Et si le recul presque total des éléphants asiatiques est dû en grande partie aux restrictions de leur espace vital, le massacre des éléphants d'Afrique est dû lui presque exclusivement à la demande conjuguée des pays extra africains et à l'organisation d'un grand commerce, celui de l'ivoire.
Ce qu'il faut préciser c'est que ce n'est pas tant l'art de l'ivoire qui a mis en péril cette espèce mais c'est plutôt la sur demande japonaise et chinoise car l'Asie a depuis toujours fait grand usage de l'ivoire (...)
[...] Annexe I (p.34) : la répartition de la population d'éléphants dans le monde Selon WWF : L'Afrique compte à éléphants actuellement contre 5 millions en 1930. L'Asie compte éléphants sauvages actuellement contre au début 20ème siècle. Les populations des éléphants d'Afrique ont subi à 2 reprises un déclin spectaculaire : - de 1840 à 1914 (plein essor du colonialisme : création de voies de chemin de fer dans les colonies, par exemple, qui n'ont pas respecté la faune environnante et ont ainsi contribué à la disparition de populations d'éléphants) ; - puis de 1970 à 1990 (chocs pétroliers et crise conjoncturelle qui ont appauvri les populations africaines, celles-ci ont eu recours au braconnage). [...]
[...] Cet accord de transfert de l'Annexe 1 à l'Annexe 2 des populations d'éléphants était aussi soumis à la condition d'établir un système international de suivi et de rapport permettant de dépister le braconnage d'éléphants: MIKE et ETIS, sous supervision du comité permanent de la CITES. II.A.2. Un nouveau système de surveillance de l'espèce : MIKE et ETIS MIKE, abréviation de Monitoring The Illegal Killing Of Elephants (suivi à long terme de la chasse illicite à l'éléphant), a pour principal objectif de rendre disponible les informations de surveillance continue des éléphants. [...]
[...] L'argument était économique, les éléphants étaient considérés comme trop nombreux dans ces régions et ces pays revendiquaient le droit à exploiter cette ressource. Le Botswana, la Namibie et le Zimbabwe ont désormais le droit de vendre des défenses brutes et des trophées de chasse au Japon, gros consommateur d'ivoire. Cela sous réserve du respect des quotas fixés et d'un suivi scientifique de l'expérience. Cet importateur unique n'est pas autorisé à réexporter cet ivoire. Ce déclassement en annexe 2 fait l'objet d'un réel débat entre interdiction totale du commerce international de l'ivoire et d'un commerce contrôlé (qui aurait provoqué un réel retour du braconnage à travers tout le continent africain : selon Fondation Bon Free et la Coalition Internationale pour la vie sauvage (IWC) plus de éléphants ont été tués en Afrique en 1998 et 1999). [...]
[...] Il s'agit aussi de la grande victoire de trois pays en développement. En effet, les pays membres de la CITES ont accepté de transférer les populations d'éléphants du Botswana, de la Namibie et du Zimbabwe de l'Annexe 1 en Annexe 2.[19] II.A.1. Des innovations bouleversant le commerce de l'espèce Concrètement cette décision signifie une autorisation au Botswana, Namibie et Zimbabwe de commercialiser des produits des éléphants selon un système de permis et un quota d'exportation précis (c'est-à-dire le volume maximum exportable)[20]. [...]
[...] Une approche sectorielle A l'origine, l'exploitation des ressources naturelles était une prérogative exclusive des gouvernements. Les populations locales se voyaient ainsi privées de tout accès à ces ressources au point que des villageois s'étaient mis à empoisonner et piéger les bêtes (éléphants compris) pour contourner la législation. Seuls les propriétaires blancs qui possédaient un grand domaine pouvait gérer les ressources naturelles de leur propriété en toute liberté. CAMPFIRE crée par le département des parcs nationaux et de la gestion de la faune et de la flore en 1982, a pour but la délégation de la gestion des ressources naturelles à la communauté sachant que le développement ne peut pas être séparé de l'environnement ; le pouvoir politique et socio-économique se voit décentralisé en la matière afin d'habiliter les collectivités locales à prendre des décisions précises. [...]
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