(...) La mousson est un phénomène météorologique d'une importance capitale pour les pays du Sahel. En tant que principal pourvoyeur d'eau, ce phénomène est à la base des ressources vivrières et de la production agricole. Il est donc le garant de la sécurité alimentaire et de la cohésion sociale. Son dérèglement, voire sa raréfaction, peuvent donc être à l'origine de graves troubles sanitaires, sociaux, politiques ou économiques.
[...] Mais on peut y voir aussi une raison climatique : la recherche de terres à cultiver. De même, la descente des peuples nomades vers le sud semble liée également à la recherche de pâturages. Car les données géologiques montrent une tendance à l'assèchement depuis le Moyen Age. La baisse tendancielle du niveau des pluies qui se traduit par un déplacement des isohyètes de 200km environ vers le sud. Cette baisse s'accompagne, de plus, d'une plus grande hétérogénéité des pluies dans l'espace et dans le temps. [...]
[...] Le principal facteur limitant est l'eau. La sécheresse a entraîné un raccourcissement de la saison des pluies et une inadéquation grandissante entre les dates de précipitation et les périodes où les plantes ont le plus besoin d'eau. Elle a provoqué aussi une réduction massive des surfaces cultivables, sous pluie et en décrue. Les paysans ont été obligés de raccourcir leur calendrier agricole, les semailles ont été faites sur des sols non préparés, seules les variétés à cycle court ont été semées. [...]
[...] A cela s'ajoute la réduction de la dette extérieure de 18 milliards de dollars consentis par le Club de Paris en Octobre 2005, soit 60% de la dette extérieure du pays. Ces efforts successifs consentis par les institutions de Bretton Wood et les pays développés donnent un nouveau souffle au pays, et lui permet de se recentrer sur ses problèmes de pauvreté. Le Niger est un pays très pauvre, certains le considèrent même comme le plus pauvre du monde. De plus il connaît des crises politiques, et économiques récurrentes. [...]
[...] Les normes sociales permettent un maintient de l'équilibre dans des conditions particulières. Mais rien n'est figé, les populations s'adaptent avec plus ou moins de bonheur aux changements de situation. Certaines fois, ces adaptations permettent la mise en œuvre d'un nouvel équilibre, d'autre fois, l'équilibre ne peut être retrouvé et il s'en suit une dégradation du milieu. Des conditions particulières De nombreux changements font que la situation est modifiée de telle sorte que les stratégies de survie ne permettent plus une gestion durable des ressources. [...]
[...] Les pâturages de décrue sur des sols imbibés sont plus riches et durent plus longtemps. Mais la chance des troupeaux sahéliens réside dans les pâturages aériens, comme les acacias. La meilleure utilisation de l'espace sahélien exige une parfaite adéquation entre les pâturages et les points d'eau. Or, certains secteurs qui ne recèlent aucune nappe ou une nappe trop profonde seront délaissés, tandis que ceux qui sont largement pourvus en puits risquent d'être surpâturés. Autre point important : la composition du troupeau. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture