Durant les quarante dernières années, la question du réchauffement climatique s'est progressivement installée au centre du débat environnemental pour devenir un des enjeux majeurs de notre société pour le vingt-et-unième siècle. La multiplication des conférences, ouvrages, et films sur le sujet témoignent de cet intérêt croissant.
Le débat est âpre car il pose la question de la modification de notre mode de vie. Celui-ci n'est pas compatible avec la notion de développement durable et des mesures doivent être prises à tous les niveaux afin d'enrayer la croissance de la consommation d'énergie fossile. La coopération internationale revêt dans ce contexte une importance toute particulière. Mais, comme dans toute discussion multilatérale, trouver un terrain d'entente n'est pas évident. Comment mettre d'accord tous les Etats autour d'un projet d'action lorsque celui-ci risque d'avoir un impact négatif sur leurs économies? Comment éviter que certains pays ne préfèrent faire cavalier seul? Comment convaincre les dirigeants de demander à leurs électeurs de sacrifier certaines de leurs habitudes pour le bien de la communauté internationale? Comment demander aux dirigeants de la première puissance du monde de se laisser volontairement rattraper par des pays "en développement" alors que ces mêmes pays sont déjà à la base de sa mauvaise santé économique? Mais surtout comment annoncer à ces pays moins développés qu'ils vont devoir s'industrialiser sans augmenter leurs dépenses énergétiques? Ce sont toutes ces questions qui amenèrent les Etats à se consulter pour la rédaction d'un traité international contraignant.
C'est à Kyoto, au Japon, que sera prise la décision d'une coordination des efforts en matière d'environnement. Les Etats-Unis, première économie et premier pollueur de la Terre, refuseront d'y participer malgré les concessions qui leur ont été faites. Ce désistement met gravement en péril l'essence du traité pour lequel la participation de tous les Etats est primordiale. Notre travail aura pour objectif d'expliquer les raisons qui ont amené les administrations Clinton puis Bush à ne pas proposer le texte à la ratification du Sénat.
Notre travail débutera par une clarification de la situation actuelle, au niveau du danger du réchauffement climatique et des accords politiques conclus dans le cadre du traité de Kyoto. Nous analyserons ensuite la position américaine par une approche sociétale puis historique. Nous traiterons enfin plus spécifiquement des travaux des administrations Clinton et Bush en matière d'environnement afin de déterminer quelles forces politiques et économiques ont joué un rôle dans la décision de ne pas ratifier le Protocole.
[...] Après son mandat, Jimmy Carter se posera en défenseur du protocole de Kyoto et se fera entendre lors de la décision de George W. Bush de se retirer du protocole. o Ronald REAGAN (1981-1989) La présidence de Ronald Reagan fut marquée par une révision systématique de toutes les mesures prises antérieurement concernant la protection de l'environnement. À l'image de ce qui se passera durant le mandat de George Bush senior, les républicains tenteront par tous les moyens de couper les dépenses en matière d'écologique. [...]
[...] Les Etats reconnaissent que chacun des Etats doit [ . ] s'assurer que les activités menées sur son territoire ne causent pas de dégradation à l'environnement dans un autre territoire . Dans la description des priorités, les négociateurs placeront même un paragraphe particulier à la pollution de l'air dans lequel ils énoncent certaines pollutions à éviter, principalement les gaz d'échappement le terme gaz à effet de serre ne viendra que plus tard. Dans son discours de conclusion, Gérald Ford signifia que l'amélioration du bien être commun ne pourrait se faire sans tenir compte de l'impact de notre activité sur l'environnement. [...]
[...] Ce constat était évident sous la présidence de Reagan, il est criant depuis la prise du Congrès par les républicains dans les années 90. Cette dichotomie s'explique par la polarisation des grandes lignes idéologique qui est apparue durant ces années.[15] Plusieurs sénateurs démocrates, parmi lesquels Joseph Lieberman, ont annoncé leur intention d'adopter rapidement des règles de limitation des rejets de gaz à effet de serre. Ces mesures pourraient néanmoins devenir effectives avec le prochain président, afin de marquer un renouveau politique à l'occasion de l'élection de celui-ci en 2008[16]. [...]
[...] Cela fût le cas avec la signature de la Russie en 2004. Le protocole entra en application le 16 février 2005. Les objectifs et les modalités Le protocole de Kyoto est un traité proposant un calendrier de réduction des émissions des 6 gaz à effet de serre principaux. Les états qui ratifient le traité s'engagent à réduire de leurs quantités de gaz émises de en moyenne par rapport à 1990, et ce d'ici 2012 ou du moins à s'engager sur le marché des droits d'émission s'ils se trouvent dans l'impossibilité matérielle de recourir à la première exigence. [...]
[...] Cette annonce éveillera l'espoir d'un revirement de la politique environnementale américaine. Ce revirement aura en partie lieu ; il prendra la forme de nouveaux crédits de recherche et sur une série d'initiatives internationales dans le sens de la réduction des émissions, sans pour autant approcher les objectifs de Kyoto. La politique environnementale nationale Comme se plaît à rappeler le président, les Etats-Unis est le pays qui dépense le plus d'argent pour l'écologie et ses parcs nationaux sont protégés comme nuls autres. [...]
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