Il est aisé de constater, que dans notre société occidentale, l'éthique est aujourd'hui sollicitée pour des questions de bioéthique, telle que celle de l'expérimentation sur le vivant en génétique, ou sur des questions de société comme celle de l'homosexualité mais beaucoup moins pour des questions relevant de notre rapport aux autres êtres vivants.
Cela signifie-t-il que la société et particulièrement ses dirigeants n'ont pas besoin d'orientation dans ce domaine?
Les relations des êtres humains avec les autres êtres vivants font l'objet d'une science, récemment apparue sous sa forme actuelle mais ancienne dans ses sujets et ses méthodes : l'écologie. La racine grecque de ce mot nous permet de comprendre en quoi elle consiste : oikos signifie maison. L'écologie, inventée à la fin du XIXème siècle, entend considérer les rapports qu'entretiennent les êtres vivants avec leur milieu environnant en les considérant dans l'ensemble que forme le tout. Cette conception d'origine peut nous aider à comprendre le sens de l'évolution du mot. L'écologie n'est plus une branche de la biologie, elle est aujourd'hui un concept qui met en avant l'interdépendance des êtres vivants entre eux et avec leur milieu. Dans son extension de sens la plus large il s'agit surtout d'une reconnaissance de l'insertion des hommes (dans le sens général ici d'humanité) dans un système naturel global : celui de la planète et de son atmosphère.
La complexité de ce système, de cet ensemble, ne permet pas de penser que l'étendue de nos connaissances actuelles sur la nature suffirait à le couvrir et surtout à le comprendre. La prise de conscience de son existence, ou plutôt de sa comparaison possible avec l'oikos, vient autant des progrès des sciences de la nature que de la constatation des perturbations qui apparaissent de plus en plus rapidement dans les milieux naturels avec une ampleur toujours ...
[...] Lalande, P.U.F., Paris,(1926) 1991. Eric FUCHS, Comment faire pour bien faire Labor et Fides, coll. Le champ éthique, Genève page 65. Cité par D. Bonhoeffer in Schöpfung und Fall, Chr. Kaiser Verlag, Munich Traduction française de Roland Revet, revue par Hans- Christian Askani in Création et Chute, Les Bergers et les Mages, Paris p. A. Nouis, L'aujourd'hui de la Création, Réveil publication, Les Bergers et les mages, Lyon p. Pp66 sqq. [...]
[...] Il existe d'ailleurs des associations qui se consacrent à cela : faire découvrir et connaître la nature. C'est par exemple le cas de A Rocha[38], une association chrétienne de protection de l'environnement qui s'engage dans divers pays pour non seulement sensibiliser et éduquer la population mais aussi pour restaurer à travers divers programmes centrés sur des écosystèmes en péril. Cette esthétique écologique est aussi une culture de la sensualité qui cherche à faire découvrir l'importance que le corps a dans la compréhension de la Création. [...]
[...] Dans La Bible déchiffrée, James Houston écrit : Les Hébreux en disant nature, pensaient avant tout à l'activité de Dieu même ; c'était Dieu qui parlait dans l'orage ; il bénissait dans la pluie ; il maudissait dans la sécheresse ; Dieu respirait dans le vent comme il jugeait dans le tremblement de terre et manifestait sa gloire ans les cieux[10] La relation tripartite dont il était tout à l'heure question peut être schématisée par un triangle dont chaque sommet s'inscrit en Dieu car il est à la fois présent dans la nature et dans l'humain, à la fois présent dans les relations et la condition de leur existence : à la fois immanence et transcendance. Il importait donc pour les hébreux de s'abandonner à sa volonté à laquelle, en ce qui concerne les relations entre l'Homme et la nature, il est plusieurs fois fait allusion dans le Lévitique. Ainsi le shabbat s'applique aussi bien à l'homme qu'à ses animaux et à ses champs. [...]
[...] Cette foi est donnée par la promesse divine et la persévérance de son amour rappelé de manière succincte au verset 20. Elle est soutenue par l'espérance d'un aboutissement glorieux donnant du sens à ces tribulations. Ainsi on peut dire que par ces quelques lignes Paul dépasse la question de la corruption de la création par l'homme en se tournant vers l'avenir. Cet avenir glorieux viendra notamment parce qu'il est objet de foi pour les hommes ; une foi qui prend en compte le travail en cours de la création et s'y sens impliqué, le partage. [...]
[...] Ainsi leur sagesse est tirée de l'observation des comportements humains à partir des quels les lois qui régissent la vie sont connues. La conception antique, en effet, ne fait pas de distinction entre l'ordre moral, qui régit la société humaine, et l'ordre naturel. Un seul et même ordre régit le monde des hommes et le monde de la matière inanimée (R.Michaud, p.64) Pour l'homme de l'Antiquité il est évident que les actions humaines ont des répercussions sur l'ordre cosmique et que celles-ci peuvent se traduire positivement ou négativement dans leur vie Le livre de Proverbes. [...]
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