Le 22 mars dernier était célébrée la 17e journée mondiale de l'eau. Adoptée le 22 décembre 1992 par l'Assemblée générale des Nations-Unies, la journée mondiale de l'eau devait permettre, dans chaque pays, de faire prendre conscience aux populations de l'enjeu que représente la préservation de nos ressources d'eau douce, et des moyens mis en place pour y parvenir.
Si la surface de la Terre est recouverte à 70% d'eau, 2,5% de cette eau seulement sont propres à la consommation et 0,3% uniquement sont accessibles (les 2,2% restant se trouvant piégés sous forme de glace aux pôles et de neiges éternelles). L'apparente abondance en eau de cette « Terre bleue comme une orange » (pour paraphraser Paul Eluard) cache une réalité beaucoup moins glorieuse. En effet sur 6,5 milliards d'êtres humains, 1,5 milliard n'ont toujours pas accès à l'eau potable et plus de 2 milliards ne disposent pas de système d'assainissement de base.
L'eau est pourtant l'élément vital à toute existence, elle est origine et véhicule de toute vie. Dans toutes les religions, dans tous les mythes et rituels, la symbolique de l'eau est présente : source de vie, guérisseuse, essence de purification, de régénérescence et promesse de développement.
Toutefois, si l'eau est une ressource plus ou moins rapidement renouvelable (à la différence des ressources fossiles telles que le pétrole ou le gaz), l'évolution de nos modes de vie en fait désormais un privilège, et parfois une source de contentieux. C'est pourquoi la question de l'eau commence à devenir une préoccupation d'envergure internationale, au point d'inclure sa préservation et sa bonne gestion dans le septième objectif des objectifs du millénaire énoncés par les Nations-Unies à l'aube du XXIe siècle.
Comment peut-on expliquer que la question locale de la gestion de l'eau soit devenue une préoccupation internationale?
[...] La même eau pour tous ? D'une approche quantitative à une approche qualitative La répartition des ressources d'eau douce dans le monde n'est pas imputable à l'Homme, bien évidemment. Le bassin de l'Amazone reçoit, de fait des précipitations mondiales pour moins de de la population tandis que la Chine en reçoit alors que le pays compte presque le quart de la population mondiale. A titre d'exemple, le continent américain qui accueille de la population mondiale possède 15% d'eau douce, alors que l'Asie qui en reçoit 36% abrite plus de 60% de la population. [...]
[...] La tendance actuelle, encouragée par les progrès techniques, est à la recherche perpétuelle de nouvelles sources où s'approvisionner. L'océan, principale ressource d'eau jusqu'alors inutilisable, a cédé face aux nouvelles techniques de dessalement (par distillation : porter de l'eau à ébullition puis condensation de l'eau douce ainsi obtenue, et par osmose inverse : forte pression exercée sur l'eau pour la faire passer à travers une membrane que seules les molécules d'eau peuvent traverser). Mais cette technique est loin d'être une solution viable pour l'ensemble des pays. [...]
[...] Enfin, la Turquie reproche à la Syrie d'avoir servi de base arrière au PKK (mouvement autonomiste kurde) en 1998. Dans le cas Israélo-Palestinien, la reconnaissance d'un Etat palestinien est un point crucial du conflit, comme la souveraineté de Jérusalem, le tracé des frontières et les colonies israéliennes. Il n'est pas dans l'intérêt des Etats de se lancer dans des conflits armés pour s'approprier les ressources d'un autre, il existe la plupart du temps des accords tacites. En 1991, les pays occidentaux ont demandé à la Turquie de bloquer le cours de l'Euphrate vers l'Irak, Ankara leur a répondu: «Vous pouvez utiliser notre espace aérien et nos bases pour bombarder l'Irak mais nous ne leur couperons pas l'eau».Depuis les années 1970, la Turquie, la Syrie et l'Irak sont liés par un accord tacite, que la Turquie, tout en construisant des barrages, continue de respecter. [...]
[...] En 2000, l'ONU, conscient de cette corrélation, a établi une liste de 8 objectifs à atteindre d'ici 2015. Si un seul de ces objectifs est explicitement lié à l'amélioration de l'accès à l'eau (diminution de moitié du pourcentage de la population qui n'a pas accès à l'eau potable), les Nations Unies ont reconnu que ces objectifs, centrés sur la pauvreté, l'éducation et la santé, ne pouvaient être atteints que par un accès approprié et équitable à certaines ressources, les plus importantes étant l'eau et l'énergie. [...]
[...] En Chine de la population a désormais accès à l'eau potable ( en 1990), tandis qu'en Inde, ce chiffre atteint les (contre en 1990). Même chose pour les équipements sanitaires : la population chinoise bénéficiant de telles installations est passée de à ; en Inde, de à Toutefois, les objectifs du millénaire ne seront pas remplis en totalité pour 2015, ce qui suggère que c'est l'approche même de la gestion de l'eau qu'il faut revoir. Car essayer de régler les problèmes dans la cacophonie générale qui règne au sein des autorités internationales sera difficilement possible, il convient donc de se fixer des priorités d'action, l'accessibilité à l'eau à un prix acceptable par tous, étant sans doute la première sans laquelle bien d'autres contentieux ne pourront être réglés. [...]
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