Mondialisation durable, ONU Organisation des Nations unies, WWF world wildlife fund, agrotertiaire, Union Carbide, Amoco Cadiz, environnement, Erika, inégalités sociales, barrios cerrados, Denis Meadows, développement durable
Le 1er janvier 2016, l'ONU a officiellement lancé le Programme 2030 pour le développement durable, un plan d'action transformateur basé sur 17 objectifs. Forts du succès des huit objectifs du millénaire déclarés en 2000, les dirigeants des grandes puissances s'engagent avec toujours plus de persévérance sur le front écologique, sanitaire ou encore social à l'image de Xi Jinping qui a clarifié son intention de mener une campagne pour "un ciel toujours bleu" lors du XIXe sommet du Parti Communiste chinois en octobre 2017. Même le plus grand pollueur mondial en termes d'émission de gaz à effet de serre a pris en compte la nécessité de repenser le fonctionnement de son économie et de sa société en général. Mais parallèlement, la mondialisation amène une intensification des flux matériels et immatériels qui génèrent toujours plus de pollution liée aux transports tout en aggravant les inégalités sociales et ces deux aspects de la mondialisation semblent donc frontalement s'opposer aux principes du développement durable. Ainsi, une mondialisation durable est-elle vraiment possible ? N'est-elle pas plus un capitalisme vert ?
[...] Les entreprises surfent sur la notion de développement durable, mais n'en respectent que le volet environnemental (exemple de Coca Cola). Au niveau des États c'est la même chose, la COP 21 est essentiellement environnementale, la Chine qui se tourne vers les énergies renouvelables pense avant tout à ses besoins énergétiques. La crise environnementale est porteuse d'opportunités de croissance, des États comme l'Équateur sont payés pour ouvrir des parcs au lieu d'exploiter leurs ressources, les volets environnementaux et économiques sont les seuls qui permettent aux acteurs de générer de la croissance. [...]
[...] Le défi des inégalités sociales n'a été que partiellement relevé Que ce soit entre les différents pays du monde ou à l'échelle nationale ou régionale, les inégalités se creusent à cause de la polarisation qu'entraîne la mondialisation. Les écarts entre les pays développés et les PMA sont criants, mais les inégalités sont aussi immenses à des échelles bien moindres. À Lagos au Nigeria, un immense bidonville de 100 000 habitants côtoie les grands immeubles du centre d'affaires, en Amérique latine les « barrios cerrados » (quartiers fermés) se développent pour protéger les quartiers riches tandis que les plus pauvres se massent dans des favelas, ou bidonvilles (Orangi Town à Karachi ou Kairobi en bordure de Nairobi). [...]
[...] La mondialisation sélectionne les aspects du développement durable qu'elle souhaite garder, en cela elle semble plus s'acheminer vers une forme de capitalisme vert que vers une mondialisation viable économiquement et socialement Le développement durable est avant tout vu comme une source de rentabilité par les FTN, un « emballage marketing » pour reprendre P. Lascoumes. On observe des reprises à des fins commerciales, l'essor du bio par exemple par la révolution doublement verte qui limite le plus possible l'usage d'intrants et pesticides dans l'agriculture. [...]
[...] La question environnementale s'inscrit donc bien dans la logique de mise en réseau de la mondialisation, aussi parce qu'elle est devenue une problématique qui touche tout le monde. C'est pourquoi l'ONU créée le PNUE (programme des Nations Unies sur l'environnement) dès1972. Les COP sont organisées depuis 1995 (chaque année se tient une réunion sur climat, impulsée par le sommet de la Terre à Rio). B. Une prise de conscience qui se généralise au niveau des États et qui donne lieu à des actions concrètes Au sommet de Rio les États prennent des engagements (Agenda 21, charte sur la préservation des forêts et de la biodiversité). [...]
[...] Cependant la Chine en est sortie en 2007, car le protocole était trop contraignant pour son économie. Des résistances subsistent, comme celle de Donald Trump qui souhaite notamment intensifier l'exploitation de gaz de schiste, y compris dans les parcs nationaux et finaliser le pipeline Keystone XL. À contrario, le Nicaragua a refusé de signer 21 COP, car elle ne va selon eux pas assez loin, pour autant ils se sont lancés dans la construction d'un canal interocéanique pour concurrencer Panama sur le lac Cocibolca, ce qui ne manquera pas d'avoir de lourdes conséquences pour l'écosystème du milieu. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture