La première partie est "quantitative" ; elle décrit le type d'équilibre qui s'établira à long terme entre l'offre et la demande mondiales de produits agricoles et alimentaires, ce qui conduit au préalable à expliquer de quelle façon les "prévisionnistes" conduisent leurs travaux. La seconde partie est "qualitative" et s'efforce de répondre aux inquiétudes de tous ceux qui pensent que l'alimentation fait partie des risques planétaires de demain. Demain, quel équilibre alimentaire ? Comment peut-on croire à la prévision ? Perspectives 2008. Demain, la malbouffe pour tous ? L'alimentation mondiale : définitions, situation, orientations. La malbouffe : définition et questions. Branle bas de combat pour la qualité
[...] ET QUESTIONS ! "Vivement naguère : c'est ainsi qu'on pourrait résumer les prises de position de José Bové qui défend d'ailleurs la naissance à domicile et qui rêve encore du Larzac et des "belles soirées entre gauchistes et syndicalistes" (ouvrage cité, page 54). Examinons donc les quatre points cités plus haut : A Une nourriture standardisée ? - La principale obsession de José Bové, c'est Mac Do qui est considéré d'un bout à l'autre de son ouvrage comme le symbole de la malbouffe ; il est vrai que le "Fast food" a pris, même en France et en Italie, une place importante, alors que tous les experts pensaient que ces deux pays résisteraient éternellement à l'offensive de Mac Do et des entreprises du même type. [...]
[...] D'autre part de porter également ses premiers efforts sur les pays d'Afrique du Nord et du Moyen Orient, en raison notamment de la forte dépendance de leur production agricole à l'égard de l'eau. - Les problèmes quantitatifs ne sont désormais plus les seuls qui méritent attention, notamment dans les pays développés où les préoccupations de qualité et d'environnement tendent progressivement à occulter le fait que, pour la majorité des habitants de notre planète, nos débats sur la malbouffe apparaissent comme des débats de privilégiés ; il reste que le consommateur-citoyen a le droit d'acheter ce qu'il veut et de savoir d'où viennent les produits qu'il achète. [...]
[...] - Le modèle uruguayen (Uruguay, Argentine) : Consommation importante de céréales (maïs) et de viandes, ainsi que d'œufs et de lait. Consommation de viande rouge la plus importante du monde, 3000 calories par jour Le modèle asiatique (Japon, Hong Kong, Malaisie, Corée) : - Ce modèle est communément appelé "riz-poisson" ; ce sont en effet ces deux produits qui le caractérisent le mieux. - LA consommation de matières grasses est faible, et l'apport énergétique quotidien est de l'ordre de 3000 calories Le modèle africain ( Afrique subsaharienne, Inde, Ex Yougoslavie, certains pays d'Amérique latine, Chine, Pakistan) : - Ce modèle, qui déborde très largement l'Afrique, est parfois appelé "agricole" ou "traditionnel". [...]
[...] - Quant aux critiques très violentes contre la mondialisation, contre les OGM et contre les entreprises multinationales, elles sont classiques de la part de gens qui ont du mal à accepter le progrès et à considérer que le risque fait partie de la vie ; si on avait suivi naguère les préceptes de Monsieur Bové, aurions-nous aujourd'hui des trains, des avions et des automobiles ? En attendant, les Françaises et les Français continuent à gagner un trimestre de vie par an ; les cancers de l'estomac et les intoxications alimentaires ont diminué de façon considérable, ce qui n'empêche pas nos concitoyens de croire le contraire ; est-ce une raison pour aller systématiquement dans le sens du vent, c'est à dire vers des positions plus démagogiques qu'argumentées ? Le principe de précaution, bravo, mais à une condition, qu'il soit appliqué . avec précaution ! [...]
[...] Les compétences existent notamment à l'INRA, au CIRAD et l'ONIC : nous en reparlerons ! La conclusion de ce premier chapitre est la suivante : le scepticisme des Français et des Européens dans le domaine des prévisions est ce qu'il est, mais cela n'empêche pas nos concurrents américains d'investir dans ce domaine qu'ils considèrent comme stratégique ; pour eux, les marchés sont importants et il vaut mieux essayer de savoir comment ils marchent ; tous ceux qui s'intéressent à ces questions n'ont donc dans l'immédiat qu'une solution : se plonger dans les travaux de nos concurrents américains ; c'est ce que nous avons fait, pour présenter leurs "prévisions" à long terme, c'est à dire à l'horizon 2008. [...]
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