La superficie des aires protégées mondiales est passée de 3 millions de km² en1970 à plus de 18 millions dans les années 2000 (UNEP/CBD/SBSTTA, 2003). On estime que les aires protégées terrestres, occupant 17 millions de km2, couvrent plus de 11% de la superficie émergée de la terre. Les données sur les aires protégées marines sont limitées mais elles indiquent que si les océans couvrent 70% de la superficie du globe, à peine 0,6% du milieu marin est officiellement protégé (5 127 aires protégées marines recensées en 2005). Les aires protégées sont instituées à différentes fins, pour la recherche scientifique, la protection d'une espèce sauvage, la préservation de la diversité biologique, le maintien des services écologiques, la protection de caractéristiques (naturelles, culturelles et spirituelles) particulières, le tourisme et les loisirs, le développement économique et social au niveau local, l'éducation, l'utilisation durable des ressources d'écosystèmes naturels. Parlant d'utilisation des ressources d'écosystèmes naturels il existe des unités forestières qui exploitent les ressources forestières dans un espace défini auquel on donne le nom de concessions forestières.
Cependant les relations entre les aires protégées, concessions forestières et les populations locales et autochtones sont souvent ignorées avant et pendant leurs réalisation ce qui entraîne à la longue des impacts sociaux, culturels, économiques et politiques aussi bien sur les populations locales que les populations autochtones. Dans les paragraphes qui suivent, après avoir défini les concepts d'aires protégées et concessions forestières, il sera question d'identifier leurs différents types d'impacts sur les populations locales et autochtones et de proposer des mesures d'atténuation y afférentes.
[...] La présence de ces concessions forestières engendre une perte du droit d'usage des populations locales (Mengue et WAAUB, 2005). Ces dernières perdent ainsi leur légitimité face à la forêt au bénéfice des exploitants forestiers. Elles sont dépossédées de leurs droits ancestraux sans aucune forme d'indemnisation. Dans certaines régions, l'exploitation de la forêt entraîne la destruction des sites considérés comme sacrés par les populations locales, d'où l'effritement des sociétés initiatiques. En réalité, l'accès des peuples autochtones à la source de leur subsistance culturelle et spirituelle est fortement compromis. [...]
[...] 34-38. GFW Aperçu de la situation de l'exploitation forestière au Cameroun. WRI, Washington, DC, USA. 10-65. Jacques, V Enjeux de développement durable et aménagement des forets de production du bassin du Congo p. Kami G. Le Projet de Gestion Durable des Terres et des Systèmes agrosylvopastoraux au Cameroun. [...]
[...] - La zone A (périphérie) représente la zone d'activité plus ou moins tolérée - La zone B (tampon) représente la zone de transition - La zone C représente la zone strictement protégée Figure 1 : Structure générale des Aires Protégées Nous aborderons à présent le concept de concessions forestières, pour essayer d'en déterminer les tenants et les aboutissants de ces espaces afin de mesurer l'ampleur de leur effet sur les habitants qui les peuplent. I-2. Les concessions forestières On ne saurait aborder le concept de concessions forestières sans au préalable définir la forêt dans sa généralité. [...]
[...] Articles 12 août. Christian, B., Florent, B., Natacha, G. et François, O Dictionnaire du développement durable. Armine, AFNOR, Saint Dénis, France p. CIAJE -Gabon, Résumé d'impacts des activités forestières des compagnies européennes sur les populations locales et l'environnement. (Rapport.) . Forest monitor Colchester, M .Les peuples autochtones et les aires protégées en Afrique : Du principe à la pratique. [...]
[...] Outre cette marginalisation, le contact avec les autres communautés rend les populations locales et autochtones plus vulnérables aux maladies. II- Atteinte à la santé des populations L'expulsion des populations locales de leurs terres suite à l'établissement des aires protégées entraîne des déplacements vers d'autres régions, tel est le cas des Baka du Cameroun. Après leur déplacement, ils ont été rapprochés des communautés bantoues ce qui a favorisé les contacts avec ces communautés. Par ailleurs ce rapprochement a créé des contacts entre les communautés Baka et Bantou, d'où la vulnérabilité des Baka à des maladies telles que les maladies contagieuses et les MST (Maladies Sexuellement Transmissibles). [...]
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