Le monde vivant s'organise en chaînes alimentaires et la matière vivante passe d'un maillon à l'autre de ces chaînes. Ces règles de base du fonctionnement du monde vivant régissent aussi les écosystèmes créés par l'Homme que sont les agrosystèmes.
Les végétaux chlorophylliens d'une part, les animaux (et champignons) d'autre part sont interdépendants, les seconds se nourrissant plus ou moins directement de la matière organique produite par les premiers. En effet, dans les écosystèmes naturels aussi bien que dans les agrosystèmes, les végétaux chlorophylliens sont à l'origine de toutes les chaînes alimentaires, ce sont les seuls à produire de la matière organique à partir de matières premières strictement minérales (dioxyde de carbone, eau, ions minéraux). Ils sont qualifiés pour cette raison de producteurs primaires alors que les animaux et l'Homme, quel que soit leur régime alimentaire, sont des producteurs secondaires : ils doivent tous consommer de la matière organique provenant d'autres êtres vivants (animaux ou végétaux) pour produire leur propre matière organique. Dans les agrosystèmes, la production végétale est donc, directement ou non, à la base de l'alimentation humaine.
[...] Dans les écosystèmes naturels, ce rendement est de l'ordre de 10 0/o en moyenne. Concrètement, cela signifie par exemple qu'une vache, pour grossir de 1 kg, doit consommer plus de 10 kg d'herbe. La matière manquante correspond pour une part aux matières organiques qui sont dégradées (par respiration ou fermentations) pour fournir l'énergie nécessaire au fonctionnement de l'organisme, pour une part aux matières rejetées avec les excréments. Dans un élevage d'animaux destinés à la boucherie, on cherche à améliorer le rendement en fournissant aux animaux des aliments performants qui assurent une croissance optimale : cela signifie qu'on essaie d'obtenir le rapport viande produite/aliments consommés le plus élevé possible (tout en tenant évidemment compte du prix de l'aliment . [...]
[...] Des problèmes liés à l'utilisation des pesticides Les pesticides épandus de façon excessive peuvent eux aussi se retrouver dans les eaux superficielles ou souterraines. Le risque est accru lorsqu'il s'agit de produits peu dégradables qui peuvent persister très longtemps (des années, voire des décennies) dans l'environnement. Une particularité de certains de ces produits accroît encore les risques liés à leur utilisation absorbée par des animaux, ils sont susceptibles d'être stockés dans les graisses (ce qui signifie qu'ils ne sont pas transformés ou dégradés). [...]
[...] L'homme doit compenser cette exportation massive d'ions minéraux par des apports d'engrais équivalents pour éviter l'épuisement des réserves du sol. Il doit aussi protéger ses cultures contre les ennemis des cultures. Parmi les moyens de lutte phytosanitaire, la lutte chimique est basée sur l'utilisation de pesticides variés. La lutte biologique consiste à utiliser des ennemis naturels des ravageurs ou à perturber leur reproduction. Les techniques de l'agriculture moderne peuvent avoir des conséquences négatives pour l'environnement et la santé. La fertilisation excessive des sols entraîne, par lessivage, un enrichissement des eaux en nitrates, en phosphates. [...]
[...] Des conséquences pour l'environnement et la santé A. Des problèmes liés à une fertilisation excessive Les engrais chimiques (nitrates, phosphates) apportés de façon massive dans les sols pour compenser les prélèvements de la récolte précédente sont solubles. S'ils ne sont pas absorbés par les plantes, ils peuvent être entraînés par lessivage. Sous nos climats, ce risque est accru par le fait que les terres agricoles sont souvent nues à l'époque des fortes précipitations. Les ions minéraux ainsi entraînés par ruissellement ou par infiltration se retrouvent dans les eaux superficielles (rivières, étangs, lacs) ou dans les nappes phréatiques. [...]
[...] Ils sont donc transmis tout au long de la chaîne alimentaire mais leur concentration dans les tissus animaux augmente considérablement à chaque fois qu'ils passent d'un maillon au suivant. En effet, comme il faut en moyenne 10 kg de la matière d'un maillon pour produire I kg du maillon suivant, I kg de consommateur contient toute la substance toxique présente dans 10 kg de sa nourriture. C'est ainsi que l'on retrouve des teneurs phénoménales de produits organochlorés toxiques dans la chair de poissons ou de mammifères en bout de chaîne C. [...]
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