D'ici 2030, la consommation mondiale d'énergie devrait progresser de 70%. Dans ce contexte, les énergies fossiles telles que le pétrole, le gaz et le charbon devraient continuer à jouer un rôle prépondérant. Cette croissance de la demande pose deux défis technologiques de taille : d'une part, renouveler et diversifier les ressources et d'autre part, concilier la consommation de cette quantité accrue d'énergies fossiles avec la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines. En effet, la combustion de produits fossiles provoque l'émission dans l'atmosphère de grandes quantités de CO2, célèbre gaz à effet de serre. Mais l'augmentation de cette concentration en CO2 de l'atmosphère fait augmenter à son tour la température ...
[...] Le gaz dissous et dispersé s'intégrerait ensuite au cycle global du carbone. La Figure 2 présente les principales méthodes envisageables. La possibilité de procéder à un stockage océanique n'a pas encore été testée ni démontrée lors de projets pilotes. Figure 2. Les différentes options en stockage océanique Le CO2 étant soluble dans l'eau, des échanges entre l'atmosphère et la surface des océans se produisent naturellement, si bien que les couches océaniques supérieures ont déjà vu diminuer leur pH de 0,1 (caractère acide du CO2). [...]
[...] Malheureusement, l'augmentation de la teneur en CO2 n'est pas favorable pour les organismes marins (baisse du taux de calcification, de la reproduction, de la croissance même pour de faibles variations. De plus, à proximité des injections ou des lacs, la mortalité immédiate est inévitable. Conclusion L'intérêt environnemental du stockage de CO2 est énorme : les 25 milliards de tonnes de CO2 émises annuellement au plan mondial ne représentent qu'une infime partie, en comparaison à la capacité de stockage total estimée entre 1000 et 10000 milliards de tonnes. [...]
[...] En fonction de la distance à parcourir et selon qu'il se réalise sur la terre ferme ou en mer, les coûts détermineront les moyens de transports les plus intéressants. Le stockage du CO2 est explicité par la suite. Stockage dans des formations géologiques Le stockage consiste à injecter du CO2 de haute densité dans des formations poreuses qui renferment ou qui ont renfermé des fluides tels que du gaz naturel, du pétrole, ou des saumures, que ce soit sur la terre ferme ou en mer (voir Figure 1). Certaines couches de houille peuvent aussi convenir, si elles sont inexploitables ultérieurement et si la perméabilité est suffisante. [...]
[...] Pour que le stockage soit valide, le réservoir doit pouvoir garder le CO2 durant un à plusieurs millénaires. Figure 1. Les différentes options de stockage géologique Les mécanismes et techniques d'injection du CO2 sont généralement les mêmes que ceux qui ont été élaborés pour la prospection et la production du pétrole et du gaz naturel. Avant d'effectuer un choix d'implantation d'un site de stockage, une étude géologique de l'emplacement permet d'établir si la couverture a une étanchéité suffisante (bloquant la remontée du CO2), si la formation est assez volumineuse (épaisse), assez perméable Au point de vue de la capacité de stockage, celle des veines de charbon inexploitables est estimée à plus de 15 GtCO2 ; celle des gisements de pétroles et de gaz naturel, à plus de 700GtCO2 ; et celle des formations salines profondes, à plus de 1000 GtCO2. [...]
[...] Face à la menace sérieuse de changement climatique, trois solutions complémentaires peuvent être mises en œuvre: -La première consiste à limiter notre consommation d'énergies fossiles qui émettent du CO2 grâce à des moteurs ou chaudières plus performants et aussi grâce à un meilleur comportement des utilisateurs; -La seconde consiste à remplacer les énergies fossiles par d'autres énergies qui n'émettent pas ou très peu de CO2 telles que l'énergie nucléaire, l'énergie hydraulique, les biocarburants, les éoliennes, l'énergie solaire, la biomasse; -La troisième consiste à éviter tout rejet de CO2 dans l'atmosphère en captant ce gaz dès sa source de production et en le stockant dans le sous- sol où il ne pourra plus contribuer au réchauffement climatique planétaire. Cette technologie pourrait être mise en œuvre partout où les émissions de CO2 sont concentrées, c'est-à-dire principalement dans les secteurs de la production d'électricité et de la grande industrie comme les cimenteries ou les centres sidérurgiques. Ce résumé va d'abord poser les généralités concernant le stockage de CO2, et s'approfondira ensuite sur les risques relatifs aux différents modes de stockage. [...]
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