La meilleure manière de se faire une idée d'un métier est d'aller "sur le terrain", à la rencontre de professionnels, afin de confronter nos préjugés aux réalités du monde du travail, en apprenant à moins partir sur des a priori, que l'on se fait certes très vite. Quelles sont les compétences personnelles et professionnelles nécessaires à l'exercice du métier ? Est-ce vrai qu'il est si difficile de trouver du travail dans ce secteur ? Est-ce une image d'Epinal de croire qu'un chercheur en Ecologie passe son temps sur le terrain ? Quels sont les aspects négatifs du métier ? Y réside-t-il beaucoup de pression ?... Les questions que l'on se pose sont multiples, les à-priori également, c'est pourquoi nous nous engageons dans cet exposé à adopter une démarche active et critique (...)
[...] Point de vue privé cela peut être compliqué. Pour mon cas ma famille était déjà créée avant que je commence à partir. Il faut bien se dire qu'il y a des concessions à faire, surtout du côté de ceux qui restent. En partant sur le terrain on touche à un autre mode de vie et on a tendance à l'adapter plus facilement que celui dans lequel on baigne tout le reste de l'année ; quand on revient il faut faire face de nouveau à toutes ses priorités auxquelles ont s'est attaché, et ça remet souvent bien en place ! [...]
[...] S'il y a quelque chose que je peux te conseiller, c'est de passer les frontières et d'aller voir dans d'autres pays. Au niveau Bac+3 j'ai commencé déjà à envoyer des CV dans les centres de recherches qui m'intéressaient, notamment au Canada et en Russie, et l'on me disais non, ton CV est nul Il faut dire que j'étais trop jeune. Les gens ne lâchent pas les jeunes de 23 ans à la chasse de l'ours polaire. Avez-vous eu du mal à trouver du travail ? [...]
[...] Votre métier est-il riche en concurrence ? Tout dépend ce qu'on entend par "concurrence". Je travaille sur un sujet qui a peu de concurrence dans le sens "quelqu'un qui essaye de trouver des résultats avant vous dans le même domaine". Par contre la concurrence pour les postes est grande, et la concurrence entre équipes au sein des labos est parfois pénible. Si vous devriez parler d'aspects négatifs, lesquels serait-ce ? Le fait que le relationnel ait une place très importante dans l'obtention des postes. [...]
[...] L'on passe beaucoup de temps à remplir des fonctions de communications par différents moyens comme les publications. Le métier de chercheur, c'est un peu tout ceci à la fois, et il est plus une vie qu'un métier. Interview de Bruno Hérault, enseignant-chercheur au Centre d'Ecologie végétale et d'hydrobiologie, le 25 Novembre 2005 à 11h00 à l'institut de botanique de Strasbourg. Quelle est la dénomination exacte de votre métier ? Enseignant-chercheur. Quel a été votre parcours ? Un parcours classique universitaire: deug, maîtrise, doctorat, thèse . En quoi consiste votre métier exactement ? [...]
[...] >Est-ce possible de raconter une journée-type ? Principalement devant l'ordinateur, avec en moyenne une réunion par jour, a courir a droite et a gauche pour boucler des choses urgentes d'il y a une semaine. Et avec des étudiants qui passent en permanence pour poser des questions . En moyenne 3 a 4 semaines cumulées par an, je suis en congres ou en réunion dans d'autres laboratoires, souvent a l'étranger. > Quel a été votre parcours, vos études ? Bac D - Un an de mathsupbio - Deug B (orsay)-Licence/maitrise de biologie végétale (Orsay) - Un an d'armée - DEA "Etude physique, chimique et biologique" a Paris 6 (Jussieu) - 4 ans de thèse entre le laboratoire d'écologie de l'ENS/paris 6 et la Cote d'Ivoire/ 1 an de Post doctorat au laboratoire d'écologie microbienne a l'université Lyon I (Villeurbanne) Recrute à Orsay comme Maître de Conférences en Ecologie en 2001. [...]
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