Issue notamment des travaux du philosophe norvégien Arne Naess (1912 – 2009), l'écologie profonde remet en cause la version « anthropocentrée » (centrée sur l'humain) de l'écologie « classique » et accorde de l'importance à tout ce qui est vivant. La critique d'Arne Naess part d'un constat simple : alors que l'humanité est la première espèce à pouvoir limiter consciemment sa multiplication et à vivre en équilibre avec les autres formes de vie, elle détériore sans cesse l'environnement, de façon souvent irréversible, et hypothèque les conditions de vie des générations futures. « Le droit de toute forme de vie à vivre est un droit universel qui ne peut pas être quantifié. Aucune espèce vivante n'a plus de ce droit particulier de vivre et de s'étendre qu'une autre espèce ».
[...] Telle est, en tout cas, la thèse de P. Singer, notamment car il est impossible de réellement tuer un animal sans la moindre douleur. Il ajoute que ceux qui refusent la peine de mort au nom du caractère sacré de la vie humaine font preuve de spécisme en n'incluant pas les animaux dans leur raisonnement. Sinon, comment comprendre la volonté de ces derniers de maintenir en vie les personnes qui n'ont plus conscience d'elles-mêmes (les légumes humains alors que leurs capacités humaines sont inférieures à celles de certains animaux ? [...]
[...] Qu'est-ce que l'écologie profonde (deep ecology)? Les principes de base Issue notamment des travaux du philosophe norvégien Arne Naess (1912 2009), l'écologie profonde remet en cause la version anthropocentrée (centrée sur l'humain) de l'écologie classique et accorde de l'importance à tout ce qui est vivant. La critique d'Arne Naess part d'un constat simple : alors que l'humanité est la première espèce à pouvoir limiter consciemment sa multiplication et à vivre en équilibre avec les autres formes de vie, elle détériore sans cesse l'environnement, de façon souvent irréversible, et hypothèque les conditions de vie des générations futures. [...]
[...] Pour ce, il faut tenir compte des éléments suivants : La gravité d'une douleur dépend de son intensité et sa durée, mais une douleur d'une intensité et d'une durée données est aussi grave qu'elle soit ressentie par un humain ou par un animal Pour obtenir un même niveau de douleur, il ne faut pas nécessairement pour chaque espèce une cause strictement similaire (tel ou tel animal souffre plus ou moins de tel ou tel type de coup, de souffrance, etc.). Les douleurs ressenties par les humains et les animaux ne sont donc pas toujours symétriques. Par exemple, un animal souffre certes moins d'être le sujet d'une expérience, puisqu'il ne souffre pas de l'appréhension Dès lors, faut-il opter pour un régime végétarien ? Minimiser la douleur des animaux, cela implique-t-il de ne pas les tuer ? [...]
[...] De même, malgré les preuves scientifiques de plus en plus fragrantes du fait que l'homme est un animal comme les autres (Darwin), nos comportements vis-à-vis des animaux ne changent pas vraiment : devenir végétarien demeure extrêmement rare, même chez les auteurs qui prônent la défense des animaux Or, le principe d'égalité entre les êtres repose sur une égalité de considération, et non sur une illusoire égalité de fait (il est dangereux de chercher à prouver l'égalité des races ou des sexes). Pour être justes, nous devons donc prendre en compte les intérêts spécifiques de chaque être. Mais, peut-on parler d'intérêt pour des animaux ? Sur quoi fonder l'intérêt ? Singer répond, avec Jeremy Bentham, que l'intérêt repose sur la capacité à souffrir et à éprouver du plaisir : l'intérêt d'un être est de minimiser ses souffrances et de maximiser ses plaisirs. [...]
[...] C'est, en quelque sorte, le racisme dont l'espèce humaine fait preuve à l'égard des autres espèces. P. Singer dresse un historique du spécisme, que l'on peut résumer aux points clés suivants : Le spécisme est solidement ancré dans la culture occidentale : dans les pensées chrétienne et grecque (Aristote), les animaux ne sont que des moyens à la disposition des hommes. Descartes est le paroxysme de la pensée spéciste : pour lui, les animaux sont des automates insensibles, des mécanismes, inconscients ; contrairement aux hommes, ils ne possèdent pas une âme immortelle. [...]
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