Les vicissitudes économiques et sociales de notre modèle traditionnel de développement, avec leur corollaire de négligences, de catastrophes et de risques environnementaux ont occasionné la légitime revendication d'une éthique économique et d'un développement soutenable, « durable ». Ces paradigmes sont proposés comme des alternatives à une vision étroite de l'économie, non exceptionnellement soucieuse de la primauté de l'humain et de l'importance basique de l'environnement, ainsi qu'à la poursuite mercantiliste du profit. Ils gagnent en notoriété et s'imposent désormais comme la règle dans la conduite des affaires, publiques ou privées. Tous les acteurs sociaux et économiques sont invités à s'engager dans le « nouveau » modèle de développement, présenté comme avantageux et rentable à tous égards. Les entreprises sont particulièrement concernées par la question, en tant que moteurs de l'économie.
[...] Le monde de la communication, qu'il s'agisse de la communication d'entreprise, des relations publiques, de l'expertise-conseil ou des médias, se pose comme un partenaire hautement stratégique des politiques EEDD. Les experts en éthique économique et en développement durable utilisent les outils de la communication sociale pour leurs activités de promotion, tandis que les professionnels de la communication et du marketing mettent leur expertise au service des questions de développement durable. De cette interconnexion émerge progressivement le secteur de la communication spécialisée en développement durable, réunissant à la fois connaissances en développement durable et compétences en communication et marketing. [...]
[...] III/ Besoins des entreprises et développement durable Le développement durable est aujourd'hui communément accepté. Depuis l'amorce officielle du processus en 1992 (Sommet de la Terre à Rio de Janeiro), l'ensemble de la société reconnaît la nécessité du processus et s'est décidé à s'y engager. Les entreprises ne peuvent être en marge de ce modèle. Elles sont quotidiennement confrontées à de nombreux défis: performance et sécurité économique; qualité du produit (bien ou service) ; management et communication adéquats; intégrité vis-à-vis des parties prenantes; participation effective au développement économique et social local et/ou national; prise en compte des questions environnementales inhérentes ou connexes à leur cœur de métier. [...]
[...] Or, ces ressources diminuent ou se dégradent du fait d'une gestion non consciente de leur caractère limité. Aujourd'hui, la raréfaction des ressources et la dégradation des écosystèmes sont sources de problèmes majeurs et transversaux: - Changements climatiques; - Désertification; - Stress hydrique; - Pollution; - Problèmes sanitaires; - Instabilité socio-politique due à la raréfaction des ressources. Les ressources naturelles et l'environnement sont le premier capital de l'acteur économique. Toute entreprise qui se veut durable ignorera difficilement cette donne. L'insertion dans une économie promotrice de l'environnement, respectueuse et partenaire de celui-ci s'impose progressivement en tant qu'évidence, mais aussi nécessité et opportunité. [...]
[...] L'éthique économique et le développement durable[1] recouvrent donc les mêmes principes et constituent le paradigme propice à l'atteinte des objectifs des entreprises. Cette démarche, au regard de l'évolution sociale mondiale et de l'état de développement de nos pays en particulier, soulève des questionnements intéressants au plan économique, social et environnemental. II/ Les enjeux de l'éthique économique et du développement durable pour les entreprises 1. L'enjeu économique Les entreprises aspirent au développement économique et financier. Pour ce faire, elles doivent pleinement s'intégrer dans un monde libéralisé où la course aux ressources aux investissements et financements est plus que jamais de mise. [...]
[...] Il faut dire que l'environnement social et économique complexe est souvent pointé du doigt par les entreprises. En outre, les coûts rattachés à la mise en œuvre des politiques EEDD sont, prétendument, trop élevés ou trop liés au long terme, pour beaucoup. Atteindre leurs objectifs requiert pour les organisations de dépasser la logique étroite et surannée de la seule rentabilité financière et du court terme. Sans se départir, cependant, en tant qu'objectif légitime, du profit économique, elles gagneraient à optimiser cet objectif en adoptant des stratégies managériales raisonnables qui tiennent compte des interactions avec leur milieu environnemental, économique et social. [...]
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