Exposé sur le thème du processus d'écologisation, réalisé à l'Université des Antilles et de la Guyane. Sont examinés dans cette étude certaines réalités et collisions du processus d'« écologisation », les niveaux d'intégration du savoir écologique à la théorie de l'urbanisation, les moyens et formes de cette intégration et ses résultats.
[...] Le résultat global est parfois si imposant qu'on en vient à parler de crise écologique. On peut distinguer cinq types d'attitude envers le problème de l'environnement. Le premier type (les «maximalistes») considère le problème écologique comme extrêmement sérieux en indiquant que sa solution nécessite la mobilisation de toutes les ressources (privées et publiques). Un deuxième groupe (les «socialement orientés») estime que, comme la pollution est principalement due aux entreprises et aux services communaux, elle ne peut être supprimée que par des actions de la société. [...]
[...] Le deuxième stade d'urbanisation, toujours selon L. Mumford, commence avec le développement des grandes voies de communication terrestres, maritimes et fluviales[5]. Bien qu'à ce stade la ville maintienne encore son équilibre avec l'environnement, l'accroissement de la production de céréales et d'autres produits agricoles permet de les exporter; par ailleurs, cela entraîne une spécialisation aussi bien de l'agriculture que du commerce et de l'industrie dans les villes. Celles-ci peuvent grandir plus vite qu'avec leurs seules ressources locales et commencent de plus en plus à drainer les ressources humaines et naturelles sans rien donner en contrepartie. [...]
[...] De même, l'industrie mise en oeuvre à cet effet est aussi engendrée par la ville; Troisièmement, la population concentrée dans les villes est toujours plus ou moins isolée de la nature, même en cas de solution «écologique» la plus positive des problèmes urbains. Cela engendre une sorte de nostalgie de la campagne, des champs fleuris, des bois naturels, etc. L'«explosion» touristique que cela entraîne est souvent à l'origine de la destruction des sites naturels les plus attrayants. Tout cela fait de l'éducation écologique des citadins un problème extrêmement important qui peuvent trouver des solutions aussi bien dans le cadre de l'enseignement scolaire et universitaire qu'à l'aide de différents moyens d'éducation parascolaire. [...]
[...] Plus tard, au XXème siècle, ce type de liaison fût généralisé et conceptualisé dans les publications socio-écologiques dans la notion de milieu urbain en tant que filtre, ce qui mérite que l'on s'y arrête. Selon cette conception, l'environnement est transformé par l'homme en milieu direct d'habitat à l'aide de filtres divers: techniques, sociaux, culturels. Le maintien d'un environnement interne relativement constant à travers des mécanismes physiologiques et comportementaux est une propriété fondamentale de tous les animaux; chez l'homme, des processus mentaux plus élevés et la capacité technologique correspondante sont des réponses additionnelles intervenant entre les environnements externe et interne. [...]
[...] Il est possible qu'il existe encore des relations plus médiatisées, mais pourtant signifiantes, entre les technologies industrielles modernes consommant beaucoup d'énergie et le caractère du travail, le degré de satisfaction qu'il procure, les formes de contacts humains à l'entreprise et en dehors, le jugement porté par les citadins sur leur milieu d'habitat. Tout cela, bien que difficilement mesurable, agit assez clairement, comme l'indique l'expérience, sur le comportement de la population urbaine. La définition des «nœuds» de variables est méthodologiquement importante pour comprendre les interrelations des processus socio- économiques et biotechniques de la ville. Il s'agit d'établir des rapports socialement signifiants entre les divers couples de variables (c'est-à-dire d'un des procédés d'interprétation sociale des données de l'analyse matière- énergie). [...]
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