Les causes du réchauffement sont attribuables à l'activité humaine, et le rapport du GIEC de février 2007 a pu convaincre la minorité des scientifiques qui contestait l'idée. Suite à ce rapport, plusieurs pays se sont engagés à lutter contre les pays qui ne réduiraient pas leurs émissions de gaz à effet de serre. Parmi ceux-ci, les Etats-Unis, le pays industrialisé qui pollue le plus et s'entête pourtant toujours à ne pas ratifier le protocole de Kyoto. Mais sans un revirement radical et rapide de la politique américaine, comment la planète pourra échapper aux conséquences catastrophiques du changement climatique.
Ce rapport cherche à comprendre ce paradoxe des Etats-Unis, pays où le mouvement écologiste a été inventé mais qui est le plus gros pollueur, pays où le gouvernement fédéral ne prend pas de mesure pour la protection de l'environnement mais où de plus en plus d'Etats ou de municipalités vont à l'encontre de la politique de Washington.
[...] En 1972, une équipe du MIT dirigée par Dennis Meadows remet au Club de Rome un rapport alarmant intitulé The Limits to Growth qui souligne les dangers écologiques de la croissance économique et démographique et propose la croissance zéro comme remède à l'épuisement des ressources naturelles. Ces rapports vont pousser les élus à établir de nouvelles lois comment la loi sur la politique environnementale en 1970 (qui contraint les organismes fédéraux à préserver les écosystèmes lors de la construction de bâtiments ou d'infrastructures nationales). De nombreuses associations de protection de l'environnement ont été fondées dans les années 1970. Dès 1979, l'Académie nationale des sciences américaine avait initié la première étude sur le réchauffement de la planète. [...]
[...] Dès le XIXè siècle, des Américains réfléchissent sur la nécessité de protéger la Nature comme Ralph Waldo Emerson et Henry David Thoreau. Leurs théories vont encourager la création de la première réserve naturelle au monde : le parc naturel de Yellowstone en 1872. La première ONG de défense de l'environnement à vu le jour en 1892 à San Francisco : le Sierra Club. La protection des forêts américaines est également une préoccupation ancienne puisqu'en 1887 est créé le Forest Bureau au sein du département de l'agriculture. [...]
[...] Elle subventionne les énergies propres et renouvelables : un programme de déduction fiscale de 2,9 milliards de dollars a été lancé pour encourager l'installation de panneaux solaires sur 1 million de toits ; en 2005, le gouverneur propose que le budget de l'Etat de Californie finance à hauteur de 6,5 millions de dollars la construction de stations pour les véhicules roulant à l'hydrogène ; la Californie va également bientôt interdire les ampoules traditionnelles et toutes les remplacer par des ampoules à basse consommation ; et une nouvelle banque la New Resource Bank de San Francisco s'est spécialisée dans le financement des énergies propres. D'autres Etats ont élaboré des mini-Kyoto comme l'Etat de New York, la Nouvelle-Angleterre, le Wisconsin, le Nevada etc. Les hommes politiques ont donc pris conscience de l'importance de protéger l'environnement, mais également les entreprises qui commencent à développer un management vert Des entreprises s'engagent volontairement à réduire leurs émissions de CO2. [...]
[...] Ainsi, dans le doute, ils préfèrent ne rien faire et continuer à profiter d'une énergie très bon marché. Cependant, on constate que l'opinion américaine est en train d'évoluer et dans le pays, des initiatives fleurissent de plus en plus L'autre Amérique : celle qui se verdit Bush est désormais de plus en plus isolé : les Américains multiplient les actions en faveur de la protection de l'environnement. Des Etats prennent une direction opposée à la politique environnementale menée par Bush. [...]
[...] Il finance des études, aide des chercheurs, soutient des journalistes et des hommes publics qui s'engagent dans le camp des sceptiques du changement climatique. Le centre de transparence publique américain fait état de 55 millions de dollars de dépenses d'ExxonMobil visant à soutenir les divers partis de la société civile pouvant la soutenir dans son combat contre des politiques environnementalistes qui selon elle la mettrait en danger. Par exemple, quelques jours seulement après l'élection de George W. Bush, ExxonMobil lui a faxé une liste de scientifiques jugés trop près des environnementalistes qu'elle voulait voir retirer des congrès internationaux. [...]
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