L'eau, élément géopolitique de plus en plus déterminant dans la politique des Etats

Résumé du document

La position des Etats concernant l'eau est extrêmement variable. Le contexte climatique, la ressource disponible pour chacun, font que la géographie est primordiale à ce sujet. Il parait donc intéressant de traiter l'eau, sous un regard géopolitique. Cependant, le problème hydrique est vaste, multiforme et concerne de nombreux acteurs : institutionnels, privés, publiques, internationaux et nationaux. Il est donc nécessaire de présenter l'enjeu hydrique auquel tous les pays se trouvent confrontés. Le caractère mondial du problème permet d'illustrer le sujet par des exemples pris sur l'ensemble des continents, tant il est planétaire. Ces exemples, choisis pour leur pertinence, ne devront pas faire oublier au lecteur, qu'ils illustrent un aspect plus universel. Ainsi, ce document traitera l'étude à la manière des impressionnistes, c'est à dire, par touches successives sur l'ensemble de la planète, sans se focaliser sur une région particulière du monde (...)

Extraits

[...] Source d'indépendance et de souveraineté, l'eau, élément naturel s'affranchit toutefois des limites artificielles que l'homme a bâties. L'eau, élément indispensable, facteur de richesse: Source de vie : Au commencement était l'eau. La Genèse l'affirme, et la science le confirme : la vie sur Terre a commencé dans l'eau, matrice universelle. Les êtres finalement sortis de l'eau ont failli disparaître sous l'eau avec le déluge. Un symbole : les chimistes le démontrent : la molécule d'eau, malgré sa simplicité (deux atomes d'hydrogène, un atome d'oxygène), n'est pas ordinaire. [...]

[...] Ces canaux ayant permis de ravitailler ses armées qui combattaient dans la province du Hunan. Les fleuves et rivières ont très souvent, lorsqu'ils étaient navigables, servi de moyens de pénétration d'un territoire pour le contrôler, le razzier ou le conquérir. Ainsi les raids et l'implantation progressive des Normands en Europe occidentale ont-ils le plus souvent emprunté les voies fluviales. Les puissances européennes colonisatrices ont également utilisé les axes fluviaux comme moyens de pénétration qu'ils s'agissent de l'Amazone, du Mississippi, du Saint-Laurent, du Nil ou du Yang-Tsé-Kiang. [...]

[...] La Syrie et l'Irak ont été mis devant le fait accompli et restent préoccupés et arrêtés dans leurs ambitions d'irrigation, de production d'énergie. Autres zones " hydro conflictuelles : Le Nil : Formé de la réunion du Nil blanc et du Nil Bleu, le Nil s'étend sur une longueur de 667 km de l'équateur à la Méditerranée et son bassin sur plus de 3 millions de km2, incluant 9 pays (Burundi, Rwanda, Tanzanie, Kenya, Ouganda, Soudan à hauteur de Ethiopie à 12% et Egypte à environ 10%). [...]

[...] Les prélèvements peuvent aller jusqu'à l'assèchement complet des cours d'eau comme pour le Colorado aux Etats-Unis, pour le Syr Daria et l'Amou Daria qui alimentent la mer d'Aral. Au niveau mondial, les consommations en eau ont davantage augmenté ces trente-cinq dernières années qu'au cours des trois siècles précédents, ceci à un rythme annuel de 4 à l'an. Cet accroissement est en majeure partie imputable aux pays en développement (la consommation d'eau dans les pays industrialisés est stabilisée voire en légère décroissance de 2 à l'an). [...]

[...] Conclusion : Introduction : L'eau douce se raréfie et, de plus en plus, l'offre ne répond plus à la demande. Le " don du ciel indispensable à la santé, au bien être et au développement économique, longtemps considéré comme une ressource inépuisable, est devenu un bien rare, donc cher et conflictuel. Les chiffres sont brutaux : tous les vingt ans, télescopés par une triple croissance _ la démographique, l'agriculture irriguée et l'urbanisation les besoins en eau doublent. Tant et si bien qu'en moyenne la quantité d'eau disponible par habitant a diminué de 40% depuis 1970. [...]