A la fin de l'année 56, début 57 l'apôtre Paul est en Achaïe, à Corinthe, pendant trois mois avant de repartir pour Jérusalem où il doit apporter les fonds récoltés dans les communautés chrétiennes de Syrie, d'Asie mineure et de Grèce.
Cette lettre est destinée à préparer la poursuite de son ministère dans des terres plus éloignées, comme l'Espagne. Il s'adresse à la communauté romaine sans doute dans le but de tisser des liens avec la capitale, ce qui lui permettra de ne pas faire oeuvre individuelle.Paul dresse donc dans cette lettre une sorte de bilan tout en traçant des perspectives pour son travail à venir.
Cette communauté a connu une histoire mouvementée : en 49 un arrêté d'expulsion frappe les juifs de Rome (dû à l'agitation liée au développement de la foi messianique parmi la communauté juive ?) De ce fait ne reste pendant quelques années que les chrétiens d'origine païenne. Lorsque les chrétiens d'origine juive peuvent revenir un décalage s'est fait et cela entraîne une situation tendue.
Ainsi on trouve dans l'épître certains aspects fondamentaux de la problématique missionnaire. Notamment la tension entre le danger de perte d'unité, d'éloignement des racines et la recherche d'extension de l'Eglise.
Face à cela l'apôtre cherche à fonder l'unité de l'Eglise dans la foi commune : il recherche une unité intérieure plus que celle des structures et des cadres.
[...] Magali Girard Exposé exégétique Epître de Paul aux Romains, chapitre versets 18 à 22. Introduction : A la fin de l'année 56, début 57 l'apôtre Paul est en Achaïe, à Corinthe, pendant trois mois avant de repartir pour Jérusalem où il doit apporter les fonds récoltés dans les communautés chrétiennes de Syrie, d'Asie mineure et de Grèce. Cette lettre est destinée à préparer la poursuite de son ministère dans des terres plus éloignées, comme l'Espagne. Il s'adresse à la communauté romaine sans doute dans le but de tisser des liens avec la capitale, ce qui lui permettra de ne pas faire œuvre individuelle.Paul dresse donc dans cette lettre une sorte de bilan tout en traçant des perspectives pour son travail à venir. [...]
[...] Ainsi l'espérance porte sur l'affranchissement à venir qui perd alors son caractère certain. A cause du caractère gnostique que prendrait ces phrases dans le premier cas je propose la deuxième solution : lire l'espérance qu'elle sera affranchie ( ) Traduction proposée : 18. J'estime en effet que les souffrances du temps présent ne sont pas à comparer à la gloire qui doit se révéler en nous Car la création en attente aspire à la révélation des fils de Dieu: 20. [...]
[...] L'incomparabilité de la gloire future est expliquée, donc, par la participation de toute la création à ce travail d'enfantement qui aboutira à la révélation des fils de Dieu, c'est-à-dire à la communion spirituelle avec Dieu. Sur le plan stylistique : le champ lexical de la douleur est fortement présent mêlé à celui de la délivrance. Le rapprochement de ces deux opposés semble être destiné à attirer l'attention du lecteur. De plus cela est porteur de sens puisque l'apôtre tout en ne niant pas les souffrances actuelles les évoque accompagnées de la promesse de leur fin. Ce mélange des deux champs lexicaux aboutit dans l'image du travail d'enfantement qui en est la parfaite concrétisation. [...]
[...] Ce texte s'inscrit dans une société juive marquée d'une espérance messianique qui s'est traduite par une littérature eschatologique parfois apocalyptique. Schlosser indique les livres de Michée et d'Enoch à plusieurs reprises lorsqu'il fait l'inventaire de quelques termes très caractéristiques de cette littérature tel que les douleurs de l'enfantement Cette expression se retrouve aussi dans la littérature rabbinique où elle est comprise comme décrivant les douleurs du Messie lors de sa venue. Elle trouve son origine dans les prophéties d'Esaïe Comme une femme enceinte, sur le point d'accoucher, Se tord et crie au milieu de ses douleurs, Ainsi avons-nous été, loin de ta face, ô Eternel! [...]
[...] La libération eschatologique. Peu de détails nous sont donnés là-dessus. Elle se traduit par la révélation des fils de Dieu. Cette expression même pose un problème de compréhension. C'est une tradition héritée du Premier Testament que cette idée que les croyants eux-mêmes sont objets de la révélation. (Schlosser donne Zacharie 14 comme parallèle). On peut donc dire que c'est une caractéristique de cet évènement eschatologique que cette révélation. Cependant cela ne nous dit rien sur l'identité des fils de Dieu. [...]
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