Les territoires de protection de la nature dans le monde ne doivent pas être envisagés dans leur simple définition écologique : il ne s'agit pas là de « bulles » de nature, situées hors du temps, loin des hommes. Ils ont aussi, et peut-être surtout, une dimension politique. La nature n'est ainsi pas quelque chose d'extérieur à la société, c'en est le produit même, et entretient avec elle une relation constante et complexe.
La protection de cette nature, donc, est un enjeu profondément politique. Plus encore, il s'agit là d'un véritable enjeu géopolitique. Autrement dit, on s'intéresse ici aux rapports entretenus entre les espaces géographiques que sont les aires de protections et la politique des différents Etats qui les accueillent. En d'autres termes, sur la façon dont la conception de la protection de la nature est instrumentalisée par les différents acteurs, qui y voient un outil stratégique et privilégié pour satisfaire leurs intentions, et sur nouveaux défis qui émergent aujourd'hui.
[...] est au cœur des grandes orientations politiques et concerne tous les secteurs, plaçant l'idée de protection de la nature sur le devant de la scène. Le défi est à présent d'envisager une protection à toutes les échelles, en combattant l'idée d'une contradiction nature/activité humaine. D'où la mise en place de nouveaux outils : - Sites Ramsar, protégeant les zones humides - Réseau Natura 2000 en Europe, concernant les espaces urbains - Mise en place de corridors écologiques Etc. Conclusion Protection de la nature instrumentalisée et politisée envisagée plus comme moyen que comme fin en soi. [...]
[...] Renforcement du sentiment d'incompréhension et de dépossession du pouvoir de décision. - Parc National de Villarca (Chili) : dans un contexte de libéralisation, l'Etat lance un appel d'offres en 2005, qui prévoit la privatisation de l'administration du Par, prévu par un programme d'écotourisme. Exclusion de toute possibilité de co-gestion avec les communautés locales, qui deviennent une simple curiosité touristique au même rang que les animaux et les plantes. Actuellement, le développement des pays les plus pauvres est un enjeu politique majeur, la protection de la nature ne doit de fait pas se présenter comme un obstacle, d'où la nécessité d'une conciliation : il faut enrayer toute forme d'ingérence écologique et faire de la protection un outil privilégié de développement pour les populations locales. [...]
[...] La protection de cette nature, donc, est un enjeu profondément politique. Plus encore, il s'agit là d'un véritable enjeu géopolitique. Autrement dit, on s'intéresse ici aux rapports entretenus entre les espaces géographiques que sont les aires de protections et la politique des différents Etats qui les accueillent. En d'autres termes, sur la façon dont la conception de la protection de la nature est instrumentalisée par les différents acteurs, qui y voient un outil stratégique et privilégiés pour satisfaire leurs intentions, et sur nouveaux défis qui émergent aujourd'hui. [...]
[...] Aujourd'hui, les discours sur les parcs transfrontaliers de paix remettent en cause la notion de frontière comme symbole de guerre, de ségrégation et de contrôle sur le territoire. Mise en place de super-parcs établis aux frontières de l'Afrique du Sud avec ses Etats voisins pour transcender les héritages liés aux conflits du passé : TPP du Kgalagadi (avec le Bostwana), TPP du Great Limpopo (avec Zimbabwe) + accords avec le Bostwana, la Namibie Protection de la nature envisagée comme un outil de coopération Parcs transfrontaliers = moyen de réaliser un compromis écologique et politique dans le cadre d'un continent profondément divisé. [...]
[...] Donc reprise très nette des politiques de protection de la nature dans tous les pays de l'Est après 1989. Dans ce contexte, parc national = symbole de la reconstruction identitaire d'une nation, chaque pays pouvant réaffirmer sa spécificité à travers l'image de ses paysages. Protection comme outil politique qui participe de la stabilisation de l'identité d'un peuple dans une période de bouleversements sociaux Les dérives : la protection comme instrument de contrôle Protection de la nature = prétexte d'appropriation, de contrôle de territoires. [...]
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