Politiques de protection de l'environnement, croissance, réchauffement climatique, produit intérieur brut mondial, développement durable, survie des générations futures, réglementation, croissance zéro, compétitivité, pollution
Les dernières études sur le climat ont mis en évidence l'inéluctabilité du réchauffement climatique ainsi que les coûts importants en terme de produit intérieur brut mondial que ce réchauffement impliquerait. A terme, c'est le croissance mondiale elle-même qui est menacée.
Depuis les appels du groupe de Rome dans les années 1970 à une croissance zéro afin de prévenir les dommages pour la planète d'une croissance sans limités, aux sommets de Johannesburg en 2002 et de Copenhague en 2010, l'environnement n'a cessé d'être tant un enjeu qu'un problème pour les gouvernements.
[...] Le but des politiques de protection de l'environnement, qui est de prévenir et de réparer les méfaits d'une croissance aveugle, tend à accréditer l'idée qu'elles seraient un obstacle à la croissance. Pourtant, cette idée semble aujourd'hui fausse. Ainsi, si les politiques de protection de l'environnement peuvent apparaître comme un obstacle à la compétitivité tant des États que des entreprises, et donc à la croissance la dimension hors coût de la compétitivité n'est pas à négliger et conduit à l'intégration de la protection de l'environnement dans le processus de croissance (II). [...]
[...] Au-delà d'une politique européenne de l'environnement et industrielle, la concentration peut également laisser place à davantage de concertation. Les politiques structurelles devraient en effet être davantage associées aux politiques conjoncturelles pour favoriser la croissance. La politique budgétaire, qui demeure de la compétence des États, devrait pouvoir être utilisée afin de stabiliser les chocs asymétriques. Enfin, l'environnement est un bien public mondial par excellence. Non susceptible d'appropriation, il nécessite une plus grande coopération entre les acteurs au niveau mondial, afin de parvenir à une gouvernance effective en la matière. [...]
[...] Les politiques de protection de l'environnement peuvent peser sur la compétitivité dans un contexte de concurrence fiscale accrue. Les écotaxes sont propres à représenter un obstacle à la croissance dans la mesure où elles influent sur la compétitivité d'une nation ou d'une entreprise. Si, pour Krugman, le terme de compétitivité est impropre à s'appliquer à l'échelle d'une nation et ne sied qu'aux entreprises, force est de constater que l'interpénétration des économies a conduit à reconnaître la compétitivité comme indispensable à une croissance plus forte. [...]
[...] La protection de l'environnement est cependant une composante essentielle du processus de croissance, et les politiques environnementales ne s'opposent pas systématiquement à la compétitivité. A. Les politiques environnementales sont une composante essentielle du processus de croissance. La croissance potentielle dépend de plusieurs facteurs. À court terme, elle dépend essentiellement du capital et des variations de stock. À plus long terme, elle dépend de l'évolution du facteur travail et de la productivité générale des facteurs, qui se confond avec le progrès technique. [...]
[...] Les politiques de protection de l'environnement visent à modifier le comportement des entreprises. Tout d'abord, il convient de rappeler l'objet des politiques de protection de l'environnement. Elles visent à faire prendre en charge par les entreprises le coût de l'externalité produite sur l'environnement. Les politiques nationales ont pendant longtemps privilégié le mécanisme de la réglementation, visant à fixer un plafond d'émission. Cela représente un coût pour les entreprises, qui se voient contraintes soit de restreindre leur production, soit d'investir dans un système de production moins polluant. [...]
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