Le récent débat autour de la mise en place d'une taxe carbone pour réduire les émissions de CO2 en France cristallise les critiques vis-à-vis des politiques de lutte contre le réchauffement climatique. Vécue comme une injustice par certaines couches de la population (en particulier, les populations rurales), elle est une nouvelle illustration du principe pigouvien du pollueur-payeur.
En effet, cette taxe a pour but de décourager les émissions de gaz à effets de serre (GES) en imposant les pollueurs de façon proportionnelle à leurs émissions. Elle s'appuie sur l'idée que l'activité humaine engendre des externalités négatives en augmentant l'effet de serre, entrainant par là des changements climatiques rapides et insoutenables à long terme pour notre planète. Bien que ce point de vue soit encore débattu par quelques scientifiques moribonds (tel l'ancien ministre Claude Allègre), il semble largement accepté qu'une partie importante du réchauffement climatique s'explique bel et bien par le rejet de gaz d'origine humaine dans l'atmosphère.
La mise en place de la taxe carbone s'inscrit dans le Projet européen d'écotaxes, instauré par la Commission des Communautés européennes en octobre 1991. Elle permet par ailleurs aux pays signataires du Protocole de Kyoto de répondre à leurs engagements internationaux, à savoir, la réduction de 5,2% des émissions globales de CO2 d'ici 2012. Toutefois, la mise en place d'une telle taxe reflète bien la réalité du débat autour de la lutte contre le réchauffement climatique. D'une part, la volonté réelle de trouver une solution par l'instauration de Protocole, de taxes. Mais d'autre part, la difficulté de trouver un accord juste et accepté par tous.
Pourtant, le réchauffement climatique est un phénomène planétaire qui ne peut se contenter d'une solution partielle. Ainsi nous pouvons nous demander pourquoi une politique de lutte contre le réchauffement climatique efficace et coordonnée au niveau international est nécessaire. Quels sont les principaux obstacles à sa réalisation ?
[...] La lutte contre le réchauffement climatique reste pour de nombreux pays une préoccupation secondaire, souvent bien après les activités industrielles, émettrices de GES. Pourtant, la préservation de l'environnement d'aujourd'hui, mais aussi de celui demain n'est pas une nouvelle préoccupation. En effet, en 1987, le Rapport Brundtland[15] émet, en définissant la notion de développement durable, la nécessité d'un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs Cet appel à un équilibre entre l'économie, l'environnement et le social n'est cependant toujours pas d'actualité. [...]
[...] Dans un premier temps, nous verrons pourquoi le réchauffement climatique inquiète, à la fois la communauté scientifique et les représentants politiques, et nous nous pencherons plus en détail sur les réponses politiques internationales qui lui sont apportées Puis, nous nous attarderons sur les limites et les perspectives des politiques de réductions des gaz à effets de serre (II). Pourquoi le réchauffement inquiète-t-il et quelles sont les réponses politiques à ce problème ? Les différents rapports publiés par le Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat (GIEC) depuis 1990 ont souligné les répercussions économiques, sociales et environnementales désastreuses du réchauffement climatique. [...]
[...] Rapport spécial sur le changement climatique global, Timothy Wirth (sénateur démocrate américain) , Assemblée de l'Atlantique Nord, Bruxelles Principe 2 de la Déclaration de Rio sur l'environnement et le développement Notre avenir à tous Rapport de la Commission mondiale sur l'environnement et le développement de l'ONU, présidée par Madame Gro Harlem Brundtland, Avril 1987. Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques Cf. Protocole de Kyoto. Séminaire Economie du développement durable Relations internationales et environnement, Lahsen ABDELMALKI Voir site de la conférence de Copenhague : http://en.cop15.dk/ Le Monde du 21/09/2009. Sommet de Copenhague : Canberra plaide pour plus de souplesse. http://www.lemonde.fr/web/recherche_breve/1,13-0,37- 1099267,0.html Von Bülow, Michael. UN disappointed with climate talks. [...]
[...] Voir à ce sujet l'interview de Bernard Laponche, Changer de paradigme énergétique, 28/08/2008. http://www.global-chance.org/spip.php?article145 Birraux Rapport Parlementaire du 03/03/2009. http://www.assemblee- nationale.fr/13/rap-off/i1493.asp Association 4D –Dossiers et débats pour le développement durable. Les Plans climat territoriaux. Fiche thématique n°14. 05/08/2008. Groupe interministériel sur l'évaluation des impacts du changement climatique, Evaluation du coût des impacts du changement climatique et de l'adaptation en France, Résumé pour les décideurs. septembre 2009. http://www.ecologie.gouv.fr/IMG/pdf/Resume_pour_decideurs.pdf Mancebo, François. Développement durable. [...]
[...] Armand Collin 2008. 125p. Articles de presse Caramel, Laurence. Le réchauffement provoque morts par an. Le Monde. 2009-05-30 http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/05/30/le- rechauffement-provoque-300-000-morts-par-an_1200202_3244.html Garnier, Donatien. Au Bangladesh, les premiers réfugiés climatiques. Le Monde diplomatique. Avril 2007. http://www.monde- diplomatique.fr/2007/04/GARNIER/14594 Fenoglio, Jérôme. [...]
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