La politique de réduction de l'utilisation des produits phytopharmaceutiques (PPP) a permis le développement de plusieurs pratiques culturales permettant une meilleure prise en compte de l'environnement. Parmi ces techniques, la plus connue est bien sûr la pratique de l'agriculture biologique. Par définition, cette pratique ne nécessite l'usage d'aucun produit phytopharmaceutique. Elle a donc directement un impact en termes de prévention des risques liés aux produits phytopharmaceutiques. Or, cette pratique fait l'objet d'une controverse sur le point de savoir si ses rendements sont suffisants pour nourrir toute la population. S'il semble indispensable d'augmenter la production en Bio, il semble que l'agriculture biologique doive venir en complément d'une agriculture plus conventionnelle et surtout plus productive. Pour assurer cette part de « conventionnelle », la pratique culturale dite de l'agriculture raisonnée semble prometteuse. C'est pourquoi cette pratique, plus récente, est plus intéressante à aborder malgré les carences dont elle souffre. D'autant plus que cette pratique culturale entraine des modifications dont la mise en place va se révéler difficile.
[...] Il faut leur permettre d'acquérir les connaissances et la pratique nécessaire pour ‘'raisonner'' l'utilisation d'intrants. Pour cela, il existe beaucoup de techniques à mettre en œuvre en prévention limitant l'utilisation de produits phytopharmaceutiques par la suite (endenage, stimulateur de défense de plantes, désherbage mécanique du sol, etc.) Ces engagements de principe ne garantissent pas que l'exploitant va appliquer les meilleures techniques sur son exploitation. En effet, cela demande une grande connaissance pour déterminer quelle méthode est la plus appropriée. De plus, la notion de raisonnée est trop floue, car la perception du ‘'raisonnable'' variera en fonction de chaque producteur, ce qui débouchera chez certain sur une forte diminution de pesticides, et chez d'autres sur une réduction mineure. [...]
[...] Le stock ainsi constitué doit alors subvenir aux besoins de l'année entière. Un réapprovisionnement en cours d'année sera éventuellement possible, mais les quantités seront très incertaines et les délais de livraison très variables. La coopérative qui souhaite agir en faveur de l'environnement sera donc dans l'obligation d'accumuler de nombreux produits en début de saison, sans même être sûr de pouvoir vendre. Malheureusement, beaucoup de produits se substituant aux ppp n'ont qu'une faible probabilité d'utilisation pendant la campagne. Il faut absolument en avoir en stock pour répondre à un éventuel besoin, mais lorsque la fenêtre d'utilisation est passée le produit devient inutile jusqu'à l'année d'après (exemple d'un produit efficace seulement sur un stade particulier d'une larve spécifique, si le temps –pluie, vent– empêche le traitement pendant les 3jours ou le produit aurait été efficace, alors le produit devient inutile.) Cela pourrait s'avérer moins ennuyeux si la plupart des produits n'avaient pas une date limite d'utilisation de trois ou quatre ans. [...]
[...] Tout cela coute très cher, et au dessus de par hectare le prix du suivi est trop élevé pour les agriculteurs dont les principales motivations sont de réduire les dépenses en ppp et pas de s'occasionner des frais en plus. Le problème est que ce coût va obliger la coopérative s'engageant en faveur de l'environnement à augmenter sa marge pour contrebalancer l'augmentation de ses charges. Celle- ci n'a donc intérêt à développer une telle activité de conseil que si elle souhaite se positionner sur un service de qualité en non pas recherché la compétitivité. [...]
[...] Parmi ces techniques, la plus connue est bien sûr la pratique de l'agriculture biologique. Par définition, cette pratique ne nécessite l'usage d'aucuns ppp. Elle a donc directement un impact en termes de prévention des risques liés aux ppp. Or, cette pratique fait l'objet d'une controverse sur le point de savoir si ses rendements sont suffisants pour nourrir toute la population. S'il semble indispensable d'augmenter la production en Bio, il semble que l'agriculture biologique doive venir en complément d'une agriculture plus conventionnelle et surtout plus productive. [...]
[...] On pourrait dire que l'agriculture intensive est à l'agriculture ce que le carrelage est au ménage, facile d'entretien ! Il s'agit pour l'essentiel de traiter les cultures à intervalles réguliers, en adaptant les produits et les quantités à la situation. Néanmoins on comprend les réticences des agriculteurs à sortir d'un système intensif, lorsque cette sortie leurs occasionne un surplus de travail (observations de maladies, de carences, de parasites etc.), un surplus de stress (risques de pertes de/sur la récolte) pour un résultat parfois faible (valorisation du produit à la vente, meilleure conservation et moindre atteinte à l'environnement et à la santé). [...]
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