« Les changements climatiques vont affecter les écosystèmes, la chaîne alimentaire, l'eau, la santé humaine… et en particulier les populations les plus vulnérables. » Par ces mots Van Ypersele rappelle qu'il faut désormais compter avec un autre problème lié au changement climatique : la gestion de l'accentuation des inégalités. Nous nous demanderons ainsi dans quelles mesures le changement climatique est injuste, et comment l'humanité s'organise pour corriger ces injustices.
Quand George Bush Jr. refuse la ratification du protocole de Kyoto sous prétexte que la Chine et l'Inde finiront par émettre plus que les pays industrialisés, il ne fait que regarder les émissions actuelles. Ceci est en effet une erreur (ou une stratégie) car il semble être important de prendre en ligne de compte l'accumulation historique comme cause du changement climatique.
Car, les populations des pays pauvres ont jusqu'à présent très peu contribué à l'accumulation de GES dans l'atmosphère (moins de 20%). Certains, tels Fujii (1990) ou Meyer (1995), arguent même que si l'absorption totale de CO2 était attribuée sur une base passée égale par habitant, la plupart des PVD bénéficieraient en fait d'un « crédit » climatique : leurs émissions cumulatives étant inférieures à l'absorption mondiale moyenne par habitant. Il apparaîtrait donc que leur contribution passée n'est pas seulement faible, mais qu'elle est même négative. Si ces chiffres sont certes un peu critiqués, le fait est que les émissions cumulatives des pays du Sud sont bien inférieures à celles du Nord.
[...] Paris. Le changement climatique. Dimensions économiques et sociales. Contribution au Deuxième Rapport d'évaluation du GIEC. Éditions MultiMondes. Sainte-Foy (Québec) Le changement climatique. Évaluations des retombées socio-économiques. OCDE. Paris http://www.lesoir.be/actualite/sciences_sante/les-etats-unis-pointes- comme-2007-12-06-565190.shtml www.theGEF.org Cours François Gemenne. [...]
[...] Ce système est souvent jugé efficace, mais est critiqué pour ne pas bien remplir sa mission d'équité. Le problème vient de la manière dont les permis de polluer sont initialement répartis entre les pays. Grégoire et al. (2000) arguent que les permis pourraient constituer un formidable vecteur d'aide aux pays en développement si leur répartition initiale était effectivement basée sur l'équité. De la même manière et plus explicitement, Anil Agarwal proposait en 1992 de diviser équitablement le total des émissions mondiales autorisées par le nombre d'habitants de la planète, puis alors autoriser la commercialisation de ces droits à polluer La logique étant donc que les pays peu développés n'utilisant pas leurs droits puissent les vendre aux pays développés qui dépassent les leurs. [...]
[...] Car la fixation d'une date de référence arrangera probablement les régions où la déforestation s'est faite il y a longtemps (Europe, USA). Les mécanismes correctifs actuellement en place a. Les fonds d'adaptation. Les discussions internationales ont abouti à la conclusion que les pays développés devaient porter assistance aux pays en développement en particulier les plus vulnérables et les moins développés en les aidant à s'adapter via des moyens financiers, des assurances et des transferts de technologie. L'adaptation est financée en partie par des fonds. [...]
[...] Pour cela, nous allons d'abord observer ce que nous nommerons les injustices du changement climatique, qu'elles prennent la forme de dettes difficiles à rembourser ou qu'elles soient des conséquences du changement climatique. Ensuite, dans un second temps, nous analyserons les réflexions philosophico-géopolitiques relatives à ce sujet. Et enfin, nous verrons les mécanismes correctifs découlant de ces réflexions mises en place à l'heure actuelle. Les injustices du changement climatique Des dettes qui s'accumulent a. La dette du Nord envers le Sud. Quand George Bush Jr. [...]
[...] D'ailleurs, les tenants de l'égalitarisme du bien-être collectif opinent qu'éliminer une partie de ces bénéfices provenant du hasard rétablirait une certaine égalité mondiale dans la répartition des richesses, et ceci augmenterait alors le bien-être. Un autre débat porte sur le seul objectif quantitatif défini dans la convention-cadre des nations unies sur le changement climatique (CCNUCC) qui était que les pays développés doivent ramener leurs émissions de GES au niveau de 1990. Bien que cet objectif suggère un traitement équitable, il aboutit en fait à des coûts inégaux. [...]
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