G. Bush « La croissance est la solution et non le problème » (...)
[...] Si le développement durable est une fausse bonne idée c'est visible à travers l'empreinte écologique, soit la superficie de ressources naturelles nécessaires à notre mode de vie. L'empreinte écologique des USA serait supérieure à 5 planètes alors que en moyenne l'empreinte écologique des Etats se situe vers 1,2 planètes. Si l'on voulait atteindre une égalité, chacun devrait se limiter à 1,4 ha de terres, de ressources or un Européen en consomme en moyenne 4,5 et un Américain, en moyenne 9,6. On observe donc une forte corrélation entre le PIB et cette empreinte écologique. [...]
[...] Le succès du rapport Halte à la croissance du club de Rome a popularisé l'idée d'un arrêt de la croissance. On a même baptisé zégistes les partisans de la croissance zéro. Pour Herman Daly, la croissance durable est une impossibilité, et les politiques qui se fondent sur ce concept sont irréalistes, voire dangereuses. L'expression développement durable est donc correcte si on l'applique à l'économie, mais uniquement si on l'interprète comme développement sans croissance Jean Marc Harribey a proposé une décélération de la croissance Le PIB croîtrait un certain temps, mais de moins en moins. [...]
[...] Donc mettre en place la décroissance ne serait finalement qu'un retour de 50 ans. Il propose la notion de rendement soutenable maximum : c'est la quantité maximale de ressources qu'on peut exploiter sans remettre en cause sa capacité à se régénérer. Il estime qu'il faudrait que les biens et services soient payés à leur juste prix : pour cela il faudrait que soient internalisés toutes les externalités négatives : on devraient prendre en compte dans le prix des fraises, le coût environnemental dû à leur transport par avion. [...]
[...] De plus en plus ce bonheur s'est limité à une quantité : aujourd'hui l'objet de la consommation n'est plus le bien être mais le beaucoup avoir. Berthoud, professeur d'économie à Sciences Po Lille, dans une philosophie de la consommation revient sur l'idée que le but de l'économie devrait être la gestion de la richesse soit la distinction entre la bonne et la mauvaise chrématistique comme le faisait déjà Aristote. La décroissance nous pousse en fait à vivre plus simplement pour que les autres puissent simplement vivre Gandhi. [...]
[...] Une croissance nécessairement prédatrice en ressources : L'écoefficience est une mauvaise solution. Par euro produit on a besoin de moins en moins de ressources mais cet effet est contrebalancé par le fait que le PIB augmente plus vite que la quantité de ressources nécessaires. C'est l'effet rebond ou effet Jevons. Jevons a dans ce sens montré que les chaudières utilisaient de moins en moins de charbon, mais que cet effet était contrebalancé par le fait qu'il y avait de plus en plus de chaudières De plus, la tertiarisation n'est pas la solution car c'est un déclin relatif seulement de l'industrie et non pas absolu. [...]
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