Depuis 1786, la Bergerie Royale de Rambouillet construite sous Louis XIV, devenue Bergerie Nationale, est le berceau d'accueil, de reproduction et d'amélioration de la race Mérinos de Rambouillet. Cette race est connue dans le monde entier pour la qualité de sa laine et encore aujourd'hui, elle en est la race de référence. Originaires d'Espagne, les moutons Mérinos étaient sélectionnés à chaque génération afin d'améliorer leur potentiel génétique. Encore aujourd'hui, cette politique perdure. Cette race est reconnue par l'Etat français et considérée comme locale. Le nombre d'animaux est considéré comme critique pour la race et est étroitement contrôlé.
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Le Mérinos de Rambouillet tient un rôle d'améliorateur des races à toisons grossières. Il est également apprécié pour sa capacité à s'accommoder à tous les climats (secs en particulier) et se nourrit de ce qu'il trouve. C'est une race désaisonnée, c'est-à-dire que les naissances ont lieu au printemps ou à l'automne. Ce caractère ce transmet facilement par croisement avec d'autres races, ce qui est une qualité très appréciée.
Il possède une tête fine et courte avec bien souvent des plis au travers du nez. Les mâles possèdent des cornes enroulées régulièrement autour des oreilles. Leur corps est cylindrique, le dos est horizontal et la croupe large. Les membres sont robustes et écartés, l'animal est bien d'aplomb.
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Le Mérinos de Rambouillet se caractérise principalement par la qualité exceptionnelle de sa laine. La toison est très serrée à mèches carrées, elle est résistante, recouvre tout le corps de l'animal et représente 8 à 10% du poids des adultes (soit 4-5 kg chez la brebis et 5-8 kg chez les béliers). La laine est blanche avec des brins fins et ondulés de 6-7 cm. On obtient 5000 brins au cm². (...)
[...] Il est également apprécié pour sa capacité à s'accommoder à tous les climats (secs en particulier) et se nourrit de ce qu'il trouve. C'est une race désaisonnée, c'est-à-dire que les naissances ont lieu au printemps ou à l'automne. Ce caractère ce transmet facilement par croisement avec d'autres races, ce qui est une qualité très appréciée. Il possède une tête fine et courte avec bien souvent des plis au travers du nez. Les mâles possèdent des cornes enroulées régulièrement autour des oreilles. Leur corps est cylindrique, le dos est horizontal et la croupe large. [...]
[...] Ces programmes se basent sur une connaissance accrue de la généalogie de l'animal, le maintien d'un nombre important de reproducteurs masculins et d'une minimisation des degrés de parenté grâce aux inséminations artificielles Le Mérinos en dehors de la France Nous avons vu précédemment que le mérinos de Rambouillet est présent en France dans le cadre d'un programme de conservation de la race dans un objectif économique et écologique. Mais le Mérinos est encore élevé pour sa laine en Australie, cette dernière étant réputée de très grande qualité. En Australie l'élevage des ces moutons fut rendu possible à la suite des importations des XIXe et XXe siècles. [...]
[...] On fait en moyenne des groupes de 10 femelles par bélier. Les mises bas ont lieu en novembre, les brebis et les agneaux bénéficient alors d'une surveillance accrue car les non-adoptions par la mère ou les animaux nonchalants qui tètent difficilement, sont fragilisés et demandent des soins particuliers. Aussi, le cheptel n'est pas à l'abri de risques sanitaires : c'est dans cette optique que INRA (Institut National de Recherches Agronomiques) a eu recours à la cryoconservation (fétus, spermes et cellules conservés sous des températures très faibles dans de l'azote liquide) afin de pouvoir reconstituer le cheptel, même si celui-ci perd jusqu'à un quart de ces individus. [...]
[...] Au XVIIIe siècle, la France, bien que très moutonnière ne pouvait se vanter de la qualité de sa production lainière. La laine se composait de fibres épaisses et jarreuses[1], rendant alors impossible l'alliage avec des broderies ou de la soie. Les importations textiles en provenance d'Espagne coûtant chères, Louis XVI décida en 1783, après le consentement de Daubenton[2] qui conclut de l'importance de la race Mérinos, d'importer un troupeau en France. L'objectif était alors simple : fournir la meilleure laine possible aux filatures et tissages royaux. [...]
[...] Cette race est un patrimoine génétique héritée de l'histoire. Rambouillet est un cas unique dans le monde : avoir sa race et être le seul à en disposer. Dans une thématique de développement durable, cette race pourrait jouer son rôle : c'est un enjeu économique dans un avenir proche, où la demande en fibre de laine naturelle sera de plus en plus importante. Annexes Tableau 2 Exportation de béliers Mérinos de Rambouillet entre 1850 et 1970 Source : rapport sur la 8e Conférence Mondiale sur le Mérinos, mai 2010 Tableau 3 - Schéma sur les conséquences génétiques de la taille limitée d'une population Source : Rapport de stage, BTSA option Productions Animales : La consanguinité a-t-elle des effets sur les performances zootechniques du troupeau Mérinos de Rambouillet ? [...]
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