Point de contact essentiel entre la ville de Lyon et le Rhône, les berges ont évolué au fil des relations que la population lyonnaise a entretenues avec son fleuve. Jusqu'au XVIIIème siècle, celui-ci déborde dangereusement et inonde fréquemment les terres, tenant les habitants à l'écart des berges. Une fois le processus de maitrise entamé, notamment par la construction du Pont Morand en 1773, l'urbanisation ne s'arrêtera plus, jusqu'à apporter sur les berges une fréquentation intensive et des activités variées qui atteindront leur apogée au XIXème siècle. Et c'est à cette époque que les quais du Rhône sont progressivement aménagés pour accueillir au mieux ces activités et protéger la ville des crues meurtrières. Le XXème siècle verra la lente invasion des quais par les automobiles. Face à cette situation qui prive les lyonnais de l'accès à un capital naturel exceptionnel, les collectivités réagissent et lancent en 1985 un travail de reconquête des berges du fleuve, c'est le Plan Bleu. L'émergence de sensibilités nouvelles et la forte demande sociale en espaces publics et en espaces de loisirs en ville remettent le fleuve au centre de tous les intérêts. Les villes fluviales redécouvrent les berges auxquelles elles avaient dénié toute qualité et toute potentialité pour le renouvellement, voire l'amélioration, de l'image de la ville. Les nombreux exemples de revalorisation de fronts d'eau entrepris dans le monde entier avec l'aménagement d'espaces de loisirs et de culture, de commerce, de bureaux et de logements, ont un effet boule de neige, révélant aux citadins le plaisir de vivre près de l'eau. En Europe, l'entreprise probablement la plus importante et la plus médiatisée est l'aménagement des bords de la Tamise à Londres, engagée au début des années 1980. Ainsi, dans le même esprit de valorisation du domaine fluvial des grandes agglomérations, la Communauté urbaine du Grand Lyon a lancé, depuis mars 2002, un grand projet d'aménagement concernant les 5 kilomètres de berges de la rive gauche du Rhône dont le montant s'élève 44 millions d'euros. Ce projet s'inscrit donc dans le cadre des objectifs du Plan bleu avec, d'une part, la volonté de favoriser la réappropriation des espaces limitrophes du fleuve par la population et, d'autre part, d'améliorer toujours plus la qualité de vie en ville par le développement des espaces verts, des déplacements doux et des loisirs propres permettant ainsi une meilleure protection de l'environnement fluvial si menacé en milieu urbain.
[...] Leur valorisation représente des enjeux multiples pour la ville et le développement local social, économique, urbain. La création d'espaces réservés aux activités de loisirs (promenades, parcs, équipements de sports nautiques) représente un support très important de la vie locale, facteur de dynamisme. Aujourd'hui, les nouvelles berges du Rhône sont devenues un formidable site de la vie publique grâce à la variété des animations permises par l'aménagement, et ce, sur plus de 5 kilomètres ce qui fait des berges lyonnaises un lieu quasi unique en Europe et donc très regardé et convoité par les autres métropoles fluviales. [...]
[...] Les berges associées au domaine public fluvial correspondent habituellement à une bande assez étroite le long du fleuve, dont la délimitation est déterminée par la hauteur des hautes eaux. Il nous faut à présent étudier les enjeux motivant le projet de réaménagement des berges et les objectifs à atteindre. Pour la municipalité de Lyon, pour la communauté de commune de Grand Lyon ainsi que pour les autres acteurs qui ont participé au réaménagement des berges du Rhône, comme l'Etablissement Public Voies Navigables de France ce projet comportait quatre enjeux fondamentaux. [...]
[...] C'est au niveau des intentions de la politique des transports dans l'agglomération que les perspectives les plus intéressantes se sont ouvertes pour l'amélioration des conditions d'usage des berges et des bas-ports par les piétons. Depuis l'immédiat après-guerre, les atteintes aux berges naturelles ont été quasiment systématiques dans une politique de voies automobiles sur berges, avant même que le nom ne soit inventé à Paris. Il y avait de la place et le terrain ne coûtait rien, car il appartenait au domaine public fluvial de l'Etat. [...]
[...] Sites Internet : www.vnf.fr www.urbanisme.equipement.gouv.fr www.lyon-france.com www.fleuverhone.com www.maisondufleuverhone.org www.onlylyon.org/documents/dossier-de-presse_30-01-07.pdf www.grandlyon.fr www.maison-environnement.info Nous nous sommes rendues à : Direction interrégionale du Rhône-Saône - Service de la navigation Rhône- Saône rue de la Quarantaine Lyon Cedex 5 Tél.: 00/Fax : Maison Rhodanienne de l'Environnement 32, rue Saint Hélène LYON, Tél. : 04-72-77-19-80 Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature (FRAPNA) 19, rue Jean Bourgey - 69625 Villeurbanne Cedex, Tél : Problèmes rencontrés En premier lieu, nous nous sommes donc rendues, courant novembre, au siège de VNF –Rhône situé dans le 5ème arrondissement. [...]
[...] VNF - Brochure institutionnelle, Repères, voies navigables de France, conjuguer économie et écologie VNF - Brochure institutionnelle, Op. Cit. Voir annexe Rendre le fleuve aux habitants Par Gilles Buna, vice-président du Grand Lyon, chargé de grands projets et de l'espace public, dans Le Nouvel Observateur du 11 mai 2007. [...]
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