énergies renouvelables, énergie nucléaire, économies d'énergie, consommation d'énergie, gisements de combustibles fossiles, énergie solaire, énergie éolienne
Un hiver difficile, marqué par des pics de consommation d'électricité, la nécessité d'importer pour pallier l'insuffisante production d'EDF (alors que la France est habituellement structurellement exportatrice), des coupures tournantes en Corse pour s'accommoder d'un déficit d'approvisionnement, un prix record du baril de pétrole de 130 $ en mai 2008, la menace d'une pénurie de pétrole dans un futur proche, tout concorde a relancer le débat sur les économies d'énergie, la promotion des énergies renouvelables et le renouvellement des centrales nucléaires.
Les économies d'énergie sont en premier lieu recherchées dans le bâtiment, essentiellement le chauffage, qui compte pour 45 de la consommation totale d'énergie, contre 28 pour l'industrie et 24 % pour les transports. La politique de soutien à l'isolation et à la modernisation des matériaux devrait être relancée pour diminuer les besoins énergétiques globaux : en effet, la moyenne annuelle en chauffage par mètre carré atteint 100 kWh en France contre seulement 15 en Allemagne. D'après les experts, la seule utilisation de techniques et matériels adaptés pourrait diminuer ce niveau à 50 kWh.
Les travaux d'isolation de toiture suffisent, à eux seuls, à diminuer de 15 à 30 % la consommation d'énergie, la pose de double vitrage de 6 %.
Plus de 80 % de l'énergie utilisée dans le monde provient de gisements de combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz) ou d'uranium, donc de sources d'énergies épuisables, qui présentent également des inconvénients en termes de coût d'exploitation, de pollution, de dépendance politique et économique pour l'approvisionnement. L'épuisement de ces sources n'est pas encore à l'ordre du jour, les réserves étant estimées pour le pétrole à plus de 50 ans, pour le gaz à 65 ans, pour le charbon à 200 ans, pour l'uranium à plus de 250 ans. De plus, on découvre chaque année de nouveaux gisements venant alimenter et accroître ces réserves. Le caractère épuisable n'est donc vrai que sur le moyen et long terme.
[...] C'est une énergie propre et entièrement renouvelable. Elle présente toutefois un inconvénient majeur sur les paysages et sur la vie animale, d'où les réticences des populations et des écologistes à la construction de nouvelles grandes infrastructures, notamment sur la Loire. De plus, elle est sujette à des irrégularités dues aux fortes variations du débit des cours d'eau, tant sur l'échelle annuelle que pluriannuelle, ne correspondant pas aux variations fortes de la demande en électricité. Il existe également dans le monde quelques sites où l'énergie marémotrice est exploitée, notamment en France sur la Rance. [...]
[...] Toutefois, il est clair que ces énergies ne pourront fournir qu'un appoint, comme le montre le tableau ci-après. TABLEAU COMPARATIF DE LA RÉPARTITION DES SOURCES D'ÉNERGIE EN 2000 ET EN 2020 (en Sources d'énergie Pétrole Gaz Charbon Nucléaire Énergies renouvelables (source : Livre vert UE) L'évolution prévue montre l'augmentation de la part du gaz, les énergies renouvelables voyant la leur reculer en pourcentage NB : Ce tableau ne traduisant pas la hausse de la consommation estimée à entre 2000 et 2020, une stabilité en pourcentage signifie une augmentation en volume de Il faudra donc augmenter de façon importante les différentes sources de production d'énergie, et inéluctablement s'interroger sur l'avenir du nucléaire, dont l'arrêt impliquerait un recours accru aux sources fossiles non renouvelables, avec tous les inconvénients en termes de pollution, de dépendance politique et économique que cela entraînerait. [...]
[...] Le système ne peut, toutefois, se développer que sur quelques portions de territoire qui présentent une configuration exceptionnelle comme l'Islande ou le Japon. La France a développé quelques opérations pilotes, notamment à Paris (Maison de la Radio) et à Meaux. L'exploitation pour la production électrique est possible, mais très coûteuse en termes d'investissement initial. Peu de sites ont été créés, en Italie, au Japon et aux États-Unis essentiellement. La France a créé une centrale à Bouillante en Guadeloupe. Les seuls inconvénients pèsent sur le risque lié aux forages des puits et à l'émanation d'odeurs. [...]
[...] Le Congrès américain envisage la relance de la construction de nouvelles centrales, gelée depuis 25 ans. En Italie, suite à des coupures d'électricité faute d'approvisionnement, Silvio Berlusconi a relancé le débat sur l'énergie nucléaire, que le pays avait abandonnée après référendum en 1987, conduisant au démantèlement des quatre réacteurs existants. Un retour à l'atome prendrait cependant, selon les experts, entre 15 et 20 ans Le parc nucléaire mondial est de 441 réacteurs, répartis dans 31 pays Le gouvernement français envisage quant à lui de lancer la construction du réacteur de 3e génération, dit EPR. [...]
[...] Le caractère épuisable n'est donc vrai que sur le moyen et long terme. D'autres sources d'énergie sont dites renouvelables, notamment celles issues de la chaleur du soleil, de la force des vents ou des marées, des chutes d'eau, de la combustion des végétaux, du recyclage des déchets. Ces sources, présentées comme modernes, sont une des solutions innovantes pour une planète plus propre au regard des objectifs fixés par l'accord de Kyoto, entré en vigueur en 2005 après sa ratification par la Russie. [...]
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