entre les composantes agrotechniques, sociales, économiques et écologiques du système régional est fragile. Pour l'instant, le système régional du Bassin Amazonien n'est pas dans un état critique mais un processus d'appauvrissement est en cours. Que les éléments naturels de l'Amazonie soient assez adaptables ne doit pas servir à apaiser les préoccupations actuelles sur l'état de danger qui plane sur l'environnement du Bassin Amazonien. [...]
[...] Une notion connexe est l'environnement en danger qui survient quand la dégradation environnementale menace la poursuite de l'activité humaine. S'agissant de la résilience, c'est la capacité des écosystèmes de s'adapter face aux perturbations et de s'en remettre. Les auteurs s'interrogent sur la résilience des forêts amazoniennes face à l'empiètement humain. Malgré que les forêts amazoniennes aient prouvé des bonnes capacités de régénération par le passé, la seule inconnue demeure l'effet d'El Nino (principal obstacle à la résilience des forêts) qui engendre des sécheresses qui pourraient dépasser la capacité des forêts primaires de conserver leur résilience. [...]
[...] Pour garantir le développement agricole et forestier en Amazonie, il faut le maintien et l'extension des connaissances actuelles, le soutien continu de la recherche agricole et la promotion de l'adoption des technologies nouvelles par les populations riveraines locales. C'est là le rôle des pouvoirs publics. Les agences gouvernementales et les ONG ont accumulé un stock important des connaissances sur les sols, la végétation, le climat, les ressources génétiques, les agrosystèmes dynamiques de la région, les technologies impliquant les forêts (gestion des forêts naturelles, sylviculture, enrichissement des forêts secondaires, agroforesterie) et les systèmes agricoles (polyculture, semences améliorées, restauration des pâturages dégradés, systèmes intégrés des productions laitière et bovine). [...]
[...] II.1.définitions des notions de durabilité, criticité et résilience. Les auteurs définissent la durabilité environnementale comme étant les circonstances dans lesquelles les relations de la nature et de la société sont structurées de telle sorte que l'environnement peut soutenir la poursuite des systèmes à usage humain et la préservation des ressources pour les générations futures sur des longues périodes de temps. L'utilisation des terres est durable lorsqu'elle est écologiquement viable, socialement juste et culturellement acceptable. Par contre, l'exploitation agricole et forestière sans rotation pratiquée en Amazonie représente une liquidation intenable des ressources forestières de base, ce qui n'est pas durable. [...]
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