Le protocole de Kyoto, signé par 180 Etats en 1997 sous l'égide de l'Organisation des Nations Unies, engage juridiquement 38 pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 5,2 % entre 1990 et 2010. La ratification de ce protocole crée une situation où la nécessaire maîtrise des émissions de Dioxyde de carbone (CO2) va conduire les pays industrialisés signataires à renforcer leurs politiques environnementales.
C'est pourquoi, depuis les années 1990, l'électricité d'origine renouvelable, notamment l'électricité produite à partir du solaire et de l'éolien, connaît un développement important.
Les sondages estiment que d'ici 2020, 10% de l'énergie européenne sera d'origine éolienne.
Les énergies renouvelables représentent l'énergie dont la consommation n'aboutit pas à la diminution des ressources naturelles, parce qu'elle fait appel à des éléments qui se recréent naturellement. Fournies par la chaleur, le vent, les chutes d'eau, les marées ou encore la croissance des végétaux et le recyclage des déchets, leur exploitation n'engendre pas ou peu de déchets ni d'émissions polluantes.
On qualifie les énergies renouvelables d'énergies “flux” par rapport aux énergies “stock” , elles-mêmes constituées de gisements limités de combustibles fossiles : pétrole, charbon, gaz, uranium. En France, on estime qu'en 2010, 8000 éoliennes seront implantées sur le territoire.
Ce projet ambitieux nous amène donc à nous poser la question suivante : faut-il investir dans l'énergie éolienne ?
Tout d'abord, nous analyserons les raisons poussant à investir dans cette énergie et ensuite, nous verrons que cet investissement n'est pas sans danger.
[...] On peut également faire la distinction entre les oiseaux et le gibier volatile. Ce dernier s'habitue facilement à la présence d'éoliennes mais il y a cependant des contraintes à respecter pour ne pas lui nuire. Le moment le plus délicat pour le gibier volatile est la construction du site. Il est donc important de faire des efforts, c'est-à-dire que les gros travaux sur les chantiers ne se déroulent pas au printemps car c'est la période de reproduction pour la plupart des animaux. [...]
[...] Ces impacts sont-ils réellement dangereux pour l'énergie éolienne ? Etant donné que ces impacts sont différents, il convient de les distinguer. Nous verrons tout d'abord les impacts sur la faune puis nous étudierons les impacts sur la flore. Impact sur la faune Des études ont montré que la plupart des oiseaux, ceux dont la vue est le sens le plus développé, identifient et évitent l'hélice qui tourne. Ce changement de trajectoire à l'approche des éoliennes est observé couramment par les ornithologues. [...]
[...] Pour cela, de plus en plus d'efforts de conception sont faits. On remarque également que les parcs se situent de manière générale sur des crêtes ou des sommets de collines, car c'est dans ces endroits que l'on trouve le plus de vent, ce qui les rend d'autant plus visibles. Afin de minimiser ces effets, des paysagistes interviennent afin d'intégrer les parcs éoliens dans le paysage. Ils disposent de méthodes afin de se rendre compte avant la construction du site de ce que celui-ci peut représenter avec notamment des simulations d'intégration paysagère. [...]
[...] Actuellement, les politiques incitatives concernant les énergies renouvelables permettent d'avoir une bonne rentabilité car les tarifs de rachat sont très attractifs. En effet, ce prix de rachat de 83,80€/MWh ne correspond à aucune donnée du marché de l'électricité européen : le cours du MWh est de l'ordre de et le coût de production est de l'ordre de 43 à 53 donc plus cher, selon une étude danoise récente. Si on peut comprendre qu'une bonification du prix du MWh éolien est envisageable pour compenser son surcoût à la production, le montant de 83,80€/MWh engendre à terme une facture énorme pour EDF (l'entreprise EDF étant obligée de racheter le courant produit) ce qui se répercutera sur le contribuable. [...]
[...] Les éoliennes de moins de 150 mètres de hauteur porteront un balisage diurne avec des marques rouges à l'extrémité des pales sur un septième de la longueur ou des feux de Candelas[14] placés sur la nacelle. Le balisage nocturne est constitué de feux à éclats rouges ou blancs de Candelas placés sur la nacelle. Pour les éoliennes de plus de 150 mètres, les modalités sont différentes Le balisage imposé est le balisage aéronautique. Lors de sa mise en place, il constituait déjà un progrès par rapport au système précédent. Il n'est toutefois pas idéal, c'est pour cela que des professionnels de l'éolien et des responsables aéronautiques travaillent à une amélioration de ce dispositif. [...]
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