Deux thèses s'affrontent : la thèse productiviste qui fait primer la croissance sur l'environnement, et la thèse écologiste qui met en cause la croissance.
Le sommet de Rio n'a pas permis de prendre des décisions indispensables à la protection de l'environnement. Les conférences de Kyoto en 1997 et de Buenos Aires en 1998 aboutissent pour la première fois à des résolutions. Cependant, par leur refus annoncé en 2001 de ratifier le protocole de Kyoto, les Etats-Unis hypothèquent le succès de normes environnementales. Le sommet sur le développement durable tenu à Johannesbourg, en 2002, n'a pas permis d'avancer sur ce point (...)
[...] Un transfert de ressources du Nord au Sud serait nécessaire pour financer la protection de l'environnement dans les pays du Sud, mais il n'est toujours pas à l'ordre du jour. Les besoins de l'humanité dépasseraient aujourd'hui de 20% la capacité biologique de la Terre à se régénérer. La question de l'environnement se pose alors urgemment. [...]
[...] CROISSANCE & ENVIRONNEMENT La croissance joue-t-elle obligatoirement contre l'environnement ? La première conférence des Nations unies sur l'environnement et le développement (CNUED) s'est ouverte à Rio de Janeiro en juin 1992. L'environnement est un bien collectif qui, dans le contexte de la mondialisation, exige une protection ne pouvant se limiter à des programmes d'action strictement nationaux. Deux thèses s'affrontent : la thèse productiviste qui fait primer la croissance sur l'environnement, et la thèse écologiste qui met en cause la croissance. [...]
[...] La conférence de Kyoto est allée pourtant au-delà des déclarations d'intention. Ainsi, pour la première fois, une réduction des émissions de dioxydes pour chaque pays industrialisé est fixée, ce sont des droits à polluer limités. Cela présente l'avantage de garantir a priori que des objectifs quantitatifs seront atteints. Les droits à polluer peuvent se transformer en permis négociables : un pays qui parvient à de meilleurs résultats que ceux qu'il devait atteindre peut vendre le droit à polluer qu'il n'a pas utilisé à un pays trop pollueur. [...]
[...] La croissance de la consommation énergétique est alors à nouveau supérieure à la croissance de la production. E constat peut inquiéter, puisque 85% des ressources énergétiques sont épuisables et que la consommation d'énergie pollue. -Un développement fondé sur une logique productiviste ne semble plus pouvoir se poursuivre indéfiniment, mais la croissance zéro généralisée n'est pas pour autant envisageable en raison du sous-développement endémique de bon nombre de pays du Sud. L'adoption par le Sud du modèle de développement du Nord généralise la dégradation de l'environnement Le sous-développement des pays du Sud les oblige à laisser de côté les préoccupations écologiques. [...]
[...] En dépit d'avancées importantes, la protection de l'environnement se heurte à différents problèmes de fond. -Depuis le sommet de Rio, des conférences internationales sur l'environnement comme celle de Kyoto en 1997, celle de Buenos Aires en 1998 puis celle de Johannesbourg en 2002 ont réfléchi à la nécessité d'élaborer une réglementation internationale, notamment pour limiter l'émission de gaz à effet de serre responsables de bouleversements climatiques. L'inquiétude est grande car, d'une part, les objectifs fixés pour 2010-2012 ne sont pas suffisants et, d'autre part, il semble qu'ils ne seront pas atteints à cette date. [...]
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