Après les deux chocs pétroliers de 1973-1974 et 1979-1980, la détente est certainement le terme qui a caractérisé le mieux l'évolution des prix et des marchés de l'énergie dans les années 1990. Affaiblissement du poids politique des pays producteurs, surplus des capacités de l'offre par rapport à une demande en faible croissance : tous les facteurs se sont conjugués pour que le domaine de l'énergie perde aux yeux de nombreux décideurs son caractère stratégique.
Le début du XXIe siècle se présente de façon toute différente. La nécessaire réduction des émissions de gaz à effet de serre pour lutter contre le changement climatique, la nouvelle croissance de la demande énergétique tirée par la Chine et l'Inde, et les interrogations persistantes sur la quantité et les coûts d'accès des ressources fossiles laissent présager un avenir de nouvelles tensions. Toutes les solutions devront être mises en œuvre, afin de limiter la consommation d'énergie (nouvelles technologies plus économes, action sur l'urbanisme, les transports), mais aussi afin d'adapter la production (augmentation de capacités, stockage du dioxyde de carbone, développement de nouvelles filières, amélioration des technologies existantes). Dans un tel contexte, le nucléaire, les énergies renouvelables (éolienne, hydroélectrique...) et, dans une moindre mesure, le gaz naturel ont en commun l'avantage de ne pas émettre de gaz à effet de serre par rapport aux énergies fossiles (pétrole et, surtout, charbon).
D'un autre côté, dans les années 1980, les pollutions et l'utilisation des ressources naturelles ont changé d'échelle. La découverte du trou dans la couche d'ozone, la mise en garde contre les conséquences climatiques des émissions de gaz à effet de serre, la pollution marine, la perte en biodiversité, la dégradation quantitative et qualitative des ressources en eau douce ont fait prendre conscience de l'ampleur des risques environnementaux mondiaux. Ces derniers nécessitent une gestion globale. La multiplication d'accords multilatéraux sur l'environnement, le succès du concept de développement durable, l'apparition de nouveaux principes au cœur des systèmes juridiques internationaux (responsabilité étendue du producteur, principe du pollueur-payeur, principe de précaution), l'essor du marché pour les technologies propres en constituent les manifestations les plus flagrantes.
Les enjeux pour l'économie sont de taille. La gestion des risques environnementaux constitue un défi, tant pour les décideurs que pour l'analyse économique. De nouvelles méthodes et de nouveaux instruments d'aide à la décision sont proposés. Fondés sur un partage plus large de l'information et sur un effort de réconciliation des différentes perspectives, ils ouvrent la voie d'une nouvelle gouvernance.
[...] A ce titre, la désertification contribue au réchauffement de la planète. D'après les prévisions, une élévation de la température mondiale de 1 à entre 2030 et 2050 se soldera par des changements climatiques dans les régions touchées par la désertification, entraînant donc davantage d'évaporation, une baisse, de l'humidité des sols et une aggravation de la dégradation des terres au Moyen-Orient et dans les zones arides d'Asie, des sécheresses répétées en Afrique et une plus grande vulnérabilité des terres arides et semi-arides à la désertification. [...]
[...] L'approche géographique s'est fondée sur des concepts qui reposent sur différentes façons d'aborder le rapport entre les sociétés et l'environnement. Le concept classique de milieu est longtemps resté celui d'une géographie naturaliste, dans laquelle l'homme n'est pris en compte qu'a posteriori, et souvent comme élément perturbateur d'un système défini surtout par des lois naturelles. À partir des années 1970, les concepts d'environnement et de géosystème marquent un tournant important car ils resituent l'analyse des milieux dans leur contexte social et historique (Bertrand [2002]). Les définitions du concept de développement durable sont souvent trop générales ou trop vagues. [...]
[...] Un concept complexe et interdépendant Le concept de développement durable s'appuie sur trois pôles d'étude et d'action : la préservation et la régénération de l'environnement, la satisfaction des besoins humains et l'efficacité économique. Il prend en compte les trois domaines du développement des sociétés humaines pour déterminer des actions recherchant un point d'équilibre entre ces derniers. Il s'agit donc d'aboutir à un développement économiquement viable (satisfaction des besoins d'une génération), socialement équitable (solidarité entre les sociétés) et écologiquement reproductible. Il comporte également une dimension éthique puisqu'il fait appel au principe de solidarité entre les sociétés actuelles (thématique des relations Nord-Sud, par exemple), d'une part, entre les générations présentes et futures, d'autre part. [...]
[...] ces pays, les États-Unis ont accepté une réduction de le Japon de et l'Union européenne de 8%. A la suite de cet engagement, l'Union européenne a estimé nécessaire de procéder à une répartition de la charge de cet objectif entre les quinze États membres. À l'horizon 2008-2012, la France devra donc stabiliser ses émissions de gaz à effet de serre à leur niveau de 1990. L'entrée en vigueur du Protocole de Kyoto intervient dès lors qu'au minimum 55 pays Parties à la Convention sur les changements climatiques auront déposé leurs instruments de ratification. [...]
[...] Il a été ensuite médiatisé et popularisé lors du Sommet de la Terre de Rio en 1992 (Ducroux [2002]). De façon sommaire, les auteurs du rapport Brundtland préconisent un développement permettant de satisfaire les besoins du présent, sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs L'approche économique Le concept de développement durable s'inscrit aussi dans le champ économique avec la théorie de la croissance zéro du Club de Rome afin de remédier au maldéveloppement (Meadows [1972]). Les grandes causes mondiales, telles que la lutte contre la pollution, la désertification ou la déforestation, la lutte contre les gaz à effets de serre et les débats sur les choix énergétiques, ont émergé à cette époque, sur fond de prévisions catastrophistes et en s'appuyant sur le mythe du village planétaire. [...]
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