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« Pendant des siècles, tandis que l'alimentation était réglée par le rythme des saisons, personne n'aurait songé à manger une tomate en février… », ce qui aujourd'hui est chose commune dans notre société. Durant toute l'année, les citoyens des pays développés peuvent disposer de chaque aliment. Pourtant, aujourd'hui, environ huit cents millions de personnes ne mangent pas à leur faim. Le productivisme dans l'agriculture n'a donc pas réussi à nourrir la planète.
[...] En effet, d'autres membres actifs de la chaine agricole subissent les effets négatifs de cette politique productiviste. Les chauffeurs routiers, par exemple, sont concurrencés par les chauffeurs de l'est qui coutent moins cher aux entreprises, se mettent parfois en danger. En effet, souvent rémunérés au nombre de kilomètres parcourus, ces derniers évitent les poses et négligent leurs besoins premiers afin de ne pas perdre leur travail. Nos producteurs et transporteurs nationaux souffrent, comme nous venons de le démontrer, de cette politique agricole. [...]
[...] Cependant, d'autres modes de production sont possibles. L'agroécologie, par exemple, est pratiquée au Japon, au Mexique, et elle est plus efficace et moins dangereuse. D'autres personnes se sont lancées dans l'agroforesterie, soucieuses de produire de la nourriture saine sans abimer la planète. Celle-ci, utilisé à grande échelle, permettrait de doubler la production mondiale et de veiller à la préservation des sols, des eaux et de la biodiversité. [...]
[...] Ces diverses transformations ont conduit à la disparition de la petite paysannerie. En effet, aujourd'hui, seulement de la population active travaille dans le secteur agricole, contre un tiers de cette dernière en 1946. Et la majorité de ces producteurs vivent en dessous des standards sociaux, qu'il s'agisse d'agriculteurs âgés qui n'ont pas pu ou su se moderniser, ou de jeunes travailleurs qui se sont endettés. Aujourd'hui, souvent célibataires, avec une population vieillissante (une installation pour deux départs en retraite) concentrés sur la vitesse d'exécution des taches, leurs divisions et avec la révolution informatique, les agriculteurs souffrent d'un manque de lien social direct. [...]
[...] Néanmoins d'entre eux avouent qu'ils ne mangeraient pas de viande s'ils devaient la tuer eux même. Par ailleurs, il n'est quasiment plus possible aujourd'hui de manger des aliments `'naturels''. Les tomates, par exemple, qui ont poussé dans la terre et au soleil sont quasiment introuvables. En France d'entre elles ont poussé sous serre et déjà, aux Pays Bas et en Belgique, il n'en existe plus de production naturelle. En conclusion, la politique agricole actuelle est en train d'entrainer de graves problèmes et entraîne des conséquences, pour certaines irréversibles, sur la planète et ses habitants. [...]
[...] Les chefs de village sont contraints de signer des accords pour vendre leurs terres. Ces achats de terre ont eu pour conséquences de vider des milliers de villages et de remplir les bidonvilles. Dans quelques années, tout cela pourrait être qualifié de `'crime contre l'humanité''. Les entreprises ont même la main mise sur les semences paysannes, avec, par exemple, la vente de graines stériles contraignant les paysans à en racheter chaque année et à ne plus pouvoir être autonomes. Pour finir, la demande de viande augmente et donc avec elle la nécessité de disposer de terres agricoles pour nourrir le bétail. [...]
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