Les rapports de l'ONU se font de plus en plus inquiétants en ce qui concerne l'avenir de l'eau dans les pays d'Asie de Sud. Il faut, par "Asie du Sud", comprendre qu'il s'agit du monde indien, autrement dit, de l'Inde, du Pakistan, du Boutant, du Népal, du Bangladesh, du Sri Lanka. Parler de l'eau dans cette région du monde, c'est évoquer avant tout les eaux douces, qui se situent à l'intérieur des pays, comme les lacs, les fleuves, les deltas, les nappes phréatiques et les pluies. L'océan Indien joue aussi un rôle important dans la mesure où il provoque les moussons, alimente les deltas, et permet une ouverture commerciale sur le monde en favorisant les échanges par voie maritime. Dès lors, et par sa simple situation géographique, tel ou tel pays ne sera pas sur le même pied d'égalité que son voisin (...)
[...] En considérant les fleuves comme des sources sacrées (ils sont, dans la mythologie hindoue, les cheveux de Shiva), les hindous pratiquent des purifications Ce sont des ablutions, ils se baignent dans des fleuves qui souffrent d'une toxicité importante par endroits, dû aux rejets de déchets industriels (c'est particulièrement le cas du Gange et du Brahmapoutre). La mousse blanche en surface de certains fleuves témoigne du niveau de pollution. En pratiquant leurs purifications ils mettent eux-mêmes leur santé en péril. La pollution est d'ailleurs accentuée par les sacrifices faits, laissant flotter des cadavres d'animaux sur les rives, par exemple. [...]
[...] En Asie du Sud, la ruée vers l'or bleu traduit un besoin de survie. Une survie au sens propre puisqu'elle alimente les populations, mais aussi au sens plus abstrait : la survie de l'économie d'un pays, de son système politique et aussi de son développement. Si l'eau tient en effet un rôle majeur dans la question du développement, elle a de ce fait un rôle tout aussi central dans celle de l'environnement. Il faut ici considérer l'aspect quantitatif (assèchement, mauvaise répartition et problèmes de gestion) tout aussi bien que l'aspect qualitatif avec les problèmes de la pollution et de la santé, aggravés par les rites religieux et culturels. [...]
[...] DISSERTATION DE GEOGRAPHIE : - L'eau en Asie du Sud : inégalités, environnement, géopolitique. Les rapports de l'ONU se font de plus en plus inquiétants en ce qui concerne l'avenir de l'eau dans les pays d'Asie de Sud. Il faut, par Asie du Sud comprendre qu'il s'agit du monde indien, autrement dit, de l'Inde, du Pakistan, du Boutant, du Népal, du Bangladesh, du Sri Lanka. Parler de l'eau dans cette région du monde, c'est évoquer avant tout les eaux douces, qui se situent à l'intérieur des pays, comme les lacs, les fleuves, les deltas, les nappes phréatiques et les pluies. [...]
[...] Si la situation est aujourd'hui très précaire et délicate, il semble évident que les pays concernés, plutôt que de se servir de l'eau comme d'une arme contre les pays voisins, devraient s'en servir comme un remède contre le sous développement et les maladies liées, directement ou indirectement, à la pollution de l'eau. Mais au-delà de cette géopolitique qui reste dans le cercle du monde indien, il semblerait que la Chine est une importance. Outre sa présence dans une zone clé (le Cachemire), elle est en concurrence avec l'Inde pour la production d'énergie, surtout l'électricité. Dans cette course, l'eau est l'élément central et on comprend aisément l'enjeu qui y réside. [...]
[...] Finalement, l'eau se présente comme l'enjeu essentiel du XXIème siècle en Asie du Sud. La région bénéficie, il est vrai, d'un gigantesque château d'eau constitué par le plateau tibétain et la chaîne himalayenne (et celle plus modeste du Deccan). Mais la répartition des sources hydrauliques reste très inégale. Face à des inégalités que l'on ne peut plus nier, au changement climatique et au développement industriel et urbain du monde indien, les tensions sont exacerbées et nécessitent des prises de décision rapides. [...]
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