En 1997, après la troisième réunion de la Conférence des Parties qui a eu lieu à Kyoto, celle-ci a débouché sur l'adoption du protocole de Kyoto dans la perspective d'une lutte globale contre le changement climatique, dans lequel l'homme a une grande part de responsabilité. Le protocole a connu, dès sa naissance, un grand nombre de difficultés, étant donné le défi duquel il s'agissait : des mesures environnementales, prises par une multitude de pays aux spécificités économiques, politiques, et climatiques différentes, et qui contraignent les pays figurant dans l'Annexe I à avoir réduit en 2012 leurs émissions de gaz à effet de serre de 5,2% par rapport à leur niveau d'émissions de 1990. Des contraintes beaucoup trop importantes pour que les Etats-Unis, principal émetteur de gaz à effet de serre du monde, acceptent de courir le risque de les subir.
[...] Le caractère financier fondamental dans la mise en œuvre conjointe permet de comprendre que ce soient les pays industrialisés qui se chargent de mettre en place des projets dans des pays dont l'économie est en train d'évoluer vers une économie de marché et qui vont pouvoir bénéficier de méthodes ou de technologies plus innovatrices que les siennes. Principalement, on a recours à la mise en œuvre conjointe dans les pays de l'Europe centrale et de l'Europe Orientale. B. Le Mécanisme de développement propre (CDMs) Le mécanisme de développement propre apparait dans l'article 12 du protocole de Kyoto. [...]
[...] Or, d'après les membres du GIEC, ceci n'est possible que si les pays développés réussissent à diminuer leurs émissions de 50% ou plus, dans l'espace d'une quarantaine d'années. Cet objectif semble en effet idyllique par rapport aux différents engagements nationaux fixés par le protocole. Par ailleurs, un autre aspect critiqué du protocole est la répartition qui a été faite des objectifs quantifiés. En dépit d'une quantification nécessaire, la répartition des droits à polluer en fonction des pays ne s'est pas effectuée de façon rigoureuse. [...]
[...] De plus, ce mécanisme concerne le secteur public et le secteur privé. Il prend aussi en compte comme crédits de carbone les Unités de Réductions certifiées d'émissions qui équivalent à une tonne d'émissions de gaz à effet de serre. Ici, l'intérêt est double : non seulement les pays développés qui sont inclus dans l'annexe I peuvent respecter leur engagement grâce à ce mécanisme; mais ils le font en même temps qu'ils contribuent à une réduction des émissions dans les pays en voie de développement, or ces derniers ne se sont pas compromis à diminuer leurs émissions d'après le protocole de Kyoto en raison de leur situation économique. [...]
[...] C'est le mécanisme de flexibilité reposant sur le principe le plus simple, puisqu'il s'agit d'un échange sans avoir besoin d'aucun investissement supplémentaire dans des projets de développement durable. Ce mécanisme est communément connu comme le marché du carbone. Il part du fait que bien que ce soit les Etats qui doivent respecter des limites d'émissions fixées en fonction de leurs caractéristiques, ce sont les entreprises du secteur de l'industrie qui ont une grande part de responsabilité dans la contamination planétaire. [...]
[...] FAUCHEUX Sylvie et JOUMNI Haitham, Economie et politique des changements climatiques, Editions La Découverte. Paris FENHANN Jorgen, Overview of the general conditions and timeframes in the flexible Kyoto mechanisms: Clean Development Mechanism Joint Implementation, and Emission Trading. UNEP Collaborating Centre on Energy an Environment. JESUS Franck, Les mécanismes de projet du protocole de Kyoto, publié sur le site du Ministère de l'Economie des finances et de l'industrie. [...]
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