L'approvisionnement en énergie est devenu un défi majeur auquel est confrontée la population mondiale depuis plusieurs années. Sur les 6,5 milliards d'habitants de la planète bleue, presque 2 milliards n'ont pas accès à l'électricité. Afin de garantir à tous un niveau de vie décent et permettre aux pays émergents de se développer librement, il faudra multiplier la production d'énergie par un facteur 1,5 voire 2 dans les 50 prochaines années. Ce défi se pose alors que surgissent d'autres problématiques telles que le réchauffement climatique et la diminution des réserves d'énergie.
L'humanité a fondé son fonctionnement sur les énergies fossiles, dont les réserves s'amoindrissent très rapidement. Au rythme de consommation actuel, les réserves connues de pétrole suffiront pour à peine 40 ans approximativement, celles de gaz s'épuiseront dans 60 ans environ et le charbon devrait suffire pour 250 à 300 ans.
D'autre part, l'utilisation de ces énergies fossiles a un effet sur le climat planétaire puisque leur combustion relâche des gaz à effet de serre tels que le CO2, le méthane, le protoxyde d'azote ou encore les gaz fluorés, responsables du réchauffement climatique tant redouté par les spécialistes. Si la température moyenne n'a augmenté que de 0,6 degré Celsius au siècle dernier, on prévoit une augmentation de la température de 1,4 à 5,8 °C d'ici à 2100 si rien n'est fait, avec tous les événements désastreux que cela entraînerait.
Le phénomène est déjà enclenché et ne peut être totalement empêché. Cependant, des mesures peuvent être prises pour influer sur son intensité, notamment en diminuant fortement le recours aux combustibles fossiles.
Chaque année, les océans, le sol et l'atmosphère échangent environ 190 milliards de tonnes de carbone, maintenant ainsi un équilibre dans le cycle. Le problème est dû à l'activité humaine, qui rejette annuellement 6,5 milliards de tonnes de carbone, provoquant un déséquilibre entre le carbone absorbé et rejeté.
La substitution de l'énergie nucléaire à l'énergie fossile permettrait de réduire les émissions de carbone de 600 millions de tonnes chaque année, soit 10 % du tonnage carbonique rejeté. Le nucléaire n'est bien entendu qu'un moyen parmi d'autres, mais fournit à lui seul une contribution non négligeable.
Actuellement, le nucléaire ne fournit que 7% de l'énergie totale consommée dans le monde (dont 17% de l'électricité totale). Selon certains scénarios, ce pourcentage devrait s'élever à 13% d'ici 2050. Les énergies renouvelables, quant à elles, passeraient de 15 % à 35 % en 2050, en incluant la biomasse.
Ces scénarios pourraient bien être respectés au vu de l'engagement de certains pays au cours de ces dernières années à développer le nucléaire. On pense par exemple à la Fédération de Russie, les Etats-Unis, la Chine, le Japon, le Pakistan ou la Corée.
Ces prévisions à la hausse expliquent en partie la montée des prix de l'uranium, qui a atteint neuf fois sont prix le plus bas de 2000. Les explorations et le développement des activités d'extraction suivent également un mouvement à la hausse, avec des dépenses d'exploration triplées entre 2001 et 2005.
[...] Ainsi en 2005 ces pays regroupaient environ 73% de la puissance électronucléaire installée dans le monde. Pays ayant les capacités électronucléaires installées les plus élevées (2005)[7]. On voit donc que la répartition du secteur nucléaire dans le monde témoigne de grandes disparités entre les continents. La quasi-totalité de la puissance nucléaire est concentrée en Europe, en Amérique du Nord et en Asie, tandis que l'Afrique, l'Amérique Centrale, l'Amérique du Sud et le Moyen-Orient possèdent une capacité électronucléaire installée extrêmement basse. [...]
[...] Ne sont pas non plus pris en compte les gisements supposés mais non encore découverts. En outre, le recours à d'autres types de réacteurs (à neutrons rapides) devrait permettre de diviser les besoins en matière première par un facteur de 50 à 100, multipliant ainsi par le même facteur le nombre d'années de suffisance d'uranium, qui serait alors de l'ordre de plusieurs millénaires[3]. (Se référer à l'annexe 5 pour un graphique comparatif de diverses ressources). Ces réacteurs sont malheureusement loin d'être au point et on s'attend à ce qu'ils ne rentrent en fonction que vers 2050. [...]
[...] Capacité électronucléaire moyenne par centrale en fonction du temps aux Etats-Unis (D'après les chiffres de l'EIA) L'extension du secteur nucléaire aux Etats-Unis s'est donc principalement faite entre la fin des années cinquante et le début des années nonante. Par la suite, aussi bien le nombre de centrales nucléaires que la capacité moyenne de ces centrales ont varié plus faiblement. C'est sans doute une des raisons qui ont poussé le Congrès américain à voter l'Energy Policy Act en 2005 afin de stimuler le secteur, jugé important pour l'avenir du pays en matière d'approvisionnement énergétique. Le principal problème du secteur nucléaire aux Etats-Unis est relatif à la construction des centrales. [...]
[...] La deuxième est la phase de croissance rapide : en 1990, on compte 413 réacteurs nucléaires en service dans le monde. C'est pendant cette phase qu'on recense les pics de nouvelles connexions au réseau : 30 nouveaux réacteurs en 1984 et 33 en 1985. Cette deuxième phase a complètement pris fin en 1990, suite à la catastrophe de Tchernobyl en 1986 (l'accident de Three Mile Island en 1979 avait déjà eu une influence négative sur la perception du nucléaire), ainsi qu'à la baisse du prix des énergies fossiles. [...]
[...] IAEA, China's challenging fast track Wei Zhihong Primary Energy : Consumption Mtoe (from 1965) BP Statistical Review of World Energy, édition 2007, Peter Davies. http://www.bp.com/statisticalreview D'après les chiffres de la World Nuclear Association, Nuclear Power in China http://www.world-nuclear.org/info/inf63.html EIA, International Energy Annual 2005. [...]
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