Ce n'est pas d'aujourd'hui que l'Homme transforme la nature, mais ce processus a connu depuis deux siècles une accélération foudroyante et très mal maîtrisée. Elle nous conduit dans le mur si nous ne réagissons pas rapidement et fortement. Les économistes ont leur part de responsabilité dans ces dysfonctionnements : ce n'est que récemment qu'ils ont commencé à intégrer la dimension environnementale dans leurs problématiques. Depuis 30 ans, la prise de conscience progresse, mais pour l'instant, davantage sous forme de discours que d'action.
En passant par le protocole de kyoto, et autres mesures environnementales, l'exposé retrace la prise de conscience et les outils et solutions.
[...] D'où d'ailleurs des problèmes prévisibles dans la mise en œuvre du protocole de Kyoto qui autorise ce type d'échanges à l'échelle internationale : les fraudes risquent d'être fréquentes. Bref, les Etats qui affirment ne rien pouvoir faire face à la dégradation de l'environnement sont de mauvaise foi. Il n'est même pas certain que l'argument du dumping environnemental soit très pertinent pour justifier l'inaction. Un environnement local sain est toujours un facteur d'attraction des activités. De plus, une pression fiscale ou réglementaire plus forte qu'ailleurs peut être au contraire un facteur de compétitivité : cela oblige en effet les entreprises à innover et à mettre au point des techniques qui ont toutes les chances de se généraliser au fur et à mesure que les Etats retardataires seront obligés de suivre. [...]
[...] Résultat : son constructeur annonce une réduction de sur le coût de l'électricité produite. L'autre avantage de l'EPR, observe Etienne Pochon, c'est qu'il peut être moxé jusqu'à c'est-à-dire qu'il peut utiliser, à la place de l'uranium, un mélange d'uranium et de plutonium (du Mox), permettant ainsi de limiter l'accumulation de cet élément radioactif à durée de vie très longue. Sur le plan technique, l'EPR présente donc pour ses partisans beaucoup d'atouts. Reste a convaincre l'opinion publique de la nécessité de le construire. [...]
[...] Mais, dans ce cas, il n'y a bien sûr pas de double dividende pour les finances publiques . Les permis négociables : On les appelle aussi droits à polluer, ce qui est contestable : il ne s'agit pas de créer des droits là où ils n'existaient pas, mais bien de restreindre le droit de polluer. Ainsi, aux Etats-Unis, pour réduire de moitié la quantité de dioxyde de soufre (SO2) rejetée dans l'air entre 1980 et 2000, des permis ont été vendus chaque année aux enchères. [...]
[...] Mais, au-delà de ce rôle positif d'aiguillon dans le débat public, la décroissance n'est, ni sur le plan économique ni sur le plan politique, un projet de nature à répondre à la grave crise écologique qui nous menace. Ce qui fait l'attrait du développement durable, c'est son caractère très réformiste : ses défenseurs pensent en effet pouvoir réorienter le développement économique de manière à concilier la poursuite d'une certaine croissance au Nord avec le rattrapage du Sud, tout en préservant désormais les ressources nécessaires aux générations futures. Résultat : personne n'y perdrait. Pas étonnant qu'un tel projet fasse quasiment l'unanimité ! Il y a cependant loin de la coupe aux lèvres. [...]
[...] L'EPR en contient quatre identiques (au lieu de trois pour la plupart des centrales actuelles), chacun pouvant, a lui seul, assurer cette fonction. Ces quatre trains de sûreté permettent de diviser par 10 la probabilité que survienne un accident grave, c'est-à-dire un rejet de matière radioactive après une fusion du coeur. Cette probabilité est à présent inférieure à un accident tous les 10 millions d'années explique Étienne Pochon, directeur du soutien nucléaire industriel au CEA. Le pire est donc peu probable. [...]
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