La notion de « catastrophe » diffère selon les époques et les sociétés. Une catastrophe ne sera en effet pas perçue de la même manière en France qu'en Zambie. Cela serait de même vrai selon deux régions appartenant à un même État. La gestion des catastrophes et la prévention des risques impliquent donc de nombreux acteurs et créent autant de situations hétéroclites.
[...] Tout n'est pas prévisible mais il est indéniable que la prévention actuelle est plus efficace que la prévention passée. Les catastrophes sont peut-être moindres mais les risques sont paradoxalement plus nombreux. Le rapport Homme/Nature a donc sans cesse évolué. Une explication scientifique fondée sur la rationalité est venue se substituer à une explication surnaturelle. Aussi le niveau d'acceptation des sociétés face aux risques a-t-il changé non seulement dans le temps mais aussi dans l'espace. Bibliographie indicative Jean-Pierre Leguay. Les catastrophes au Moyen-âge, Edtions Jean-Paul Gisserot p. Michel Ribon. Esthétique de la catastrophe, Kimé p. [...]
[...] Avec la globalisation de l'information, certains en viennent à penser que les catastrophes touchent davantage les sociétés. Dans les faits pourtant, force est de constater que le risque semble sans cesse nous menacer. En réalité, les risques ne sont pas nécessairement légion mais sont moins acceptés par les gouvernements et les populations. Au plus la nature nous est connue, au plus l'on tente de la maîtriser en appréhendant les risques possibles. Au fond, on tente de les prévoir afin que ceux-ci ne deviennent pas des catastrophes. [...]
[...] Il y a risque là où l'homme peut être mis en péril. La raison surnaturelle et voulue de Dieu a primé jusqu'au XVIIème siècle. Si calamité il y avait, elle résultait forcément de la mauvaise action des hommes. Mais cela s'est infléchi peu à peu à partir de ce siècle. A cette date, de grands scientifiques tentent de donner des explications rationnelles et laïques aux calamités dont la prévention ne constitue plus une utopie. Ce n'est pas un hasard s'il y a eu une atténuation du nombre des victimes de la peste dès le XVIIème siècle? [...]
[...] Cela serait de même vrai selon deux régions appartenant à un même État. La gestion des catastrophes et la prévention des risques impliquent donc de nombreux acteurs et créent autant de situations hétéroclites. En premier lieu, le risque passé n'est pas nécessairement un risque présent. Jadis très mortelle, la peste est peu à peu passée du statut de calamité à catastrophe et enfin risque qui n'en est plus vraiment un pour une bonne partie des sociétés contemporaines. De même la grêle et les inondations étaient bien plus redoutées qu'elles ne le sont aujourd'hui et cela s'explique par le caractère dramatique qu'elles pouvaient entraîner, à savoir la perte des récoltes, la crise de subsistances . [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture