En 2006, le procureur général de l'Etat californien a porté plainte contre six constructeurs automobiles pour leur contribution au réchauffement climatique de la planète. Cet exemple montre bien que le secteur automobile a une influence certaine sur l'environnement.
En effet, cette industrie est la première visée depuis que la question de la dégradation de l'environnement a commencé à inquiéter les esprits dès la fin des années 1980, puisqu'elle produit les véhicules particuliers, responsables de 60 à 80% de la pollution. L'environnement doit être considéré ici dans son sens étroit désignant le milieu naturel. Or il semble, selon un constat scientifique, que l'activité humaine ait un effet néfaste sur les éléments du milieu naturel. Aujourd'hui, la prise de conscience du danger que représente la destruction de l'environnement est donc internationale et se fait par tous les acteurs de la société, que ce soit les politiques, les consommateurs, ou les entrepreneurs.
Cependant, parmi ces derniers, les constructeurs automobiles doivent fournir le plus grand effort pour parvenir à concilier recherche du profit et protection de l'environnement. En effet, cette contrainte remet en cause les produits qu'ils fabriquent et donc la base de leurs investissements et de leur chiffre d'affaires. Elle entraîne aussi tous les autres acteurs de l'industrie automobile, les équipementiers spécialisés, les carrossiers, les concepteurs, les assembleurs, et les prestataires de services d'aménagement des véhicules automobiles. Tous les acteurs doivent donc considérer le réchauffement climatique qui menace la planète, dû principalement à l'émission de gaz à effet de serre dont le CO2, et agir pour le développement durable (utilisation des ressources naturelles en faisant en sorte de préserver l'environnement pour les générations futures). Mais la contrainte que fait peser l'environnement sur l'industrie automobile s'étend aussi au problème du pétrole, tant à sa disparition à long terme qu'à l'augmentation de son prix.
Finalement, il semble que la prise en compte de l'environnement soit inévitable. Pourtant, comment expliquer cela? Pourquoi et en quoi est-elle inévitable?
Il conviendra ainsi de voir que la prise en compte de l'environnement est incitée avant tout par un contexte politique. Puis nous verrons que l'industrie automobile, de même que la théorie économique, intègre déjà la question environnementale dans son activité et raisonnement. Enfin, nous verrons que la considération environnementale fait partie d'un marché prometteur.
[...] Au total, ne pas intégrer la contrainte environnementale dans l'industrie automobile revient à condamner cette dernière, et les différents acteurs du secteur automobile l'ont bien compris. Bibliographie Revue CAHIERS FRANÇAIS, "Développement et environnement", La Documentation Française, mars-avril 2007 Ouvrage CHAVEAU Loïc, "Le développement durable, produire pour tous, protéger la planète", Petite Encyclopédie Larousse, juin 2006 Magasine Challenges février 2007 page 35 Challenges Janvier 2007 page 42 L'usine nouvelle mai 2006 page 34 Stratégies n°1462, 21/06/07 page 20 Sites internet FRANC Marc-Antoine, "L'industrie automobile sous pression environnementale" disponible sur http://www.croissance- verte.com/archive/2007/03/04/l-industrie-automobile-sous-pression- environnementale.html http://ecologie.caradisiac.com "Les émissions de CO2 sous la loupe", disponible sur http://www.roulonspropre-roulonsnature.com GYORFFI M. [...]
[...] De plus, le comportement du consommateur est essentiel puisqu'une forte demande de véhicules propres stimulerait grandement l'industrie automobile. Tout d'abord, il est important de constater qu'il existe un certain décalage entre les incitations et obligations des lois d'une part, et d'autre part les attentes des consommateurs. En effet, citons l'ACEA (organisme réunissant les constructeurs européens) : Les clients demandent des véhicules plus grands et plus sûrs et les voitures très économiques rencontrent un succès décevant Il est vrai que le confort et la sécurité comptent beaucoup aujourd'hui lors de l'achat d'une voiture ; or cela est synonyme de plus polluant car plus lourd. [...]
[...] Le programme "Agenda 21" fixe le travail immense à réaliser pour assurer un développement durable. Dix ans après Rio a lieu le Sommet de Johannesburg pour faire le point sur les progrès réalisés. Le bilan s'avère maussade : le fossé entre les pays riches et les pays pauvres s'est creusé, les atteintes à l'environnement sont de plus en plus marquées, et le Protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre est refusé par les Etats-Unis, premier pays pollueur au monde. [...]
[...] La Prius, véhicule hybride commercialisé par Toyota est un bon exemple de succès. Avec 104g de C02 par km, cette voiture familiale a reçu le titre de voiture de l'année en 2005. La réussite de ce véhicule hybride incite les autres constructeurs à produire des véhicules de la sorte. Le groupe PSA travaille ainsi actuellement sur deux modèles hybrides diesel et C4, qui devraient sortir en 2010, et Fiat a sorti au printemps 2007 un nouveau modèle hybride pour la Smart Fortwo, modèle qui est devenu à ce jour avec 90g de CO2 au km la voiture commercialisée la plus propre. [...]
[...] En effet, malgré ses avantages en matière de réduction d'émissions de CO2, cette technologie est avant tout une technologie transitoire. De ce fait, elle apparaît viable et très intéressante à court terme, mais à long terme elle doit trouver un substitut. Enfin, on s'aperçoit qu'il existe actuellement des solutions multiples en matière de motorisations et de carburants, mais de nombreuses barrières se dressent à leur commercialisation : barrière technologique, autonomie limitée, manque de soutien politique ou coût de mise en place d'infrastructures de distribution. [...]
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