L'eutrophisation par les cyanobactéries n'est pas une problématique nouvelle. En effet, l'apparition de proliférations massives de cyanobactéries dans les écosystèmes d'eau douce à travers le monde, principalement dans les lacs, connaît une augmentation importante depuis les dernières décennies. C'est un phénomène naturel très lent qui est grandement accéléré par l'activité anthropique.
Certaines espèces de cyanobactéries produisent des toxines qui présentent un danger pour les humains et les animaux. Ajoutée à cela, l'eutrophisation affecte l'aspect esthétique d'un plan d'eau, est responsable de la production de composés malodorants et réduit la biodiversité et l'oxygène des milieux aquatiques touchés.
Ce phénomène a fait l'objet de maintes recherches scientifiques pour en expliquer les causes et les conséquences. Ce document a pour but de présenter une synthèse des connaissances actuelles sur l'eutrophisation par les cyanobactéries.
Les premières cyanobactéries datent d'il y a environ 2,5 milliards d'années. Si l'on ramène l'histoire de la terre à l'échelle d'une année, les cyanobactéries seraient apparues vers la mi-mai alors que l'homme serait apparu environ 8h avant la fin de l'année.
Quand la vie commença, il y a 3,6 milliards d'années, l'atmosphère azotée terrestre, ne contenant pas d'oxygène, était riche en gaz à effet de serre comme le gaz carbonique et le méthane. Les océans contenaient beaucoup de fer, de soufre et autres éléments. Les premiers organismes étaient des archées hétérotrophes anaérobies et consommaient des éléments chimiques (notamment, le souffre) comme nourriture.
Après un milliard d'années et un grand nettoyage océanique, la concentration en oxygène de l'atmosphère augmenta rapidement grâce à l'apparition des cyanobactéries, qui a marqué le début de la photosynthèse.
[...] C'est un phénomène naturel très lent qui est grandement accéléré par l'activité anthropique. Certaines espèces de cyanobactéries produisent des toxines qui présentent un danger pour les humains et les animaux. Ajouté à cela, l'eutrophisation affecte l'aspect esthétique d'un plan d'eau, est responsable de la production de composés malodorants et réduit la biodiversité et l'oxygène des milieux aquatiques touchés. Ce phénomène a fait l'objet de maintes recherches scientifiques pour en expliquer les causes et les conséquences. Ce document a pour but de présenter une synthèse des connaissances actuelles sur l'eutrophisation par les cyanobactéries. [...]
[...] On peut, par exemple, introduire des produits causant la précipitation du phosphore (sel de fer, alun) ce qui a pour conséquence d'immobiliser le phosphore qui n'est plus disponible pour les organismes. Ce traitement est cependant temporaire et présente des risques d'intoxication des organismes vivants. Une autre solution est d'apporter de l'oxygène aux milieux touchés par l'eutrophisation, en d'autres termes : d'aérer le lac Le mouvement de l'eau créé par l'aération lutte contre le dépôt de sédiments organiques et favorise le dégazage du fond. Les poissons sont en meilleure santé et l'eau est plus claire. Il existe encore d'autres méthodes plus ou moins efficaces selon l'état du milieu aquatique. [...]
[...] De plus, la photosynthèse utilisée par les cyanobactéries est dite oxygénique c'est-à-dire qu'elle libère du dioxygène (voir annexe 1 page 17). Bien qu'elles soient aussi connues sous le nom d'algues bleu vert ou algues bleues, il faut savoir que les cyanobactéries ne sont pas des algues au sens botanique. En effet, elles font partie des bactéries et sont communément appelées algues car elles possèdent d'importantes caractéristiques communes avec celles-ci, comme des pigments dans leur cellule, ce qui leur permet de faire de la photosynthèse. [...]
[...] Klein, Claire-Michèle Bacq-Calberg, Jean Dusart. De Boeck Université Articles scientifiques Impact sanitaire des toxines de cyanobactéries en milieu d'eau douce Noureddine Bouaïcha. Revue Française des Laboratoires. Octobre 2001 L'eutrophisation des eaux continentales : questions à propos d'un processus Jacques Capblancq. Henri Décamps. Nature Sciences Sociétés. Juin 2002. [...]
[...] Les océans contenaient beaucoup de fer, de soufre et autres éléments. Les premiers organismes étaient des archées hétérotrophes anaérobies et consommaient des éléments chimiques (notamment le souffre) comme nourriture. Après un milliard d'années et un grand nettoyage océanique, la concentration en oxygène de l'atmosphère augmenta rapidement grâce à l'apparition des cyanobactéries, qui a marqué le début de la photosynthèse. En présence de cet oxygène, l'air devient irrespirable pour les archées anaérobies. Elles sont dès lors confinées dans les rares espaces encore favorables. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture