Le problème du changement climatique est aujourd'hui souvent évoqué et s'inscrit dans la tendance plus large d'une prise de conscience écologique. Pourtant, la complexité du sujet entraîne souvent des confusions ainsi qu'une lassitude vis-à-vis de messages pouvant apparaître comme contradictoires.
La conférence de Copenhague a bien illustré ce problème. Les pouvoirs publics et les médias ont accordé une large attention à la conférence, ils ont mis en avant l'importance du problème environnemental et la nécessité de trouver des solutions. Mais le sommet n'ayant pas du tout répondu aux attentes suscitées, il a provoqué déception et interrogations auprès des citoyens. Preuve en est que les climato-sceptiques sont à nouveau moins à contre-courant et disposent toujours d'une certaine attention médiatique. De même, la conférence qui vient de se terminer à Cancun est passée presque inaperçue alors même qu'elle a peut-être davantage permis d'avancer que la COP15.
De manière générale, les politiques environnementales nous semblent un sujet à ne pas mettre de côté sous prétexte que beaucoup le qualifient de « low politics ». Selon nous, elle permet de servir de révélateur d'évolutions profondes de notre monde actuel. En effet, la courte histoire de la politique internationale du climat peut suffire à elle seule à illustrer les difficultés apparaissant dans un monde globalisé. Le problème du changement climatique, par son ampleur globale impose une coordination et une coopération d'acteurs nationaux jusque-là relativement fragmentés et peu enclins à évoluer vers des formes d'institutions supranationales.
[...] C'est ce qui s'est produit à la conférence de Copenhague. Les pays européens défendent la poursuite des négociations dans le cadre international existant afin de conserver un certain poids même s'il s'avère insuffisant pour influencer la position américaine. La volonté des États Unis d'impliquer les pays émergents est une stratégie compréhensible à long terme dans un monde plus multipolaire, mais cela ne peut-il pas aussi être considéré comme un flagrant déni de responsabilités ? Les négociateurs américains envisagent uniquement l'avenir en tentant d'imposer des contraintes pour tous les futurs pollueurs, mais les pays occidentaux ont une responsabilité historique indéniable qui a été reconnue par les acteurs eux-mêmes dans la CCNUCC. [...]
[...] Le protocole de Kyoto poursuivait cette idée. Son but était d'intégrer un maximum de pays développés afin d'apporter une réponse globale. La non- participation américaine provoqua par conséquent de grosses déceptions, car l'efficacité des mesures s'en voyait fortement réduite à l'échelle mondiale La perspective réaliste Enfin, la dernière perspective est celle du réalisme. Elle perçoit l'environnement comme une ressource. Elle se focalise sur les circonstances (principalement la compétition) et la rareté plutôt que sur les institutions ou les idées. Certains problèmes collectifs ont les caractéristiques de biens collectifs, mais nécessitent aussi des ressources privées pour être résolues. [...]
[...] 207–228 Ibidem p Ibidem p.219 Ibidem, p.225 SKIDMORE, D. (2005), Understanding the unilateralist turn in U.S. Foreign Policy, in Foreign Policy Analysis vol.2, p Ibidem, p DENIS B., Syllabus du cours Analyse des Relations Internationales donné aux Facultés Universitaires Saint-Louis 2009- 2010, p.58. Nous parlons bien ici du libéralisme au sens économique et non au sens de la théorie des Relations Internationales sus-explicitée BELOW, A., U.S. presidential decisions on ozone depletion and climate change: a foreign policy analysis, Foreign Policy Analysis (2008) p. [...]
[...] Selon Michael Grubb[7], la récession économique du début des années 1990 et le fait que certains États membres ne voulaient pas d'actions contraignantes dans cette matière ont empêché l'Union Européenne d'occuper un réel leadership lors des négociations. Le quatrième groupe est celui des pays dits de l'AOSIS (Alliance Of Small Island States) qui ont, eux, tout intérêt à ce que des décisions soient prises en la matière. Ces pays sont les premiers à être menacés par la montée des eaux dues au réchauffement climatique. [...]
[...] (2002), Sociologie des relations internationales, Paris, La Découverte. HARRIS P.G. (2001), International environmental affairs and US foreign policy, Washington D.C., Georgetown University Press.p.21 HOLBORN F. (1996), US constitution invites Tug and Pull in An electronic journal of the United States Information Agency, Vol Washington D.C., US Foreign Policy Agenda, p.5 HARRIS P.G. (2001), International environmental affairs and US foreign policy, Washington D.C., Georgetown University Press, p.21 HARRIS P.G. (2001), International environmental affairs and US foreign policy, Washington D.C., Georgetown University Press, p.20 McCRIGHT A.M., DUNLAP R.E.(2003), Defeating Kyoto: The Conservative Movement's Impact on U.S. [...]
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