Comment l'écologie de l'innovation se déploie à travers l'action des hommes et invite à prendre en compte les aspects singuliers de la dynamique du développement local comme constitutif d'une mondialisation vivable.
L'écologie de l'innovation : gisement culturel et développement durable :
Michel de Bernardy, Pierre Boisgontier, Georges Goyet.
Deux ou trois siècles d'industrialisation à marche forcée ont accouché d'une société plus inégalitaire que jamais. La technique a été capable de progrès fantastiques , mais pour la première fois, l'espèce humaine tient en main l'avenir de toutes formes de vie un tant soit peu évoluées sur la planète ; cela à l'horizon de quelques générations, une insignifiance temporelle du point de vue cosmique.
[...] La mode était de simplifier les situations en étanchéifiant les secteurs et de prévoir l'avenir par extrapolation linéaire sans trop se poser la question des variations qualitatives. L'économie gérait son secteur, la politique le sien, etc. Nos parents ont ainsi vécu sur un paradigme de stabilité qu'illustrent les beaux jours des théories de la croissance. Dans le cycle de production, les plus forts profits étaient obtenus dans la période d'exploitation optimum des machines, celle de la "maturité des produits" après deux phases préalables d'invention et d'innovation. [...]
[...] L'initiation d'un débat démocratique sur l'équipement énergétique de l'Europe en est un exemple . Le commun dénominateur de ces activités est la volonté de prendre en compte les aspects sociétaux de choix technologiques" (16). Cependant, ces évaluations sont mises en œuvre exclusivement par des experts (MITRE, LEXIMAPPE, DELPHI, scénarios, description sociotechnique des objets, etc.). La méthodologie est importante mais la légitimité de ceux qui la proposent est nécessaire afin que l'assentiment des propositions issue de ces méthodes ne doit pas arrachée ou octroyée mais doit être partie intégrante de la prise de conscience des acteurs concernés. [...]
[...] Mais cette idée de cristallisation est fort peu satisfaisante car elle est immobilisante. Mieux vaut l'image mathématique "d'attracteurs étranges" ; chacun en connaît la loi mais personne ne peut en déduire de conséquences ici et maintenant. Le changement est alors une négociation entre forces en équilibre métastable: l'institué et le majoritaire, éléments de stabilité et de reproduction du système opposés à l'étranger et au nouveau qui ne peuvent espérer advenir que par distinction/rupture. "Ecologiser" l'innovation, c'est gérer ce va-et-vient permissif de l'évolution en milieu incertain avec le moins de catastrophes possible, car certaines risquent de nous être fatales. [...]
[...] Unesco 1991. Introduction p Edgar Morin. La Méthode et particulièrement "La nature de la nature". A l'heure du mondialisme, il faut se souvenir de la parabole du battement de l'aile d'un papillon susceptible d'influencer un cyclone cinq mois plus tard. (6)Ces turbulences sont d'ordres technique, financier, économique et humain. Cf. Grains de technopole. M. De Bernardy, P. Boisgontier. [...]
[...] Plassard : "Après la guerre économique quelle alternative ? On peut se poser la question de la sélection induite par la course aux armements dans nos sociétés actuelles. Document "L'homme et la nature". Ed. ALDEA. Paris (14)Riccardo Petrella, responsable du programme FAST CEE. In Le Monde Diplomatique, février 1992. Explicite chez Hewlett-Packard (informatique), implicite chez Merlin- Gerin (entreprise de matériel électrique), souhaitée aux Aciers Allevard (aciéries spéciales), etc. (16)Mme Blampain et M. Vinckd. [...]
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