Pour commencer, pour donner le la de cette exposé, je vous propose de détourner la célèbre citation de Valéry « Nous autres , civilisations modernes, savons maintenant que nous sommes mortelles ». En remplaçant le terme civilisation par celui d'humanité nous touchons déjà l'essence de la question d'une opinion mondiale sensible aux problèmes d'environnement.
Or, les problèmes d'environnement s'inscrivent parfaitement dans la problématique des GLPMC :ils sont l'un des seuls vecteurs permettant l'émergence d'une conscience mondiale, d'une communauté planétaire. Il s'agit dès lors d'étudier la notion d'opinion publique sous ses acceptions les plus larges, à savoir aussi bien opinion publique locale ou nationale qu'opinion publique mondiale.
Il s'agit de même de dater la constitution de cette opinion publique. Pour important et médiatique qu'il ait été, le sommet de Rio ne constitue pas pour autant la naissance ex nihilo d'une opinion publique se sentant concernée par les problèmes d'environnement.
Comment s'est constituée cette opinion publique ? Est-elle marquée par l'universel ou le particulier, par l'unité ou par la diversité, et enfin quelle est sa portée réelle ?
[...] Les pays pétroliers s'opposent à une forme de régulation de l'environnement par des taxes portant sur le pétrole, afin d'en limiter la consommation. Les NPI appliquent très modérément les règles qui permettraient le respect de l'environnement. Un changement peut également être décelé à des niveaux non-étatiques comme celui des groupes de pression ou des associations de protection de la nature. Ainsi les groupes d'assurance qui avaient pourtant boudé Rio reviennent à la charge, des évolutions climatiques imprévisibles leur apparaissent dangereuses et coûteuses. A l'inverse les groupes pétroliers et miniers sont les premiers menacés par des mesures fortes en faveur de l'environnement. [...]
[...] Une opinion publique se constitue-t-elle autour de problèmes d'environnement ? Introduction Pour commencer, pour donner le la de cet exposé, je vous propose de détourner la célèbre citation de Valéry Nous autres, civilisations modernes, savons maintenant que nous sommes mortelles En remplaçant le terme civilisation par celui d'humanité nous touchons déjà l'essence de la question d'une opinion mondiale sensible aux problèmes d'environnement. Or, les problèmes d'environnement s'inscrivent parfaitement dans la problématique des GLPMC : ils sont l'un des seuls vecteurs permettant l'émergence d'une conscience mondiale, d'une communauté planétaire. [...]
[...] Dès lors le principe de développement durable peut permettre ce que le rapport Brundtland désignait comme un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs Conclusion Il est donc indéniable qu'une certaine forme d'opinion publique s'est constituée autour des problèmes d'environnement. Cependant cette opinion publique véhicule un discours ambigu, cache parfois les enjeux géopolitiques et surtout doit déboucher sur une conscience véritable pour ne pas demeurer lettre morte. Néanmoins la notion d'une opinion publique mondiale n'est pas suffisante pour obtenir la formation d'une sorte de gouvernement mondial, elle peut permettre en revanche l'émergence d'organismes internationaux véritablement légitimes. [...]
[...] L'opinion publique existe bien face aux problèmes d'environnement, et elle a une dimension mondiale. A Berlin (1995), à Genève (1996) ou à Rio+5, le travail se poursuit devant peu à peu permettre à cette opinion d'acquérir à l'échelle mondiale des résultats comparables à celle qu'une opinion publique nationale peut obtenir dans un Etat. Transition : Une opinion publique s'est donc bien constituée sous diverses formes en réponse aux problèmes d'environnement, néanmoins il vaut mieux éviter l'angélisme et admettre que sous la forme d'une simple opinion, cette conscience se heurte à quelques limites et ambiguïtés. [...]
[...] Ainsi, la conscience naissante d'une opinion publique sensible aux problèmes d'environnement a été une conscience naturaliste, protectionniste. Elle s'est par exemple manifestée aux EUs sous la forme d'un désir de protection du Wilderness En 1872 est créé le premier parc naturel du monde, Yellowstone. Il s'agit de défendre, de protéger un environnement immédiat, concret. Le rapport de causalité entre problème écologique et dégradation voire menace de la vie est immédiatement visible. C'est pourquoi cette conscience, cette opinion publique embryonnaire est, pour plagier Rousseau, la chose du monde la mieux partagée. [...]
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